126. Semaine au manoir

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Maintenant que Remus est parti, je me retrouve seule dans le salon, face au feu qui crépite. Je reste assise face à celui-ci, le regardant avec attention jusqu'à ce qu'il s'éteigne. Puis je vais reprendre mes affaires qui sont restées sur le fauteuil, et je passe dans l'entrée afin de poser ma cape, avant de monter pour aller dans ma chambre.

Je reste dans celle-ci durant plusieurs heures, assise sur le rebord de la fenêtre à regarder le jardin recouvert de neige. Je ne sors de ma chambre seulement lorsque les elfes viennent me chercher pour aller manger. Je descends donc pour me rendre dans la salle à manger, où se trouve quelques elfes. Habituellement, ils mangent entre eux, dans leur partie du manoir, mais cette, certains sont restés avec moi. Le repas se déroule dans le silence, uniquement interrompu par le bruit des couverts. Une fois nos assiettes finies, nous nous levons, et les elfes allaient débarrasser, mais je les arrête. Je leur reprends donc ce qu'ils ont dans les mains, et leur dis qu'ils peuvent s'en aller. Eux aussi ont perdu des êtres chers, je ne veux pas qu'ils se fatiguent avec toutes les taches ménagères tant que je suis là. Je vais amener toutes les affaires dans la cuisine et laisse les ustensiles de nettoyage ensorcelé les laver. Je remonte ensuite dans ma chambre, me change, et m'allonge dans mon lit, où je m'endors rapidement.

Le jour suivant, je me lève vers les dix heures. N'ayant pas très faim, je vais directement prendre une douche et me changer, avant de descendre dans le salon. Je m'assied comme hier en face de la cheminée, qui cette fois est éteinte. Un elfe s'approche de moi, et me donne une lettre, en me disant qu'elle est arrivé samedi dernier. Je le remercie en prenant la lettre, et une fois seule, je l'ouvre et reconnaîs tout de suite l'écriture de Blaise. Il me demande comment je vais et ce qu'il se passe pour que je ne sois pas encore revenue. Bien que je vois qu'il s'inquiète, je n'ai pas le moral à lui répondre. De toute façon, Remus a prévenu Dumbledore, et ce dernier a sûrement fait passé le message à mes amis que je reviendrai vendredi soir. Je pose alors la lettre sur la table, avant de m'allonger sur le canapé et de réfléchir à ce que je doit faire, maintenant que le manoir est à moi.

Il faut d'abord que j'aille vérifier les sorts de protection qui l'entoure.
Je devrais aussi chercher la bague qui est reliée au manoir. On ne m'a jamais dit où elle se trouvait, mais je sais qu'elle est dans une salle au deuxième étage, sûrement une des pièces auxquelles je n'avais pas accès. En se qui concerne toutes ses salles, il est possible que les sorts qui m'empêchaient d'y entrer sont maintenant levés. Il faudra donc que j'aille les voir, je sais que certaines pièces sont importantes, et qu'elle doivent être entretenue. Puisque seul les membres de ma famille peuvent y entrer, je suis la seule qui aie la possibilité de s'en occuper.

Une fois que je sais tout ce que je dois faire, je me lève, prends la lettre de Blaise pour la mettre dans ma poche, et sors du manoir. Je fais tout le tour du terrain protéger, passant ma main sur la barrière, m'assurant qu'il n'y a pas de problème. Une fois mon tour finis, je retourne à l'intérieur et monte au deuxième étage. J'entre dans toutes le pièces, cherchant la bague, mais cela me prends beaucoup de temps. Entre les bureau, les armoires, toutes les boîtes et les commodes, elle pourrait être n'importe où. Pour certaines pièces, elles me sont toujours fermées, les sorts étant toujours actifs. J'espère seulement que la bague ne se trouve pas dans une de ses salles.

À la fin de la journée, je ne l'ai toujours pas trouver, et il me reste encore plusieurs pièces à fouiller. Un elfe vient me voir pour me prévenir que le repas est prêt, mais comme ce midi, je lui dis que je n'ai pas faim. Ce dernier hochet la tête, signe qu'il a compris, puis s'en va. Je soupire, fatiguée par cette journée de recherche. Je monte dans ma chambre et m'allonge directement dans mon lit. Je reste un moment à regarder le plafond, ne trouvant pas le sommeil. Après une bonne heure dans cette position, et me lève et vais m'asseoir sur le rebords de la fenêtre. Il fait nuit depuis longtemps maintenant, et le ciel est dégagé. Je pose ma tête sur la vitre froide, et regarde les étoiles jusqu'à ce que le sommeil m'emporte après des heures de contemplation.

Le reste de la semaine, se déroule plus où moins de la même manière. Mardi j'ai continué mes recherches, et j'ai finis par trouver la bague dans une pièce qui mettait formée. Il n'y avait qu'une bibliothèque où était posée une boîte contenant la bague. Cette dernière est en argent, se séparant en deux branches sur le dessus, un petit saphir entre celles-ci. J'ai mis la bague à mon majeur droit, afin de l'avoir toujours sur moi. Si les protections du manoir ont un quelconque problème, le saphir brillera et je serai mise au courant.

Mercredi, je suis allée dans la Salle aux Ancêtres. Normalement, je devais attendre d'avoir dix-sept ans pour y entrer, mais encore une fois, les circonstances font que j'y ai déjà accès. Bien que j'ai toujours voulu y entrer, maintenant je voudrais devoir attendre encore deux ans, car ça voudrait dire que je ne suis pas la dernière Mollia.

Lorsque je suis entrée, j'ai tout de suite été surprise par la grandeur de la pièce. Non pas en largeur ou en longueur, mais en hauteur. La salle circulaire s'élevait tellement haut, que je ne voyais pas le plafond. J'ai fait un tour sur moi-même en observant les objets sur les étagères qui longeaient les murs, et qui montaient probablement jusqu'au plafond. Je me suis ensuite dirigé vers la dernière étagère où se trouvait une cape et un bouquet de lavande dans un vase. J'ai pris le bouquet, l'ai approché de mon visage, et l'odeur des fleurs m'a enveloppée, comme si elles venaient d'être cueillies. Cela est sûrement dû à un sort qui conserve les fleurs. J'ai souris sachant que c'était la fleur préfères de ma mère.

J'ai ensuite reposer le bouquet dans le vase et ai regardé la petite plaquette incrustée dans le bois devant le vase. Il y est inscrit le nom de ma mère. À sa gauche, sur une autre plaquette, se trouvait celui de mon père, devant une cape noire pliée sur l'étagère. Je l'ai pris, dépliée et l'ai mis sur mes épaules. Une légère odeur de caramel ai arrivé à mon nez. J'ai serré la cape contre moi, humant son odeur, comme si cela allait m'aider en quoique ce soit. Encore à gauche de l'emplacement de la cape se trouve un diadème en argent posé sur un coussin bleu. Le diadème est simple, mais élégant. Au centre, l'argent dessiner une feuille verticale dans laquelle se trouve un saphir taillé en marquise, posé à sa base. Partant de ceci, de fins filaments s'entremêlent de part et d'autre de la feuille centrale. Plus ils s'en éloignent, plus ils diminuent en hauteur. Cette entremêlement est décorer de plusieurs petits saphirs.

Je suis restée un moment face à cette étagère avant de me décider à retirer la cape de mon père. Dès que je l'ai enlevée, elle s'est repliée et remise à sa place. J'ai souris regardant une dernière fois autour de moi, puis je suis sortie.

J'ai passé les deux derniers jours dans la salle aux ancêtres. Je m'installais sous l'étagère portant le nom de mes parents et je posais le vase de lavande à ma droite, le diadème de ma grand-mère à ma gauche, et je mettais la cape de mon père. Parfois je lisais, parfois je marchais dans la pièce, observant les objets qui ont été importants pour mes ancêtres, mais la plupart du temps, je restais assise à ne rien faire. C'était en quelque sorte un moyen de rester près d'eux. Seulement on est déjà vendredi, et je dois retourner à Poudlard.

Victoire Mollia {Drago Malfoy}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant