chapitre 25

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Encore et toujours et comme à chaque fois qu'elle ferme les yeux Catalina revois le visage de celle qu'elle aime se faire percer d'une balle et comme un son de cloche le bruit de balles l'extirpe de son sommeil, mais comme à chaque terreur nocturne qu'elle fait elle se retrouve emprisonnée entre les rêves et la réalité.

CATALINA

Où suis-je ? tout et noir. Encore ?
Ce noir total qui me donne comme à chaque fois que je reprends conscience l'impression que mon corps est en prison, j'ai l'impression d'avoir les yeux ouverts, mais de ne rien voir comme si j'étais aveugle
Cette obscurité profonde sans la moindre lueur de lumière. Cette obscurité terrifiante ou rassurante ? Je ne sais pas.

Cette obscurité
C'est la même que celle de mon enfance lorsque je m'enfermais dans un placard quand ma mère faisait ses crises à cause de la drogue, je m'enfermais dans ce placard pour me sentir en sécurité, mais comme il faisait noir, j'étais effrayée.

J'ai beau regarder de toutes mes forces, je ne vois rien, rien que cette obscurité.

Ai-je les yeux ouverts ou fermés ?

Et pourquoi je me sens oppressée ?

Je ressens une pression si forte sur ma poitrine que je dois lutter pour respirer.
Alors je gonfle mes poumons instinctivement, mais j'ai l'impression de fournir un effort si grand que j'en entends mes côtes se craquer.

Je m'arrête effrayé après avoir ressenti une douleur vive me prendre me privent du peu d'oxygène qu'il me reste.

J'étouffe.

On me touche.

On me touche le front ...

Qui est-ce ?

C'est une main chaude.

Je sent un souffle chaud sur mon visage.

C'est comme si ma paralysie partait tout doucement et que tout s'éclaircisse autour de moi pour laisser place à un visage.

Ce visage !

C'est celui de Paloma !

Paloma ! Je suis tellement surprise de l'avoir depuis le temps depuis la fois où elle m'a aidé à mentir en faisant abstraction de la douleur, mon état surprise m'a fait me redresser d'un coup sec.

- oh mon Dieu Paloma ça fait si longtemps

Dis-je en l'enlaçant avec mon bras valide
Je lui parle en oubliais presque qu'elle était sourde et muette.

Avec mon bras valide, j'essaie de faire des signes pour essayer de lui faire comprendre ce que je veux lui dire, mais les mots me manquent
Elle s'est mise en danger pour moi et elle m'a aidé à m'enfuir, un simple merci n'est pas suffisant pour le courage qu'elle a eu de m'aider.

Toujours en langage des signes elle me demande comment ça va et comment est-ce que je me suis retrouvé dans cet état

Je lui réponds toujours avec des signes.

- j'ai encore essayé de m'enfuir, Paloma.

- pourquoi ça ne t'a pas suffi ce qu'ils t'ont fait la première fois

- arrêter d'essayer, c'est perdre et je refuse de perdre, c'est ma vie qui est en jeu.

- vu l'état dans lequel tu t'es mis, tu pourras plus jamais essayer de t'enfuir, c'est stupide

- au moins, j'aurais essayé.

- tu est têtu ma parole

- je sais, mais je te remercierai jamais assez de m'avoir donné cette clé la première fois, que je me suis enfui la sensation que j'ai eu en prenant la fuite elle était tellement intense que je pense que jamais je ne cesserai d'essayer de partir rien que pour ressentir à nouveau ce sentiment de liberté.

CATALINA Where stories live. Discover now