Analyse

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Les jours heureux laissaient places à des jours plus sombres précédant la fameuse nuit de l'épouvante. Celà faisait maintenant 1 semaine que le virus avait atteint puis infecté l'humanité à l'échelle planétaire, les rues n'étaient plus calmes, chaques personnes s'y trouvant avait un risque de croiser une personne atteinte du virus qui n'avait, jusqu'à cette heure ci, toujours pas de nom. Les chercheurs revenaient sans cesse au point de départ depuis les tests qu'ils faisaient. L'idée et l'espoir de trouver un remède était bien loin et continuait de s'éloigner au fil des longues journées de travail dans les laboratoires.

-Tout va bien ?

Non. Comment le nier. Comment nier le fait de ne rien pouvoir faire pour aider le monde ? Face à un virus mental on ne peut rien faire, il s'agirait de dosé entre notre instinct et la réalité, c'est impossible, et si vous y croyez encore alors ce n'est que de l'inconscience que vous éprouvez. L'humain est bien trop narcissique pour recevoir des ordres de la part des plus faibles, des plus naïfs, tout ça n'est qu'une question de temps.

-Hé !

Cette parole ramena Miléna à la dure réalité car malgré tout se qu'elle avait pû entendre par rapport au virus, elle restait factuelle, si personne ne trouve de remède alors ils seraient tous condamnés à une mort certaine. La fille releva la tête vers son meilleur ami et lui répondit.

-Oui c'est bon, je vais bien.
-Okay, tu me dis si ça va pas.

La discussion entre les deux se faisait rarement, sans doute stoppée par la peur de devenir soudainement fous si ils entendent une petite voix dans leurs têtes. Après tout, personne ne savait comment se transmettait ce virus, si il suffisait de simplement se parler ou bien de se toucher, dans l'air, par le sang, par la salive, tant de choses dont il fallait se méfier à présent. Miléna et Ylan se rapprochant de la grande structure délabrée qu'était un hôpital abandonné, s'échangèrent un regard puis entrèrent a l'intérieur. Les deux amis enjambent un mur cassé, arrivant dans une salle sombre, seulement éclairé par les quelques rayons de soleil filtrés par une vitre teintée au plafond. Miléna regarda dans chaques coins de la pièces en espérant y trouver des résultats d'analyses datant du 24 juin 2023 mais rien ne sembla être intéressant ou valoir un moindre coup d'œil. La jeune fille âgée de 17 ans fut soudainement attirée par un fichier rangé à la va-vite dans un tiroir gris en dessous d'un bureau. Elle se dirigea vers ce dernier et en tira le fichier de couleur jaune. Ylan se rapprocha de Miléna puis se mit à lire avec elle, le fichier d'analyse était faiblement rempli, son contenu intrigua les deux complices alors Miléna dit à voix basse, en citant les informations du texte :

-Sujet A01, Léo, âge : 23 ans, baisse de glucose dans tout son corps, augmentation du stress, atteint de schizophrénie sévère depuis une durée indéterminée... Le reste des informations sont inexistantes.
Ylan pris ensuite la parole : - C'est tout de même bizarre...
-Oui, c'est comme si il n'avait pratiquement pas existé au vu de si peu d'informations sur lui.

Miléna réfléchis puis commença à comprendre, elle pris un énième fichier d'analyse sur le sujet A02 nommé Brian, un homme de 34 ans atteint des mêmes symptômes que Léo.

-Je comprend.
-Comprendre quoi ?
-Comment le virus affaibli le corps et fait mourrir les personnes qu'il infecte. Enfaite... Il se loge dans le cerveau de la personne et à partir de lui, il arrive à puiser et vider les réserves de glucose dans le corps. À partir de là, le virus peut soit: contrôler, tuer, effacer la memoire ou faire délirer la personne infectée.

Ylan resta pensif, peut-être n'avait il pas compris ce que sa meilleure amie venait de dire, le garçon s'écarta légèrement pour regarder les notes encore présentes sur le bureau. Il demanda:

-En quoi le glucose est-il important dans tout ça ?
-Car le cerveau a besoin d'énergie pour fonctionner, énergie apportée essentiellement par le glucose. Si on le prive de cet élément alors il s'affaiblit. De plus, le stress est nuisible au bon fonctionnement du cerveau donc si on le prive de son carburant et si le stress est augmenté alors le cerveau peut littéralement se consumer et se détruire lui-même.
-Je...

Leur discussion fut interrompu par un bruit venant d'une pièce un peu plus loin. Miléna ainsi que Ylan se regardèrent perplexe, un grand frisson leur parcourant le dos, ils se dirigèrent vers la source du bruit puis s'arrêtent devant une pièce au plafond complètement annihilé, créant de grands trous qui laissait passer la lumière du jours. Miléna fut la première à rentrer, elle aperçut une silhouette féminine se cacher derrière un placard.

-on ne vous veux aucun mal.

La silhouette s'avança lentement dans un des rayons de lumière du soleil passant par un des trous du plafond, la femme avait peut-être une trentaine d'années puis était vêtue d'habits sales, de haillons. La jeune fille leva les yeux vers son visage et remarqua avec horreur comment celui-ci semblait défiguré. La femme avait de nombreuses égratignures sur le cou, le front, la gorge. Également, un filet de sang coulant le long de son visage, du haut de sa tête jusqu'à sur son t-shirt. Ylan se rapprocha et constata la même chose. La femme devant eux pris une voix morne :

-s'il vous plaît aider moi.
-Qu'est ce qu'il vous arrive ? Dit Miléna avec douceur pour ne pas la brusquée.
-Je... Aider moi à les faire taire ! Aider moi à les tuer ! Je vous en prie, aider moi !!

Ylan et la jeune fille avaient compris si vite, ils se mirent à courir le plus vite possible vers la sortie, escaladant les murs abîmés sur leur chemin. La femme quant à elle, les poursuivaient, un couteau d'une quinzaine de centimètres qu'elle avait dissimuler derrière son dos puis dégainé quand les deux adolescents avaient commencé à prendre la fuite.
Miléna et Ylan finirent par sortir de l'hôpital abandonné qui venait, soudainement, de reprendre une once de vitalité ainsi que d'action.

La trentenaire s'arrêta dans sa course, visible par les deux ados au loin. Elle pris le couteau fermement dans sa main droite et le mit sous sa gorge, des larmes coulaient le longs de ses joues puis venaient s'ajouter au sang et aux égratignures sur son visage. Sa main, tout son bras tremblait mais le virus avait bien trop d'emprise sur elle alors la femme, d'un geste horizontal, trancha sa peau, la chair de sa gorge et tomba raide morte sur le sol cassé et poussiéreux de l'hôpital. Ylan détourna la tête avant de voir la scène horrifique de la mise à mort de la femme mais Miléna n'avait pas enlevé son regard du corps. Au bout de dix minutes, le garçon et la jeune fille partirent loin de la structure, vers une ville relativement proche, en essayant d'oublier le désastre au quel ils venaient d'assister.

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Fin du chapitre 2 ;).

Infected // En PauseWhere stories live. Discover now