Moi : j'ai le droit d'avoir des réponses !!
Wassim : je t'en ai donné suffisamment, vas-y rentre maintenant et tu n'as pas intérêt à aller les voir si tu veux les embrouiller ou avoir des explications t'attendra quand ils rentreront.
Moi : pourquoi tu ne m'expliques pas ?
Wassim : il n'y a aucun intérêt à ce que tu saches, reste dans la paix, reste dans l'ignorance il vaut mieux.
Moi : je saurai un jour ?
Wassim : j'espère pas vas-y souk rentre.
Moi : je dois faire des petites courses avant.
Wassim : vas-y t'as bcp de truc à prendre ?
Moi : non pas grand chose.
Wassim : saha ( d'accord ) salam souk.
Moi : salam.
Je me suis retournée pour m'en aller en direction de l'épicerie, sur le chemin j'étais complètement dans mes pensées comme d'habitude.
Mon plan est tombé à l'eau, moi qui voulais aller les voir pour leur demander une explication et par la même occasion déverser toute la peine et la haine que je ressentais à leur égard et devant leur amis histoire de bien marquer le coup, eh bien cette idée s'en ai aller.
En effet, lorsque Wassim m'a dissuadé d'aller les voir, il m'a non seulement dissuadé à cet instant mais également définitivement.
L'adrénaline que j'ai ressentie à cet instant allait me donner la force nécessaire pour leur tenir tête et supporter leur réaction ainsi que la mienne. Mais c'était que sur le coup, à tête reposer et calme je n'aurai pas agi de cette façon, je ne leur en parlerai jamais...
Mes frères et moi avions le même caractère, très impulsif et explosif, c'est pour ça que nos parents voulaient absolument qu'on soit toujours en bon terme pour éviter les hostilités et surtout qu'on perde le contrôle de nous-mêmes et que les choses se gâtent.
J'avais beau être une fille et qui plus est la plus jeune de la famille, j'étais quand même celle qui avait le plus gros caractère parmi nous 4, j'étais pire que mes frères, même s'ils n'étaient pas très loin derrière moi en terme de caractère.
Celle qui faisait la différence c'était Noor, elle, n'était pas une sauvage comme mes frères et moi l'étions, elle aussi était colérique mais ni explosive comme nous et encore moins impulsive.
Souvent je me demandais pourquoi c'était pas elle qui s'était appelé Soukaina, c'était elle la paix, moi j'étais plus près de la guerre que de la paix.
Noor signifiait lumière en arabe, elle incarnait aussi une lumière, mais une lumière apaisante. Je me rappelle qu'une fois Sofiane m'avait dit que j'aurai dû m'appeler noor, parce que quand je perdais le contrôle et que je sortais de mes gonds j'étais comme une explosion de laquelle émanait une lumière.
Ça m'avait fait rire sur le coup, ça avait aussi fait rire nos parents, Ibrahim et noor elle-même.
C'était paradoxal que je sois l'opposé de mon prénom. Que ça soit au niveau du caractère ou même de la personnalité. J'aimais trop comme je l'avais précédemment dit, les films de guerre, de mafia, de violence, de bagarre. Tout ce qui est à l'opposé de la signification de mon prénom. Disons que pour ça j'étais l'exception à la règle.
Mais pas seulement pour ça...
Je sors précipitamment de mes pensées lorsque j'entends un bruit de klaxon strident.
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Soukaina : L'exception à la règle
RandomJe suis une jeune fille de 16 ans qui vit comme les autres avec ses deux frères et sa sœur et qui est confrontée à la perte de ses parents. Ce drame va conduire à des changements radicaux auxquels ma fratrie et moi n'étions pas prêts. Je n'espérai...
Chapitre 4
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