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Une semaine était passée. Gabriel n'avait toujours pas remis les pieds dans la demeure de son enfance. Chaque jour, il profitait de cette liberté, sans le moindre regret. Il savait que ses parents ne lançerait pas l'alerte de sa disparition, ayant une fierté bien trop exacerbée pour admettre devant les autres nobles de cette ville qu'ils avait fait fuir leur fils, si parfait et bien éduqué aux yeux de toutes les riches famille des environs.

Le brunet appréciait les moments de quiétudes, les couchés de soleil en compagnie de Camille et la vie de la campagne. Tout doucement, la paix gagnait le coeur du fugitif, et la famille qui l'entourait n'y était pas pour rien. Tout les jours, il découvrait un nouvel aspect de la vie familiale dont il ne connaissait en rien l'existence quelques jours plus tôt. 

Le temps prenait un autre sens depuis qu'il vivait au foyer du blond. Tout paraissait durer de long instants et de courtes minutes à la fois. Tout se bousculait et pourtant il n'avait jamais été aussi calme de toute sa vie. 

Aurore, dès qu'elle en avait l'occasion, trouvait un moyen d'attirer dans ses pièges le nouvel habitant de leur maison de campagne. Peu familier avec les manigances constantes des jeunes enfants, Gabriel se faisait à tout les jours soit enfermer dans une pièce, soit il recevait sur la tête un seau d'eau ou bien il se retrouvait empêtrer dans des morceaux de vêtements trafiqués par la jeune fille un peu trop malicieuse. 

Camille regrettait de plus en plus d'avoir montré à sa soeur toute ces blagues de mauvais goût. Il pensait bien faire, pensant que de cette manière elle pourrait échapper à certains ennuis quand elle serait en âge de partir seule. Il en était de plus en plus convaincu, sa capacité à mettre en pratique ces tours de bouffons était surprenante, mais il ressentait tout de même une pointe de pitié mêlé d'amusement en découvrant son ami dans des situations toutes plus insolites les unes que les autres. À son grand étonnement, Gabriel prenait très bien ces mésaventures. Il n'avait jamais vraiment pû agir comme tel lorsqu'il était enfant, alors il se faisait un malin plaisir à rendre la pareille à Aurore, heureuse d'avoir un compagnon de jeu.

Le soleil brillait dans le ciel, et les deux garçons étaient justement en pleine discussion sur le prochain tour qu'Aurore subirait, pour se venger de leurs desserts qui avaient disparus par magie le midi même. Ils hésitaient entre lui «emprunter temporairement» sa trousse de maquillage (composé de teinture non-toxique créés par Camille deux ans plus tôt) ou bien lui couper une mêche de ses cheveux si blond lorsqu'elle se serait endormie, lorque la principale intéressée apparue juste derrière eux. 

Dans sa main, elle tenait nonchalement un carnet, à la couverture de cuir décoré à la main. À peine eut-il posé les yeux sur ce que tenait sa soeur que le beau visage du blond se transforma, un rictus de pure colère barrant son visage d'ordinaire harmonieux. 

Même si son regard était innocent, les deux garçons savait qu'Aurore connaissait la valeur de ce livre et qu'elle l'avait subtilisée uniquement pour son propre plaisir personel de voir son frère perdre son calme. 

Une longue poursuite à travers les champs débuta. Impuissant, le nouveau résident regardait la scène, dépité de voir Aurore prendre plaisir à voir son frère afficher un visage mêlé de peur et de colère. Il s'en serait bien mêlé s'il n'avait pas eu la crainte de se faire punir par le père de famille qui arriverait sans doute d'un instant à l'autre.

En attendant que les deux blondinets trouvent un terrain d'entente, il se mit à réfléchir sur la sensation étrange et très discrète qui commençait à habiter son coeur depuis les derniers jours. De toute manière, il se disait que les enfants devaient bien, un jour, agir comme des écervelés pour ensuite comprendre ce que les adultes appellent le bien et le mal. 

La voix puissante du père de famille retentit une minute plus tard, causant l'arrêt immédiat de la poursuite qui n'avait cessé d'augementer en puissance et en violence. Tout les deux étaient décoiffés, les vêtements recouverts de poussière et de feuilles. 







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Voici le chapitre 16, j'espère que cela vous a plu, je voulais montrer une nouvelle facette (encore) de mes personnage. 

À bientôt pour le chapitre 17, mais avant, je dois étudier... 

J'ai terminé de planifier tout mes chapitres jusqu'à la fin. (J'ai hâte de voir les réactions!!! )

NDA : OMG 3 mois pour écrire le chapitre 17, vous avez pas idée à quelle point je me suis battu avec moi-même pour des tournures de phrases et des idées qui étaient à l'opposé l'une de l'autre! Au final, je me suis réconcilié avec moi-même et le chapitre sortira dans les pochaines heures!

Et je me suis aussi battue avec mes  &%$*!  de mathématiques...


L'inventeur de rêveWhere stories live. Discover now