Chapitre 7

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À peine suis-je assise qu'on toque à ma porte. Qui ça peut bien être, je n'attends absolument personne. Je m'avance vers la porte et je regrette amèrement de ne pas avoir fait installer un judas...

J'ouvre la porte et tombe sur Monsieur Daler. Je l'avais oublié celui-là...

Ses traits ressortent plus sous l'effet de la colère. Oui il est en colère. Ses yeux brillent et sont noirs. Ses poings sont serrés le long de son corps. Sa mâchoire, déjà bien carrée, est plus marquée que d'habitude. Enfin bref, tout son aura me montre qu'il est en colère. Génial ! Ce ne sera que le deuxième de la journée. Pourtant, il ne m'incendie pas, il est plutôt calme pour quelqu'un qui parait être prêt à tuer.

Personne ne parle, on se fixe du regard sans se lâcher. C'est à celui qui détournera le regard en premier, qui perdra ce duel qui semble si fatal. Lui me dominant de toute sa hauteur, ce qui devrait soit dit en passant me faire peur mais qui n'en ait rien. Et moi, les bras croisés sur la poitrine, avec une attitude de quelqu'un qui est sûr de lui.

Ça fait bien cinq minutes que nous sommes comme ça, jusqu'à ce qu'il se décide à bouger enfin mais pour me pousser doucement pour rentrer.

— Je vous prie de sortir de chez moi Monsieur Daler, dis-je doucement.

Mais il ne m'écoute pas du tout. Il continue son chemin et va s'asseoir sur une chaise dans ma cuisine. Je respire un grand coup pour me calmer. Bien que je ne sois toujours pas calmée de l'appel avec Monsieur Costabeber. Je m'avance et prends appui sur la chaise de la cuisine en face de Monsieur Daler.

— S'il vous plait, j'aimerai que vous sortiez de chez moi.

— Non, me répond t-il simplement, d'une fermeté que je n'ai jamais entendu.

Il est vachement décidé lui. Mais il ne sait pas que je suis tout aussi décidée que lui.

— Vous savez ce que j'aimerai moi ?

Je ne réponds pas, à quoi bon de toute manière il me répondra quel que soit ma réponse. Je ne vais pas user de la salive à rien.

— J'imagine que non alors je vais vous le dire. J'aimerai que vous m'expliquiez pourquoi au moment où on a besoin de vous, vous vous mettez en congés ? Vraiment j'ai du mal, je comprends pas ça. Est ce que c'est parce que vous vous êtes pris une cuite hier soir ? Pourtant vous m'avez l'air bien fraiche, me dit-il tout en se ravançant.

Je ravale ma salive. Je comprends mieux pourquoi Monsieur Costabeber m'a fait une réflexion sur la gueule de bois. Ils se disent tout apparemment. Super ! Je ne suis même plus libre de faire ce que je veux !

— Non, je n'ai pas la gueule de bois en effet.

— Alors pourquoi vous êtes vous mise en congés ?

— Pour des raisons personnelles. Maintenant si vous voulez bien. Vous avez eu votre réponse alors la porte est par là.

— Ce n'est pas la réponse que j'attendais.

Maintenant je m'appuie sur ma table.

— Je m'en contrefiche. Vous n'avez pas besoin de le savoir. Vous n'avez aucun droit d'exiger de vouloir savoir pourquoi je fais ci ou pourquoi je fais ça. Ma vie ne vous appartient pas.

— Certes c'est vrai mais vous tenez l'avenir de mon ami entre vos mains. Pendant que vous, vous prenez des congés pour vous la coulée douce, lui s'est encore fait tabasser.

Je fronce les sourcils. Il ne me l'a pas dit pendant notre appel...

— Je l'ai eu tout à l'heure et il ne m'a rien dit de cela.

My Guilty GuestWhere stories live. Discover now