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TW: mention de pensées suicidaires, TCA, auto-mutilation.

Cela faisait maintenant une semaine et demi que Aidan m'a arraché le cœur.
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Je ne vis plus, je n'ai plus aucune force de me lever le matin, chaque soir je prie pour ne pas me réveiller le matin.
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Mes journées se ressemblent toutes,
une routine sans fin,
plus rien d'excitant,
plus aucun sourire ne s'affiche sur mon visage.
Je n'ai même plus la force de pleurer.
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Je vis avec ce mal-être constant,
comme si votre nez vous grattait mais que vous aviez les mains attachées.
Sauf que ce que je ressens, c'est a l'intérieur de moi.
Une petite flamme qui ne cesse de grandir et de me brûler de l'intérieur chaque heure et chaque jour qui passe, qui est par d'ailleurs de plus en plus douloureuse.
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Je n'ai plus personne a qui me confier.. à part vous.

Plus personne n'est la pour m'offrir de doux mots, des beaux fous-rires jusqu'à en avoir le ventre qui fait mal... ou bien juste un sourire serait suffisant.
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Personne pour apaiser cette flamme brûlante qui est en moi.
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C'est juste moi contre mon mal-être.
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Lui.. et bien.
Je n'ose plus le regarder,
je me force a baisser la tête en passant à côté de lui.
Il a l'air de vivre sa meilleure vie,
entouré de ses centaines de potes.
Tant qu'à moi.
Il m'a fait tout perdre.
Il connaissait mes point faibles,
il savait a quel point j'étais vulnérable et facilement manipulable quand il s'agissait de lui.
Il en a en profiter.
Il m'a fait dépendre que de lui,
au point où je n'avais plus besoin de touché mon téléphone pour parler aux autres.
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Il a eu ce qu'il voulait.
On pouvait apercevoir son sourire jusqu'aux oreilles de l'autre bout du couloir.
Son rire qui résonnait de loin,
à croire qu'il en ait fier,
que voir mes yeux se remplir de larmes,
m'écroulant au sol à cause de la douleur atroce que je ressentais a ce moment-là.
Lui avait redonné raison de vivre et sourire a nouveau.
C'était ça? sa fierté'?
D'être un putain de sadique?
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Est ce que ces derniers mots tendres étaient sincères au moins?
Son dernier je t'aime, était-il bien réel?
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Je ne ressentais presque plus rien,
ma seule solution était donc de me couper.
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J'avais les cuisses et bras en feu,
coupure après coupure.
Je n'avais presque plus de place.
Ça faisait mal,
mais pas assez à mon goût.
Des coupures plus profondes ont commencées à apparaître.
Je ne les ressentaient que pendant mes longues douches chaudes,
qui elles aussi, brûlaient ma peau jusqu'à en devenir rouge.
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Je ne baignais que dans des bains de sang,
au point ou je ne prenais même plus de bain
par peur que je passe a l'acte,
en voyant mon sang remplir la baignoire.
Jusqu'à a ne plus voir mon corps en dessous.
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La seule chose qui tuait cette routine sans fin était cette petite lame,
qui rendait mes journées moins fades à un court instant.
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Je ne mangeais plus,
je m'infligeait une mort lente,
mais il me préférait mince de toute façon..
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Ma seule façon de m'en sortir était de mentir à ma psy,
Elle me prescrivait des médocs pour mon anxiété, et d'autres afin que je puisse dormir le soir.
Mes anti-dépresseurs n'étaient que des placebos.
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Je ne faisais que dormir,
j'enchaînais les grasses matinées les week-ends,
et les longues siestes après les cours pendant la semaine.
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Je n'en pouvais plus.
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Ce sentiment inconnu et inconfortable qui me bouffait de l'intérieur allait finir par me tué.
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Pas que je ne veuille plus maintenant.
Mais j'ai peur.
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Je ne suis pas prête à mourir.
Ni prête à continuer à vivre dans ces conditions.
Je savais très bien que je n'avais plus rien à perdre.
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Qu'est ce qui me retenait maintenant?
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Je sais que vous me prendriez comme une folle si je vous disais que j'attendais encore, et j'avais toujours l'espoir qu'il m'aime à nouveau.
C'est fou, non?
De vouloir tout perdre pour une personne.
À quel point quelqu'un qui prétendait vous aimez.
Vous inflige autant de mal,
vous pousse à mourir.
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Je sais.
Afin qu'il puisse m'aimer,
je dois faire en sorte d'être 6 pieds sous terre.
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I Was / Aidan GallagherWhere stories live. Discover now