Le retour de Sauron- 𝚎𝚗 𝚙𝚊𝚞𝚜𝚎 𝚊 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚛𝚘𝚋𝚊𝚋𝚕𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝

Renvoyé

Point de vue de Legolas

J'observai le combat amical d'Elenwë contre Elenyë. Elle étaient en plein combat et n'avaient pas remarqué que je les observai. Elenwë faisait des meilleures feintes et maniait mieux l'épée, mais Elenyë avait visiblement une meilleure endurance que ma fille et donnait des coups plus puissants.

Pour l'instant, aucune des deux n'avait l'avantage. Il faut dire que j'avais longuement entraîné ma fille à l'épée pour qu'elle ne perde plus contre Elenyë, et apparemment, mon entraînement intensif a porté ses fruits.

Elenyë arrêta de se battre pendant un instant pour reprendre son souffle, donnant à ma fille l'occasion parfaite pour l'attaquer.

Je t'ai observée quand tu te bas contre Elenyë, et tu attaques rarement. Elle abaisse donc sa garde quand elle s'interrompt pour reprendre son souffle, et c'est à ce moment que dois bondir sur elle. Elle ne s'y attendra pas et tu gagneras, avait-je dit à ma fille quelques jours plus tôt.

Elenwë saisis l'occasion et bondit sur son amie. Celle-ci fut prise au dépourvu, leva sa dague, mais Elenwë lui fit un croche-pattes et Elenyë trébucha. Elle tomba par terre, lâcha son épée et mit ses mains devant elle pour amortir sa chute. Elle voulut faire un roulé-boulé pour se relever, mais avant qu'elle puisse le faire, Elenwë mit son épée devant la gorge de son amie.

Elenwë avait gagné, pour une fois. Un sourire de dessina sur mon visage.

"Vous vous êtes bien battues, les félicitai-je.

-Mae govannen, ernil (prince) Legolas, me salua Elenyë d'un signe de tête."

J'aime bien cette petite. Elle ne me traite pas comme un grand seigneur Elfe tout puissant à qui on doit un culte quotidien, mais elle ne me manque pas de respect pour autant.

 Une fois, Thranduil m'avait convoqué avec Elenyë pour me dire qu'il trouvait qu'elle était une mauvaise fréquentation et Elenyë lui avait parlé avec une froideur exemplaire sans pour autant lui manquer de respect et Thranduil avait fait l'erreur de la regarder dans les yeux.

Grosse erreur.

Monumentale.

Ses yeux sont comme des cages. La regarder dans les yeux revient à se plonger dans un puits sans fond et on ne peux arrêter de la regarder que quand elle-même détourne le regard. C'est difficile à expliquer.

Elenyë l'avait observé pendant un long moment et Thranduil avait pâli de peur, de colère ou d'indignation, je n'en sais rien. Un mélange des trois, sûrement.

Quand elle a détourné le regard, Thranduil avait été si soulagé que sous le coup du soulagement, il avait annoncé la fin de l'entretien sans annoncer de verdict.

On devrait condamner les prisonniers à soutenir le regard d'Elenyë.

Elenwë laissa Elenyë se relever. Celle-ci dit:

"J'aurai un beau bleu.

-Que t'ai-je fait de si atroce ? plaisanta Elenwë.

-Un croche-pattes, répondit Elenyë en tirant la langue à ma fille, qui l'imita aussitôt.

-Bien fait !

-T'avais pas le droit !"

Je sais très bien qu'elles disent ça pour rigoler, elles ne le pensent pas vraiment. Ça fait environ un millénaire que dure leur amitié, et jamais elle ne s'insulteraient.

"Ah parce qu'avant de faire une croche-pattes à nos ennemis pour les tuer, il faut leur demander la permission ? Excuse-moi, je ne savais pas, s'excusa Elenwë. Je n'oublierais pas que si je me trouve face à Sauron, je lui demanderais la permission avant de le tuer. Et, pourquoi pas, je lui offrirais du thé avec des petits gâteaux.