Chapitre 12

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Cher(s) lecteur(s), je ne sais pas vous mais personnellement, j'ai toujours été très curieuse. Que ma curiosité ai des bons ou des mauvais côtés, là n'est pas la question. Je me suis toujours demandée quelle était l'odeur de la mort. Cette odeur que l'on sent lorsqu'un cadavre en pleine putréfaction n'est pas loin. D'un côté, je n'aimerais pas la sentir un jour. Mais le fait que personne ne sache vraiment la décrire me rend curieuse.

Tout à l'heure, je suis allée voir Morgan, j'ai essayé de lui parler mais il m'a simplement répondu : "Je ne peux pas te répondre, je suis en plein trip.". Peut-être que vous, cher(s) lecteur(s), savez ce qu'il a essayé de dire? Même si, à mon sens, ça n'en avait pas vraiment. Si je vous pose cette question, en sachant que vous ne me répondrez pas, c'est parce que je me sens seule. Je ne vois pas Morgan aussi souvent que vous le pensez, car c'est un garçon, et les garçons ne cohabitent pas avec les filles, sinon, nous les filles, sommes insultées de courtisanes et les garçons, de coureurs de jupons.

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Le directeur semble être un artiste incompris, il donne des noms ridicules et embarrassants à des tortures cruelles sur des enfants, il crée des mises en scène avec des cadavres...

Récemment, je suis tombée malade et lorsque je fus guérie, on m'a punie car "je n'ai pas pris soin de moi". Eh oui, les filles doivent être en bonne santé pour subvenir aux besoins des hommes, le fait qu'elles tombent malades, est un signe évident du manque d'attention qu'elles portent à leurs corps, ce qui au passage, est scandaleux. On m'a laissé dans une pièce vide au début, puis des élèves que je connaissais bien sont entrés : mes frères. On m'a enlevé mon uniforme, je suis restée en sous-vêtements et mes frères devaient me cracher dessus, je ne préfère pas préciser ce qu'ils ont dû faire d'autres car je pense que vous, cher(s) lecteur(s) avez déjà deviné. Ce fut extrêmement humiliant et infernal, cela a même  prit plus d'une heure, après, on m'a dit, et je cite : "J'espère que maintenant que tu as pris conscience de l'importance de l'hygiène, tu prendras mieux soins de toi.". Puis, je fus encore punie, pour avoir montré mon corps dénudé devant des garçons, je suis restée une semaine dans la chambre noire.

Je n'ai pas vue la réaction de mes frères, mais même sans m'aimer, ils restent des humains et je sais qu'ils ont été aussi bouleversé que moi.

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