Une nouvelle inquiétante et étrange

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Point de vue de Thranduil

Cette petite a du cran, je dois bien l'avouer. Elle a l'air déterminée, et, si elle a réussi à abattre un Warg à cet âge, c'est qu'elle a l'étoffe d'une excellente guerrière.

J'espère lui avoir fait peur, ainsi elle se battra de toutes ses forces. En réalité, il est impossible qu'elle me tienne tête, et encore moins qu'elle gagne.

"Commençons, déclarai-je."

Elenwë attend ma première attaque, ses petites mains d'elleth tenant fermement sa lame elfique. Je m'élance, brandit mon épée, mais elle part le coup. Elle en part un autre. Et un autre. Je vois bien qu'elle utilise toutes ses forces et elle se débrouille très mal, pour la fille de Legolas et de Tauriel. Elenwë commence à s'affaiblir. Encore un effort... Au moment où j'allais lui mon épée sous la gorge pour signifier la fin du combat et lui annoncer sans surprise qu'elle a perdu, elle esquive mon coup et, d'un coup, se met à se battre bien deux fois mieux. Étonné, mon cerveau commence à enregistrer l'information mais elle profite de ma surprise pour mettre la lame de son épée sous la gorge. L'effet de surprise...J'aurai dû m'en douter.

Une Elfe ayant à peine 1 056 ans m'a BATTU à l'épée ? Moi, moi, Thranduil, le grand roi des Elfes de la Forêt Noire, battue par une Elfe d'à peine 1 056 ans ? C'est le monde à l'envers. Ma fierté en prend un sacré coup. J'ai bien envie d'arracher ce regard orgueilleux du visage de ma petite-fille. En la regardant, j'éprouve un sentiment mêlé de rage et de fierté. Je déclare, en essayant d'avoir l'air digne:

"Tu as gagné, mais je t'ai laissé me vaincre, n'en doute pas un instant. Entraînes-toi pendant encore quelques centaines d'années et tu égaliseras peut-être le niveau de ton père. Je t'autorise à poursuivre l'entraînement, mais ne parle de ta victoire à personne, j'ajoute d'un air menaçant. »

Une lueur amusée danse dans les yeux d'Elenwë, mais elle disparaît tellement vite que je me demande si je ne l'ai pas rêvée. Elle acquiesce, range son épée et quitte rapidement l'endroit, me laissant planté là. C'est alors qu'un Elfe s'approche de moi. L'Elfe est brun aux yeux marrons. L'Elfe, nommé Atëalys, ouvre la bouche pour parler mais je le devance sèchement :

« As-tu vu notre combat ? je lance d'un voix impérieuse et menaçante. »

Atëalys évite mon regard sévère, se tord interminablement les mains et balbutie :

« Seu...Seulement la fin, Majesté. »

Alors il a vu ma défaite ? Je ne puis le tolérer !

«  Tout ce que tu as vu restera entre nous, n'est-ce pas, Atëalys ?

-Vous avez ma parole, Majesté, assure l'Elfe brun.

-Et que me vaut ta parole ? je demande d'un air pincé. »

Atëalys réfléchit quelques instants puis déclare:

« Elle vaut tout l'or d'Erebor, Monseigneur. »

Quel impertinent ! Erebor, la Montagne Solitaire, là où des milliers d'Elfes périrent pour quelques pièces d'or, cet endroit magnifique souillé par le sang des Nains et des Orques. Ce lieu maudit, où quantité de sang elfique fut coulé, versé, et où nombre d'Elfes furent tailladés, coupés, éventrés. Tout ces cadavres jonchant le sol, chaque goutte de sang versé pour Thorin Écu-de-Chêne qui périt, son juste châtiment pour avoir fait ôter la vie à des milliers d'Elfes innocents... Quel Elfe stupide étais-je à cette époque ! Pourquoi ai-je sacrifié la vie de tant de mes congénères pour quelques colliers de perles blanches ?

« L'or d'Erebor ne vaut rien ! je crache."

Effrayé par mon cri, Atëalys recule. Je lui hurle:

Le retour de Sauron- 𝚎𝚗 𝚙𝚊𝚞𝚜𝚎 𝚊 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚛𝚘𝚋𝚊𝚋𝚕𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝Where stories live. Discover now