20/ Assilah. Authentique vérité.

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- Bonjour.

- Bonjour maman.

- Tu as bien dormi ? demande légèrement la voix de mon père

- Qu'est-ce que tu fiches encore ici papa ?

Ce dernier vêtu pour une fois d'un costume de travail, lance un regard à ma mère les yeux rivés sur son croissant avant de me regarder à mon tour. Et contrairement à d'habitude, aucune gaieté n'est visible sur son visage vieilli de cinq ans.

- Comment va Ander ? questionne maman pour changer de sujet

- Bien. Enfin mieux. Il se repose depuis...depuis l'accident.

- C'est une bonne nouvelle ça. ajoute à son tour mon père. J'imagine que vous irez tous les deux au bal de ce soir non ? D'ailleurs il se pourrait bien que je fasse une petite apparition pour jouer l'une des chansons de ton album ma chérie...

Les couverts de ma mère frappent violemment le verre de la table, alors que le silence s'empare une nouvelle fois de la pièce. Quelle mascarade, c'est ridicule.

- Papa. finis-je par dire. Arrête tes conneries, prends tes affaires et casse toi merde. J'vais en cours, à plus maman.

J'enfile mes écouteurs et quitte la maison aussi vite que je me suis levée de mon lit ce matin. Plus que quelques heures à tenir et bientôt je pourrais m'éloigner le plus loin possible de cet endroit, et de l'enfer qu'est Las Encinas.

Arrivée au lycée, alors que j'ai simplement déposée mes affaires dans mon casier, je croise Carla. Cette dernière arbore une mine sombre, j'imagine qu'elle a encore eu le droit à des remontrances de la part de son père qui l'a tient en quelque sorte responsable du vol des montres. D'ailleurs quand j'ai été confrontée avec Marina, j'avais peur que Carla se retourne contre moi mais à ma plus grande surprise elle ne m'en a pas tenu rigueur. Elle m'a même dit par message que le soir de mon anniversaire, je lui avais déjà avoué savoir qui était les auteurs du crime. Je devais être complètement bourrée pour ne pas m'en souvenir à ce point.

- Comment tu vas ma belle ? demandais-je en me saisissant de son bras

- Hum...si je disais bien ça serait un gros mensonge, mais si je disais mal ça ne serait pas le tiers de la vérité. T'aurais dû voir la scène que mon père m'a fait ce matin. Et toi alors ? J'arrive toujours pas à croire que les parents ait pensé que tu étais de mèche avec Marina.

Techniquement je n'étais pas de mèche avec elle, mais plutôt avec ses associés.

- Moi j'en sais rien. J'ai recommencé à vivre pleinement chez moi et mon père est toujours là, alors qu'il devrait vraiment s'en aller. Je crois que ma mère est prête à divorcer avec lui et c'est ce qui lui fait peur, il a enfin compris qu'il était sur la planche.

- Nos vies pourraient pas être plus merdiques hein ? soupire la blonde. Mais heureusement que je t'ai toi...

Alors qu'elle pose sa tête contre mon épaule et que je la serre contre moi, Paulo toujours la chemise dans le pantalon déboule à toute allure vers nous.

- T'as vraiment annulé la Croatie sérieux ?! s'exclame le garçon

Carla lève les yeux au ciel, avant de répondre au garçon :

- J'allais pas laisser nos familles partir ensemble comme si on était encore un couple Paulo.

- Bon, je vais vous laisser. déclarais-je en embrassant Carla sur la main

Alors que je commence déjà à m'en aller pour rejoindre ma salle de classe, Samuel passe par la et m'attrape par le bras et nous rapproche de Guzman qui parle justement avec Paulo.

Élite : Qui est le tueur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant