Chapitre 20

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Lorsque j'arrive dans l'appart, je suis accueillie par un Carter étonné de me voir rentrer de bonne heure. Il vient de finir de manger et était sur le point de tout ranger.

— Qu'est ce que tu fais là ?

J'allais répondre quand je me souviens que j'ai un patron que je n'ai absolument pas prévenu.

— Merde. Attends, dis-je en posant Ashley dans le parc.

Il fronce les sourcils mais ne dit rien. J'enlève mon manteau et sors mon téléphone en posant une main sur mon front.

— Alessia ?

— Oui Jason. Voilà, j'ai un léger souci d'emploi du temps.

— Que se passe t-il ?

— Je ne peux pas revenir cet après-midi. J'ai rendez-vous avec l'assistante sociale pour Ashley.

— Il n'y a aucun souci Alessia.

— Merci Jason, dis-je presqu'en soufflant de soulagement.

Il rigole en me répondant de rien avant qu'on ne raccroche. Lorsque je me retourne, je vois que Carter a enlevé le manteau d'Ashley et qu'il l'a posé sur une chaise.

— Alors ?

— Tu vas me dire que tu n'as pas entendu ?

— Non mais bizarrement je sens que maintenant tu vas avoir besoin de mon aide, je me trompe ?

Je serre les dents avant de prendre le manteau de la petite pour l'accrocher. Je vais ensuite m'asseoir sur la chaise et prends ma tête dans mes mains avant de les mettre sur ma nuque. Je souffle un coup.

— L'assistante sociale doit venir voir si tout se passe bien. Depuis la mort de ma soeur elle passe tous les mois pour savoir si je m'occupe bien d'elle. À chaque fois je fais tout bien mais elle m'a dans le collimateur sans que je sache pourquoi.

Je laisse tomber mes mains à plat sur la table et le regarde. Il hausse les sourcils.

— Donc t'as besoin de mon aide ?

Je le vois qui jubile déjà et ça me fout en rogne. Il attend ma réponse.

— Oui j'ai besoin de ton aide, dis-je entre mes dents serrées.

— Très bien, dit-il en s'appuyant sur la table. Qu'est ce que j'ai si je t'aide ?

Il se fout de ma gueule.

— Tu ne trouves pas qu'avoir un toit au dessus de ta tête, de la nourriture et ta liberté est suffisant ?

Il rigole.

— Pour les deux premiers je te dédommagerais mais la dernière je t'en suis infiniment reconnaissant.

— Ça se voit, dis-je en haussant les sourcils.

Il reste silencieux un moment avant de reprendre la parole.

— Accepte un resto avec moi.

Ça c'est quitte ou double. Soit je vais le détester encore plus que maintenant soit je risque de tomber dans son piège sans pouvoir en sortir...Ou je vais en ressortir mais ça m'étonnerait que je sois indemne. Mais je n'ai pas le choix. Si je veux qu'il coopère il faut que j'accepte sa proposition.

— Très bien !

— Je suis tout ouï. En quoi puis-je t'aider ?

Je réfléchis vite à une solution que je puisse lui expliquer mais le soucis c'est que j'en ai pas. Je me prends la tête dans les mains et je sens que je vais perdre les pédales. Ma respiration s'emballe et mon coeur avec.

My Guilty GuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant