Waterfalls crawling over our head

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PDV Violaine

Le jour se lève quand une silhouette apparaît dans l'entrebâillement de la porte :

"Salut t'es réveillée !

Hervé, les cheveux en pagaille et un peignoir blanc l'entourant... je le gronde :

"N'entre pas en étant dans une telle allure !"

Il s'approche de mes couvertures et pose une main sur une de mes omoplates :

"Je veux t'inviter quelque part tu me rejoins ?"

Je me moque de lui :

"Mais où tu veux que j'aille me promener voyons... surtout avec toi dans un accoutrement pareil !"

Il me guide lentement et je garde les paupières fermés... Dès qu'Hervé me demande d'ouvrir les yeux j'aperçois avec effroi et consternation la cabine de douche...

Je lui demande :

"Ne me dis pas que tes sentiments futiles t'obligent à ce qu'on t'aide à te laver ?"

Il me regarde de ses beaux yeux de braise :

"Violaine... arrête de réfléchir !  quand on arrive ici faut penser de façon primaire ! c'est le corps et la chair qui nous aiguillent... ton cerveau doit se reposer et ne rien faire d'autre..."

Je me sens comme hypnotisée par ses paroles et j'entre avec lui dans cette colonne rectangulaire... lui est torse nu... je préfère rester habillée...

L'eau s'écoule progressivement... je sens mon oreille s'incliner vers sa poitrine tandis qu'il tient le haut de mes chevilles à l'aide de ses poignets... la posture est déséquilibrée... une chaleur intérieure fait vibrer mon être...

Il me dit :

"Imagine-moi avec des gros boutons et une coupe mulet... de mon côté je te verrais avec tes grosses lunettes et un appareil dentaire te couvrant la bouche..."

Qu'est-ce qui lui prend... je tente de le raisonner :

"C'est original comme manière d'éveiller la tension érotique... mais t'exagère un peu non ?"

Il lève son faciès vers moi et colle ses lèvres... mais je le repousse :

"On ne va pas s'embrasser comme si on était des ados ? moi j'ai passé l'âge !"

Il insiste :

"Oh que si... c'est bien de retomber en enfance !"

Nous nous faisons des bisous... Tandis que la cabine s'emplit de buée... une ouverture de porte me permet d'arrêter ce massacre...

L'ombre de Caroline se détache et se retire aussitôt...

En sortant de la salle de bain... j'entends piailler :

"Violaine et Hervé ont fait crac-crac !"

Je tape du poing sur la table :

"Mêlez-vous de vos affaires !"

Caro rit aux éclats :

"Je l'ai raconté à Maureen qui l'a dit à Baptiste, qui l'a répété à Margaux..."

Hervé la fait taire :

"Tout le monde le sait ? d'accord ! bah l'amitié c'est vachement cool !"


La confrérie du Micro d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant