Chapitre 13

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- Viens danser Malia ! Me crie June a travers la foule.
Ça va aller merci.
Ayden est assis à côté de moi, visiblement pas motivé non plus à danser,
- Ok, aller debout ma vieille.
- Noon, ne m'oblige pas !
- On va te faire boire !
Bah bon courage. Je n'aime pas l'alcool.

Après une heure à m'avoir fait tester plusieurs alcools, et définitivement je n'aime pas, je commence à perdre patience.
- Ça suffit comme ça.
- Non, aller s'il te plaît, goute ça, tu vas aimer c'est sur.
Bon...
Je goûte son truc et... oh ! En vrai, c'est bon. Mais plutôt mourir que de lui avouer.
Ayden rigole de toutes ses dents juste à côté, signe qu'il a compris que j'aime ça.
- Tu vois je te l'ai dit !
Je grogne en réponse, puis elle me sert un verre de ce nouveau truc dont je ne connais pas le nom, qui est plutôt bon.

Après trois verres, je sens que j'ai la tête qui tourne, évidement je ne tiens pas l'alcool vu que je n'en bois jamais. Ce qui est sûr c'est que je fais rire mes amis.
À chaque chanson qui passe je cries en disant « c'est ma chanson ! » et je vais sur la piste pour danser comme une folle.
Cette sensation est si étrange, je me sens joyeuse mais j'ai la tête qui tourne.
Je dois bien l'avouer, je m'amuse bien.
Enfin...
Je sens des mains étrangères se frotter à mon corps, comme si cette personne voulait danser avec moi. Je me retourne brusquement pour lui faire face, mais mon visage ne semble pas si énervé qu'il le devrait.
- Tu danses beauté ?
- Non, elle ne danse pas, répond Ayden qui vient se placer juste à côté de moi.
Le type lâche prise puis s'en va.
Je lui souris, bêtement, quant à lui, il me regarde comme si il était mon père.
- Combien encore ?
Évidement je ne comprend pas ce qu'il me raconte, je suis bien trop éméchée pour saisir son sous-entendu.
Je me contente de rigoler, bêtement à nouveau, mais encore plus cette fois.

- Allez, ça suffit Don Juan, on rentre.
- Je m'amuse bien, je ne veux pas rentrer.
- Ce n'était pas une proposition Malia.
- J'aime beaucoup quand tu es autoritaire, mais je reste mon beau.
Oui je sais, l'alcool me fait dire des choses que je n'aurais pas dites en temps normal. Surprenant d'ailleurs...
- Ne me laisse pas te faire des choses que tu regretteras demain.
- Je ne regretterai pas.
- Meme si tu me supplies Malia, je ne te toucherai pas ce soir. Meme si quand je te vois, ce n'est pas l'envie qui m'en manque.
Je le regarde avec des yeux coquins, d'envie... toute ma timidité a disparu, j'ai envie de lui dire des choses que je regretterai demain si je ne me retiens pas. Mais merde... c'est quoi ce poison ? Je ne peux tout simplement pas me retenir.
- Très bien Monsieur, vous vous contenterez de regarder alors.

Non Malia, NE FAIS PAS ÇA.

Trop tard...

Je me dirige de nouveau vers la piste de danse, je demande au DJ de mettre un son... comment dire, sensuel.

Eh merde...

Le regard d'Ayden est un mélange entre envie, étonnement et colère, et wow...c'est super satisfaisant à voir.
Je sens tout le pouvoir que j'ai à ce moment là.
Mon corps se déhanche au rythme de la musique, la danse est sexy et je sens tous les regards qui sont sur moi, dont le sien... s'il pouvait fusiller du regard, ils seraient tous mort dans cette boîte. Je monopolise l'attention avec mon cinéma.
C'est l'effet « The Weekend »

Deux hommes, je dirais la trentaine s'approchent, de trop prêt... on dirait deux lions affamés prêts à bondir sur leurs proies.
Mais je n'ai pas peur, j'ai trop bu pour ça... je me contente de continuer en les ignorant... en ignorant le fait qu'ils s'approchent de plus en plus. Ça n'a pas échappé à Ayden qui est sur ses gardes, prêt à intervenir.

Lorsque les deux s'apprêtent finalement à me toucher, je fais un mouvement de recul avant d'apercevoir Ayden qui a intercepté leurs mains au vol.
- Cette fois ça suffit ! Dit Ayden avant d'écraser son poing sur l'un des deux types.

Aïe...

L'autre le regarde, effaré... puis s'en va en courant. Pathétique au passage.
Wow ok, j'adore ce comportement.
Avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, il m'attrape les jambes et me soulève facilement pour me mettre sur son épaule... oui, en sac à patate, exactement.
Super gênant... mais excrément drôle. Je rigole ouvertement alors que j'ai actuellement une vue sur ses fesses, que je ne me retiens pas de claquer, ce qui me vaux un ;
- Malia ! Arrête ça.

Il me met facilement dans la voiture et m'attache côté passager. Impressionnant la force qu'il a.
Nous ne parlons pas sur le trajet, on m'entend simplement rire de temps en temps...pour rien.
- Comment ils vont rentrer ?
Il comprend de quoi je parle car il ajoute tout de suite ;
- Ils ont été d'accord pour prendre un Uber après avoir vu ton état.
Et je rigole de plus belle.

Lorsque nous arrivons chez moi, il me détache, et me reporte sur son épaule... comme si je ne pouvais pas marcher. Ah mais, en effet, je ne peux pas marcher.
Il entre, dit bonsoir à Maria qui semble stupéfaite et monte dans ma chambre.
Il me jette sur mon lit, ce qui ne manque pas de me faire éclater de rire.
- Au dodo maintenant Malia.
- Je ne suis pas fatiguée.
Il retire mes talons, me redresse et abaisse la fermeture de ma robe qui descend lentement le long de mon corps. Je le vois très clairement avaler sa salive.
Mais je suis ivre, il ne me touchera pas.
Il tire la couette et je m'installe sans faire d'histoires.
Bon j'avoue, je suis très fatiguée quand même.

Il s'apprête à partir lorsqu'il voit que je commence à m'endormir, mais j'attrape sa main sans ouvrir les yeux, ce qui l'oblige à ne rien dire.
Il lâche ma main, et lorsque je crois qu'il va s'en aller à mon grand regret...je sens des bras puissants s'enrouler autour de moi. Je me retourne et pose la tête sur son torse et... bordel c'est la meilleure chose au monde.

Il me fait des caresses dans les cheveux, et je ne sais même pas quand je m'endors.

HEAVENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant