chapitre 6

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J'étais seule dans cette pièce, je ne saurais dire depuis combien de temps.
Je suis toujours menotté à ce radiateur.
La chaleur de celui-ci rend mes menottes brûlantes au point de faire rougir ma peau sous sa chaleur.

Et cela accompagné par les tic-tacs incessant de l'horloge au-dessus de ma tête
Je voyais le jour passer et petit à petit la nuit tombée toujours sous la torture de cette horloge que me rappelles que le temps passe sans pour autant que je ne réussis à sortir de cette situation.
À chaque fois que l'horloge sonnait en annonçant une nouvelle heure, mon cœur battait à tout rompre, c'est comme si à chaque fois qu'elle sonnait, j'appréhendais que le grand malade qui me sert de bourreau allez revenu et faire sonner mon heure.

Je suis plongée dans le noir épuisé par la fatigue sans pour autant réussir à fermer l'œil.
J'ai les poignets qui brûlent et à chaque fois que je ferme les yeux, je revois sheyla,je les revois l'arracher à moi.
Je revois les flashes de mon enfance chaotique.
Ce qui a accentué ma peine, ma tristesse et mon désarroi
Je ne pleurais pas, je n'avais plus de larmes, mes yeux étaient secs et irrités.
Seul, mais gémissement et mes lamentations m'accompagner dans cette solitude son nom

Après m'être écroulé d'épuisement, je me suis réveillé en me faisant chatouiller par les rayons du soleil hivernal.

Je ne sais pas combien de temps, je vais encore rester ici, mais si cette horloge sonne encore, je vais péter un plomb.

Au bout du bonne heure, la porte s'est ouverte quand j'ai relevé la tête j'ai juste croisé le regard d'une vieille femme potelée en tenue de bonne.
Elle doit être là pour faire le ménage.
Si elle travaille chez les Santos, je sais qu'elle ne me sera d'aucune utilité alors lui demander de l'aide ne me servira à rien.

On a échangé un regard et elle est retournée à son travail, je la regarde rangé elle passait devant moi et parfois même à côté de moi, et ce, sans même m'adresser la parole.

Elle a fini par partir et je me suis retrouvé à nouveau seul le temps à continuer à passer et plus personne n'a passé le seuil de la porte, j'étais épuisé, je jonglais entre états d'inconscience et lucidité, j'étais tellement exténué par la fatigue physique et mentale que je perdais connaissance et quelques minutes après je revenais à moi, j'ai passé ma journée ainsi dans cette pièce assise attacher comme un chien.

Je regardais les dernières lueurs du jour partir dans le joli coucher de soleil qu'il y avait en face de moi.

Quand un grincement de porte m'a fait revenir à la réalité


- contente de me revoir

- Álvaro

- tu connais mon nom, dit-il amusé, mais pour toi, ce sera monsieur

Il s'est mis à ma hauteur et m'a retiré les menottes, j'avais l'impression de revivre, je ne sentais plus mes poignets.
Il a constaté mes brûlures en regardant mes poignets, mais ça n'avait pas l'air de lui faire grand-chose.

-Álvaro

- pour toi, c'est Monsieur, c'est clair.

- je veux rentrer chez moi.

Il m'a regardé d'un air amusé, j'ai vu un rictus se former sur le bord de ses lèvres.

- s'il vous plaît, je vous en supplie.
Promis je resterai tranquille et je ne dirais rien à personne

Au point où j'en suis le supplier et la seule option qui me vient à l'idée

- tu peux me supplier autant que tu veux, tu n'iras nulle part Catalina.

CATALINA Where stories live. Discover now