Chapitre 21 : Douleur irrépressible

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Je soupirais d'exaspération et me frottais les yeux.

- Nous verrons cela plus en détail demain, plus réveillés.

Les hommes acquiescèrent et je les saluai brièvement avant de quitter d'emblée la pièce. Je me rendis dans ma chambre afin de me changer. J'enfilai par dessus mon t-shirt noir, un sweat à capuche de la même couleur puis j'échangeai mon bas de costume pour un jean noir ni trop large ni trop serré. J'arrangeai la chaîne argentée autour de mon cou puis me mis face au miroir mural en ajustant chaque bagues à mes doigts.

Mes phalanges étaient toujours aussi amochées me rappelant constamment à quel point je pouvais être dûr avec moi même. Parfois sans raison apparente pourtant.

Elle me rendait fou.


* * *


Elle me rend fou.

Définitivement.

J'entrais il y a quelques minutes seulement dans l'enceinte du club et parcouru le couloir pour rendre dans la salle principale. Je m'arrêtai net en entendant des voix résonner. Pas n'importe quelles voix, néanmoins.

La sienne.

Accompagnée de celle d'un autre qui me disait vaguement quelque chose.

Je n'étais pas vraiment du genre à écouter aux portes ni mêmes aux murs mais c'était plus fort que moi cette fois ci. Alors, je suis resté en retrait quelques minutes, caché dans la pénombre du couloir.

- ...D'autant plus qu'il a été désormais nommé successeur de l'hôtel le plus prestigieux de Londres.

- J'en ai rien à foutre de ses milles et uns exploits. Il est insupportable, elle répliquait.

Touché.

- Je compte sûrement crever qui plus est, en étant leur égérie.

Tu meurs, je meurs, Evie. Je ne laisserai personne te toucher. Te faire du mal. Te blesser.

Plus personne.

- Tu comptes pas me réclamer un nouvel échange, j'espère ?

Je ne la voyais pas vraiment car elle était de dos à moi par contre j'arrivais parfaitement à reconnaître le visage de l'homme en face d'elle. Liam, si je me souvenais bien.

- Peut être bien que oui.. , il répondit, sourire aux lèvres.

- Je n'ai même pas eu l'occasion de fumer une des clopes que tu m'avais donné. J'ai été entraîné et je l'ai perdu en route. Tu peux considérer que l'échange de l'autre fois tient toujours non ?

Encore cette histoire de clopes. Elle était décidemment prête à tout pour se pourrir volontairement les poumons. Pour se noyer une nouvelle fois dans son si maussade abîme. J'étais en capacité de lui offrir tout ce dont elle désirait. Littéralement tout. Cependant, je refusais catégoriquement de lui donner de mes propres mains le fruit de son autodestruction.

J'avais fais l'erreur une fois. Lors de la soirée au rooftop mais depuis ce jour là, je m'étais promis de ne plus reproduire cette erreur.

Arrêté net dans ma réflexion, je trouvais le silence instauré assez suspect et me concentrais alors à nouveau sur les deux en face de moi, plus loin.

Je faillis sortir de ma "cachette" en l'apercevant passer ses bras autour du cou du brun.

Ses bras autour de son cou.

Ses bras autour d'un autre cou.

Ignorant cette sensation de trahison étrange me prenant de court, je restai planté à les observer s'engager dans un long baiser. Lui la portant par les cuisses et la plaquant contre le mûr. Elle qui semblait y prendre un plaisir fou en plongeant ses mains dans ses cheveux.

THROUGH THE DARKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant