Chapitre 17

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AYDEN

Cela fait maintenant 2 semaines que Malia est dans le coma... mon moral est au plus bas, pendant que celui de June remonte la pente petit à petit grâce à l'espoir qui se nourrit d'elle. L'espoir de mon côté, commence à ne plus se montrer.

- Ne désespérez pas Monsieur, il est arrivé que des patients ne se réveillent qu'au bout d'un an, deux ans, 6 ans... quelques mois, c'est possible.
- Honnêtement Madame, vous pensez que je pourrais tenir 6 ans en attendant qu'elle ne se réveille ? Il faudrait un miracle.
- Sachez que dans tous les cas, nous n'abandonnerons pas. Il faut respecter un certain laps de temps avant de la débrancher et surtout avec l'accord des deux parents.

Oui, bah non...

Mes journées se résument à travailler au club, puis dès que je finis, à aller voir Malia à l'hôpital, lui raconter ma journée. Les médecins me disent que c'est très important de lui parler, il faut qu'elle soit considérée comme un partenaire de communication même si elle semble absente.
Zack fait tout son possible pour me remonter le moral, essayer de me faire sortir mais rien à faire... impossible, je ne peux pas m'amuser en sachant Malia à moitié morte autre part.

- Elle est très pâle aujourd'hui, vous ne trouvez pas ?
- En effet, son corps rejette les nutriments qu'on lui donne. Si elle n'est plus réceptive elle ne tiendra pas longtemps. Il faut qu'elle se nourrisse.
Mon visage se décompose, j'essaye de le cacher jusqu'à ce que l'infirmière dispose.

- Eh...Malia, tu dois manger mon cœur... qu'est ce que tu fais ? Tu ne veux plus te réveiller ? N'abandonne pas s'il te plaît... je sais que tu peux le faire, j'ai besoin de toi... on a tous besoin de toi. Fais le pour toi aussi.

Deux heures plus tard, une infirmière revient dans la chambre.
- Aller ma belle, on va réessayer.
Elle lui injecte, l'attente est insupportable... aller Malia je t'en prie...
- Ok c'est bon, elle a accepté les nutriments.

Dieu merci...

C'est effrayant et réconfortant à la fois, entend-elle vraiment ce que je dis ?

Et l'infirmière s'en va...
- Bravo Malia, dis-je en lui caressant la tête.
Tu me manques, réveille toi s'il te plaît...

D'un coup un bruit sourd me fait sursauter. C'est June qui déboule dans la chambre en poussant la porte... pour l'effet de surprise j'imagine.
- Soirée pizzas !
Je dois bien l'admettre tout ce cinéma me fait sourire.
- On va se changer les idées, dit Zack en apparaissant de nulle part.
Ils s'installent autour de moi en déposant les pizzas sur la table.
- Tu vois ce que tu rates Malia ? Tu devrais te réveiller pour manger avec nous, lance June avec ironie.
- Ah oui, en plus elles sont super bonnes... miam...et oh ! C'est celle que tu préfères à la crème, ajoute Zack en mettant une part dans sa bouche.
Je ne peux m'empêcher de sourire et de les suivre dans leurs bêtises.
- Ok, on va tout manger Malia...il y en a déjà presque plus.
Nous passons une bonne soirée finalement, puis de temps en temps on dit des choses à Malia, c'est important pour nous de savoir qu'elle est là... avec nous.

Cette nuit, je décide de dormir à l'hôpital. Ça m'arrive de temps en temps, surtout les jours où je n'ai pas le moral.
Je mets la chaise devant le lit et m'affaisse un moment en tenant son bras contre moi. Je finis par m'endormir comme ça au bout d'un moment.
Je suis réveillé en sursaut par des cauchemars... évidement Malia était dedans. J'ai aussi rêvé qu'elle se réveillait, la tristesse m'envahis et je suis littéralement en train de craquer.
Les larmes coulent et ne s'arrêtent pas, je suis dévasté, je n'y crois plus je veux simplement la rejoindre et être enfin à ses côtés.

Lorsque je commence à me calmer, les larmes continuent de couler et j'ai l'impression de replonger dans le sommeil ; une main douce essuie mes larmes et caresse mon visage, mais lorsque je me rends compte que je ne dors pas et qu'il ne s'agit pas d'un rêve, je relève la tête et c'est bien Malia qui est en train d'essuyer mes larmes.

Mon Dieu, je suis en train de rêver c'est pas possible. Je n'en crois pas mes yeux et refuse d'y croire, pensant qu'il s'agit désespérément d'un rêve.
- Est-ce que tu pleures mon beau ?

Oh bordel de merde.

Maintenant j'en suis certain, ce n'est pas un rêve. Je me redresse d'un bond et attrape son visage entre mes mains.
- Malia ! Oh mon Dieu, tu es... tu t'es réveillée ! Je n'y crois pas... je... je vais m'évanouir.
- Eh... du calme, je suis là...
Mon regard plonge dans le sien, mon élan de panique s'envole soudain et je suis submergé par une émotion nouvelle dont je ne pourrais pas expliquer le pourquoi du comment. Je m'agenouille face à elle et les larmes coulent en rivières sur mes joues, je n'arrive pas à les retenir face à ce spectacle dont elle ne semble pas comprendre la cause.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé Ayden ? Depuis combien de temps je dors ?

Quelle quoi ?

Elle ne sait rien... elle ne sait pas qu'elle était dans le coma et depuis combien de temps... je suis en train d'exploser intérieurement.
- Tu ne dormais pas Malia... ça fait presque trois semaines que tu es dans le coma. Tu ne te souviens de rien ?
Je lis de la stupeur sur son visage à la prononciation de ces mots...ok, elle n'était vraiment pas au courant.
- Euh... je me souviens de l'impact et... et que je me suis endormie.
J'attrape ses mains, mon air est si triste et si soulagé en même temps. Après lui avoir raconté toute l'histoire ainsi que les nombreuses indications des médecins, sa mémoire se rafraîchit et tout semble s'éclaircir.
- Ça été... les deux semaines les plus horribles de ma vie.
Elle ne répond rien à ça, des larmes coulent le long de ses joues, on dirait qu'elle va s'excuser... comme si... c'était de sa faute.
Je me rapproche d'elle et la prends dans mes bras, enfin... enfin je peux sentir son corps chaud contre le mien, elle m'a tant manqué.
- Mais pourquoi tu as fais ça Malia, hein ? Pourquoi ? C'était tellement stupide ! ... pourquoi tu t'es sacrifié ?
Les larmes coulent de plus en plus sur nos joues, son regard devient un océan de paillettes tant ses yeux brillent.

- Mais parceque je t'aime Ayden... je t'aime... je t'aime depuis toujours.

Quoi ?

Je m'effondre sous ses paroles, les larmes ne cessent de couler mais cette fois, c'est de bonheur. Je la serre plus fort encore contre moi... ses paroles sont ma rédemption, je les attendais depuis si longtemps.
Je pose finalement mes lèvres sur les siennes pour la première fois depuis longtemps et putain, ça m'avait manqué.
- Je t'aime aussi Malia... je t'aime aussi...
Elle me regarde avec un sourire plein d'espoir, elle est heureuse... comme si elle aussi, attendait que je prononce ces trois petits mots depuis longtemps.

- Ok mon cœur, il faut appeler le médecin maintenant.
Elle acquiesce, toujours avec ce grand sourire qui me fait fondre.

Après 30 minutes où tout est rentré dans l'ordre, je décide finalement d'envoyer un message à June et à Zack... pourvu qu'ils répondent à 4h du matin.
J'appelle ses parents qui eux répondent dès la première sonnerie. Il arrivent en moins de 15 minutes.
Il sont sûr-excités, sa mère pleure... mon Dieu ce spectacle me bouleverse.
June et Zack arrivent finalement pas longtemps après, à peut prêt dans le même état.
- Oh mon Dieu Malia ! Dit-elle... je veux dire, hurle-elle lorsqu'elle l'a voit.

Elle n'a pas encore le droit de quitter l'hôpital, alors nous passons le reste de la nuit et la journée avec elle dans la chambre. Je nous ai jamais vu si heureux.
Je jure que dès qu'elle pourra sortir de cet hôpital, je ne la lâche plus, je l'emmène faire tout ce qu'elle veut... faire le tour du monde s'il le faut. Évidement je veux rattraper les quelques temps qu'elle a passé dans le coma mais surtout les nombreuses années où nous nous considérions comme amis, alors que tout ce que l'on souhaitait c'était être ensemble, sans jamais se l'avouer.

HEAVENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant