After The Pack

Chapitre 5

J'hésitais à envoyer un message à Liam. Après tout, il était proche, plus ou moins, de Brett, lui aussi.
Mais d'un autre côté, je n'avais pas envie de le déranger, ni même de remuer de la rancœur chez lui. Et puis, à part lui pourrir les pensées, je voyais mal ce qu'il pourrait faire de cette information !
Je faisais aller mon téléphone d'une main à l'autre, hésitant toujours, jusqu'à ce que Theo entre dans la chambre.

- Tu vas bien ? s'enquit-il.

- Oui... Enfin non.

Il s'assit à côté de moi sur le lit et me caressa le dos.

- Tu sais, si je ne t'ai rien dit à prop...

- Je sais, tu n'as pas besoin de t'excuser. J'ai compris à la seconde où j'ai vu Yeleen que ton comportement ces derniers jours était pour me protéger. Mais comment tu as su qui elle était ?

- Pendant la pause déjeuner, elle me parlait d'elle à l'époque où elle était à Devenford, et au fur et à mesure, j'ai commencé à faire le lien avec toi.

Je posais mon téléphone sur le matelas.

- Elle n'a aucune idée de ce que tu es, pas vrai ? demandais-je.

- Même sans la menace qu'elle représente, je ne m'amuse pas à crier sur tous les toits que j'ai laissé ma sœur mourir pour lui dérober son cœur pour être plus fort et avoir des yeux jaunes, tu sais.

- Oui, excuse moi.

Cette histoire me rendait terriblement nerveuse, et je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine.
Theo percevait le tambourinement de mon coeur, je le voyais à son visage.
Yeleen pourrait tuer celui que j'aime, encore une fois, si elle venait à s'apercevoir de ce qu'il était.
Elle pourrait aussi me traquer.
Nous aurions dû changer de pays pour avoir la paix. Voire même de continent !
Theo s'assit à mes côtés, et je me blottis contre lui. Son odeur m'apaisait, et le voir si attentionné avec moi me réchauffa le cœur.

- Promets moi de faire attention, d'accord ?

Il m'embrassa le cuir chevelu.

- Je fais toujours attention. S'il a fallu du temps à Scott avant de se rendre compte que je n'étais pas un vrai loup-garou, il lui en faudra aussi à elle pour s'apercevoir de ma véritable nature. Et puis, dans le pire des cas, je la tue.

Sa dernière phrase me fit pouffer, même si je savais qu'il était très sérieux.

Le sentant remuer, je me détachais de lui. Il prit appui sur le matelas et se relevait.

- Je vais me laver. Ne t'endors pas avant que je revienne.

Il commençait à sortir de la chambre.

- Attends !

Je me levais à sa suite, puis le suivis.

- Je vais venir avec toi.

Il haussa un sourcil, amusé.

- Comme ça, tu es sûr que je ne m'endormirais pas.

Il me souleva et j'enroulais mes jambes autour de sa taille. Il posa ses mains sous mes fesses pour me maintenir. Il plaquait ses lèvres sur les miennes et m'embrassait avec passion.
Je glissais ma main dans ses cheveux et lui rendait chaque baiser avec plus de fougue.
Il nous emmenait dans la salle de bain, toujours dans cette position.

°°°

À mesure que j'avançais en direction de l'université, une boule me tordait l'estomac, mais je devais chasser les pensées négatives et stressantes de mon esprit.
Je n'arrivais pas à songer à autre chose, mais je le devais. Je ne pouvais pas continuer à me pourrir la tête.
Et puis, Theo avait raison ; s'ils tentaient quoique ce soit contre nous, nous riposterions.
Nous ne sommes pas faibles, encore moins sans défenses.