Élite : Qui est le tueur ?

20/ Assilah. Authentique vérité.

- Faut que je vous parle à tous les deux. déclare Samuel d'un air grave

- De quoi tu veux parler ? demande Guzman les bras croisés

Samuel allait répondre, mais en se souvenant que Paulo est là aussi, il lui lance un regard appuyé. Paulo essaye de communiquer avec Guzman, mais voyant que ça ne sert à rien il finit par faire demi-tour. Vraiment le plus gros clown du cirque celui-là.

- Je crois que Marina et Nano vont profiter du bal de ce soir pour se faire la malle.

- Non Samuel, je ne veux plus être dans cette histoire...commencais-je

- Avec l'argent de la montre pas vrai ? déclare à son tour Guzman. Ton frère te donne une partie et toi tu décides de le dénoncer ? Et toi Dahlia, tu vas continuer à faire longtemps semblant que tu ne sais rien ? C'est bon tu peux le dire !

- Vraiment tu vas jamais me croire en fait ? T'as tellement été touché dans ton ego que tu préfères faire de moi la méchante sorcière c'est ça ? Et bah moi j'vais te dire la vérité Guzman, j'en ai rien à faire de Marina. J'en ai rien à faire qu'elle se barre avec Nano, ça nous fera même des vacances ! m'exclamais-je

- Arrêtez ! dit à son tour Samuel. Guzman t'es son frère, tu dois bien pouvoir faire quelque chose non ?

- Elle m'écoutera pas de toute façon. soupire Le Roux. Et tu sais quoi, Dahlia à raison. Si elle veut se tirer avec lui qu'elle le fasse. J'en ai plus que marre de l'empêcher de sauter dans toutes les falaises qu'elle croise, qu'elle saute pour une fois si elle en a tant envie.

- Arrête, c'est ta soeur... continue Samuel

- Et celle qui c'est foutu de toi, qui s'en est pris à moi et qui a décidé de voler toute sa famille. dis-je à mon tour. Y'a des gens qui veulent pas être sauvé, je te l'avais dit.

Mais voyant que Samuel ne semble pas vouloir comprendre, je décide de m'en aller. Je l'aime beaucoup mais parfois il est dure d'oreille. Peut-être que je reviendrais lui parler à la fin des cours, en attendant j'ai besoin de m'occuper de mes propres affaires. Et puis quand j'y pense, ce soir c'est le bal, je devrais penser à toutes les belles choses que je vais dire à mes amis avant de les quitter.
La belle blague.

***

Peu avant le bal, Las Encinas :

Enfin, enfin les cours sont terminés ce qui veut dire qu'il est temps de se préparer pour le bal. D'ordinaire je n'aurais pensé qu'à ça et me serait dépêchée de rejoindre les vestiaires pour en parler avec Carla, mais pas là. Là ce qui m'importe le plus c'est Ander. Je ne l'ai pas vu de la journée et il n'a pas répondu à mes messages. Certes nous sommes sensés être en mauvais termes, ou plutôt en termes confus mais j'ai besoin de lui parler. J'ai besoin de savoir qu'il va bien.
Donc muni de la housse de ma robe et d'escarpins vernis, je me dirige vers le vestiaire des garçons. Ça ne serait pas la première fois que je m'y retrouve alors que je n'ai rien à faire la.

Une fois arrivée devant j'ouvre la porte, et je n'ai même pas le temps de faire quelques pas, que je tombe nez à nez avec Christian portant seulement un boxer. En se rendant compte de ma présence, le garçon n'essaye même pas de se cacher un minimum.

- Bah alors, y'en a une qui a les yeux baladeurs ou quoi ?

- C'est plutôt toi qui n'a pas de pudeur. dis-je avec un sourire conscient sur les lèvres.

- Me dis pas qu'il n'y a plus de place chez les filles ? Pas de soucis tu sais y'a assez de place de notre côté, surtout à côté de mon casier...

- J'te rappelle que tu sors avec ma meilleure amie toi. lui répondis-je en tapant gentiment sur sa tête. Est-ce qu'Ander est à l'intérieur ?