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Une nouvelle page à tourner (Akatsuki no Yona)

Yeon était trop occupé, dans sa nouvelle vie. Celui ci exerçait le métier de médecin, au palais où avait grandi la princesse. Yona étant devenue la nouvelle reine du royaume de Kōka, elle avait grand besoin de son jeune ami, aussi beau qu'intelligent, comme il aimait le souligner. C'est aussi pour cette raison, qu'il n'eût plus vraiment de temps à lui. Les rares fois où il en avait, il se promenait dans les jardins du palais, à fredonner ou encore à penser, au prêtre avec qui il avait passé son enfance à prendre soin de lui.
Aujourd'hui était son anniversaire- enfin était-ce vraiment sa véritable date de naissance ? - alors on lui accorda un congé de trois jours, afin de le fêter avec ses amis et de le remercier pour tout ce qu'il avait accompli à ce jour. Mais même en ce jour important, il ne pouvait se résigner de penser à lui. Celui ci avait tristement quitté ce monde, sans qu'il ait plus lui dire adieu. Sans s'en rendre compte, ses pas le menèrent automatiquement devant un grand arbre, un chêne plus précisément. C'est au pied de cet arbre, que reposait le prêtre.

- Ik-soo, est-tu heureux là haut, de me voir devenir un jeune homme si accompli? dit-il, les yeux rivés au ciel. Un nuage passa, et prit soudainement une forme inattendue.
- Ik-soo ? Ik-soo ! s'émerveille t-il, lui qui n'avait pas vu son visage depuis un bout de temps. Soudain, le beau garçon sentit ses yeux se remplir de larmes, qu'il ne pouvait contenir.
- Ik-soo, je suis désolé, j'ai failli oublier ton visage... Si seulement, tu étais là avec moi. J'aurai été l'homme le plus heureux. Le vent commença à souffler brusquement, de plus en plus fort, et c'est ce même vent qui fit emporter les plumes dans les cheveux de Yeon. C'était un souvenir du prêtre, et le joli jeune homme ne pût ne serait ce qu'en attraper une. Il regarda tristement ces plumes s'envoler vers les cieux, peut être est-ce Ik-soo qui essaie de lui faire passer un message?
Nul ne pourrai deviner. C'est alors, que Ao se précipita dans la direction du jeune médecin en herbe pour lui mâchouiller le doigt. Celui ci baissa la tête, et vit son ami Shin-Ah, ainsi que ses autres amis Jae-Ah, Ki-Jah, Zeno, Hak et enfin, sa majesté la reine, Yona.
Il resta là, à les fixer du regard.
- Yeon! Hurla Yona. Joyeux anniversaire ! Elle et Hak, alias la Foudre, tenaient à eux deux des canons à confettis, qu'ils explosèrent, tandis que Ki-Jah s'était confié la tâche de tenir les présents. Shin-Ah, lui, venait de poser les provisions pour la fête après avoir préalablement posé un grand tapis sur l'herbe. Et enfin, Zeno, en haut d'un arbre et Jae-Ah, tendaient fermement un étendard, tout aussi grand, avec marqué "Happy birthday, Yeon!".

Yeon n'en croyait pas ses yeux. Il ne s'attendait pas à cette énorme surprise! La surprise eu raison de lui, si bien qu'il se mit à pleurer à chaude larmes. Non pas de tristesse, comme cinq minutes plus tôt, mais cette fois ci de joie. Celui ci accourut et sauta dans les bras de tous ses amis, les faisant tous chuter, l'étendard tomba sur eux. Peu de temps après, Yeon et ses amis, ainsi que la reine partagèrent un délicieux gâteau, puis vient le moment d'offrir les présents.

Après les avoir tous ouverts, la Reine Yona s'éclipsa et revint aussi vite qu'elle était partie, un autre présent en main.
- Yeon, ce présent ne vient d'aucun de nous. Il a été signé anonymement.
- Mais d'où provient-il ? C'est avec surprise qu'il découvrit ce que sait un vieux carnet poussiéreux. Yeon passa sa main dessus, pour enlever le surplus de poussière, ce qui le fit tousser.
- Un livre ? S'étonna le groupe.
- Non, ce n'est pas un simple livre, déclara le joli jeune homme. Il appartenait à Ik-soo.
- Ik-soo, c'est bien le prêtre avec qui tu vivais autrefois, n'est-ce pas, Yeon? demanda Yona.
- Oui. Je le reconnaîtrait entre mille. C'est celui dans lequel il écrivait ce qu'il faisait pendant ses journées.
- Il doit te manquer, pas vrai ? fit Zeno, compatissant mais toujours souriant. Yeon affirma de la tête, il voulait réprimer des larmes, et esquissa un sourire, mais ses sanglots reprirent de plus belle. Un souvenir de lui en train d'écrire ressurgit, mais il ne voyait pas son visage. Cela lui fit un pincement au coeur, mais pour autant, il essuya ses larmes. Et remercia ses amis, serrant le carnet contre son coeur.
Il n'était plus seul, comme il le croyait à la mort de son prêtre. Non, il était pas seul. Il avait de merveilleux amis à ses côtés.

Fin