J'allais sortir à moitié habillée devant eux. Ça ne pouvait certes pas être pire que ma robe de soirée mais bon...

J'enfilais le caleçon qui, heureusement, m'allait parfaitement au niveau de la taille et couvrait raisonnablement mes fesses.
La chemise quant à elle, m'arrivait littéralement à mi-cuisses. Je ressemblais à une petite fille qui aurait voulu se déguiser en homme avec les vêtements de son père.
Je me frictionnais rapidement les cheveux à l'aide de la serviette pour tenter de les sécher au maximum.
Mais lorsque le sbire de Rodriguez frappa à nouveau contre la porte, je dû me décider à sortir.

- C'est pas trop tôt. Cracha-t-il en attrapant mon bras avec agressivité.

Je ne répondis rien, et l'observais me lier les poignets à nouveau. Je le fusillais du regard et me laissais traîner à l'extérieur du hangar.
La lumière du jour m'aveugla totalement, et je ne pus m'empêcher de stopper le mouvement.

- Avance ! Me hurla dessus le type en me giflant violemment.

Un cri de douleur m'échappa et je portais ma main à mon visage. Je n'eu pas le temps de réagir que l'homme me souleva de terre et me dirigea vers un mini van noir, à seulement quelques mètres de l'entrée principale du hangar.

- Si tu cries encore une fois, je te jure que je te découpe un doigt à chaque son que tu émettras.

Je retins mes larmes et me laissait balloter sur son épaule tel un pantin. J'avais honte d'être aussi faible.

Le type me jeta sur la banque arrière, sans se soucier de ma tête se fracassant contre la portière opposée. Je retins un gémissement de douleur, en me mordant la langue pour éviter d'émettre le moindre son. Mon corps recroquevillé sur lui-même, je n'osais même plus bouger.

Le véhicule se mit en route, et je fermais les yeux. Ma tête me faisait un mal de chien, ma joue me brûlait là où le molosse avait laissé échouer sa main. J'étais épuisée, à bout de force. Je ne voulais même pas voir où nous allions. J'ignorais l'issue de ce voyage.

Aaron avait-il dit la vérité ? Ou peut-être était-il mort ?

Le temps s'écoula lentement, et je cru même m'endormir au cours d'un instant, savourant d'être allongée pour la première fois depuis des jours.

Lorsque le van s'arrêta finalement, j'entendis le téléphone du type sonner.
Il échangea quelques brefs mots, signalant par ailleurs que j'étais bien avec lui dans le véhicule. Il finit par sortir, et quelques instants plus tard, la porte arrière s'ouvrît.

- Redresse toi. Ordonna-t-il froidement.

Je m'exécutais lentement. Ma tête me faisait mal, et je sentais que toute force avait quitté mon corps.
Puis soudain, le noir total à nouveau.
Cet abruti venait-il réellement de me mettre un sac sur la tête ?

Rappelez-moi de l'étriper de mes mains dès que j'en aurais l'occasion.

Quelques instants plus tard, je me retrouvais transportée dans les airs. Ils avaient le toc de vouloir me porter sur leurs épaules, décidément.

Je sentis le type marcher, un bruit de porte, d'ascenseur, puis encore des pas. Je me préparais à mourir, repensant au doux visage d'Emily.
C'était sans aucun doute celle qui me manquerai le plus. Mon binôme.
Si seulement elle imaginait tout ce qu'il était en train de m'arriver... Elle devait être morte d'inquiétude depuis ma disparition.

On me posa finalement au sol, un bruit de porte claqua dans mon dos.
Je parvenais à entendre des bruits de voix, tels des hommes en train de se disputer. Probablement était-ce dans une pièce adjacente, car les sons me donnaient l'impression de venir d'un peu plus loin.

YoursWhere stories live. Discover now