ESTRELLA

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Mercredi 3 juin, Londres (Angleterre)

- « esthé ! »
- « oui ?! »
- « t'es prête on y va »

Je pris mon sac Chanel dans la main droite, et tapa de la gauche dans la main de Max qui me l'a tendait à l'encolure de la porte. On descendît dans la rue et décida de marcher jusqu'à la fête car elle n'était pas très loin d'ici.
Je regardai loin dans le vide en pensant à toutes sortes de choses sûrement inutiles.

- « t'as peur hein ? » le demande-t-il
- « de quoi ? »
- « arrête tu sais très bien »
- « oui »
- « tu sais c'est évident qu'il vont tous te regarder et te juger peut-être aussi mais »
- « ça commence mal »
- « mais franchement ils l'auraient fait dans tous les cas t'es magnifique »
- « merci max mais t'inquiète pas je sais que je dois passer par là dans tous les cas »

C'est vrai que malgré que je ne l'avais pas précisé mais mon arrivée dans le jet ce matin a été suivi d'un silence presque mortel. Et même si Pierre, Lando et Checo sont très gentils, ils ont été plus que surpris de me voir. Le jugement et les questions pouvaient se lire dans leurs yeux.

- « tiens c'est là »

On arriva devant une boîte de nuit très privée où la foule n'arrêtait pas de crier en voyant notre arrivée. Max me prit la main et m'emmena à l'intérieur. La porte se referma derrière nous et à peine 3 pas plus tard un autre silence se fit ressentir. Plus personne ne parlait, tout le monde avait les yeux rivés sur moi. Et je peux vous dire que les regards étaient pesant. Je serra un peu plus fort la main de Max et me cacha légèrement derrière lui. Il remarqua mon malaise et nous conduit dans un coin encore en peu reculé de la boîte laissant les chuchotements derrière nous. On arriva rapidement devant un grand groupe de personnes assises à une table.

- « ahh vous êtes là ! »

Tout le monde se retourna vers nous et les regards se braquèrent automatiquement sur moi. L' ayant remarqué, Pierre se leva pour nous dire bonjour.

- « salut ! »
- « ça fait longtemps » dit Max à Pierre
- « si tu le dis ! Salut Esther, c'est bien que tu sois venue ! »
- « merci de m'avoir invité »

Pierre me fit une accolade et me chuchota à l'oreille.

- « désolé »
- « c'est rien »
- « euh ouais les gars euh » commença Max

Je m'asseyais à côté de Max quand celui ci me présenta

- « je vous présente ma sœur Esther ! Elle va travailler chez redbull racing désormais, donc vous allez beaucoup la voir. »
- « c'est vrai ?! En tant que »
- « notre nouvelle directrice administrative et financière! »
- « waw c'est génial »

Je souris

- « esthé, ici tu as la quasi totalité des pilotes et quelques amis »
- « attend directrice administrative et financière mais c'est compliqué d'atteindre un poste aussi haut aussi rapidement »
- « je sais Carlos mais Esther était à sa 4eme année d'études financières quand les articles se sont postés »
- « ahh d'accord »
- « ouais d'ailleurs merci de m'avoir volé la vedette » dis Charles, arrivant dans la conversation
- « crois moi si j'avais pu choisir la date je l'aurais pas fait pendant un Grand Prix »
- « tu parles français ? » demanda Charles
Esther : ça se voit autant que ça sérieux ?
- « Charles, Esther est française » dit Pierre
- « quoi ?! »
- « ah ouais sérieux » dit Esteban
- « oui »
- « pour moi le truc le plus bizarre c'est qu'elle parle pas allemand » dit checo
- « tu parles pas allemand ? » demanda Carlos
- « non »
- « c'est une longue histoire »
- « et vous comptez la raconter un jour cette histoire ? » demanda Charles

Max se tourna vers moi pour avoir une réponse

- « ...peut-être »

Je sentais des regards de partout et l'angoisse montait petit à petit. On déposa des shots sur la table devant nous. Alors ni une ni deux, j'en pris 2 cul sec. Quand je releva la tête je croisa les yeux verts de Charles qui me fixait. Bizarrement, dans son regard je ne pouvais lire aucun jugement. Il détourna le regard.

- « eh les gars, ça vous dit on décale chez moi » propose Lando
- « ouais »

Je me leva et Max se mit devant moi pour me bloquer la route

- « esthé je voulais te dire pour l'annonce j'ai réfléchi et je pense pas qu'on soit prêts à le faire »
- « je sais max je voulais t'en parler justement »
- « jusqu'à ce que tu te sente à l'aise on interviendra pas d'accord »

J'acquiesça puis je vit Charles nous fixer un peu plus loin.

- « bon vous venez ? »

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