─ Recueil de one shot

M A I S J E T'A I M E

籠の鳥 雲を慕う

— Renjun × Jaemin ; Nct.
— Romance, drame, tranche de vie.
— One shot.

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❝ Parfois, il ne suffit que de quelques secondes pour que tout dérape et que notre cœur ne se retrouve broyé entre les mains de ceux pourtant, censé le protéger. ❞

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Nous on a craqué l'allumette pour l'étincelle de nos débuts,
On a alimenté ce foyer de tous nos excès, de nos abus,
On s'est aimé plus que tout, seul au monde dans notre bulle,
Ces flammes nous ont rendus fous,
On a oublié qu'au final, le feu ça brûle.

- Mais je t'aime, Grand corps malade ft Camille Lellouche.

☪︎⋆｡˚

Cette nuit-là, il faisait atrocement froid. Les étoiles étaient déjà hautes dans le ciel, parsemant le firmament d'une multitude de points scintillants. Rares étaient les fois où ces astres n'étaient dissimulées par aucun cumulus, eux qui pourtant couvraient le bleu presque noir de leurs formes toutes plus incongrues les unes que les autres. Plus personne n'était dehors, l'heure tardive devait y être pour beaucoup, néanmoins, Renjun, lui, parcourait encore les rues de la ville devenue silencieuse. Le visage inondé de larmes, il déambulait à la recherche de la personne censée recoller les morceaux de son cœur désormais brisé.

Ça ne devait pas faire plus de dix minutes que le cadet s'était éloigné, et pourtant le noiraud l'avait déjà perdu des yeux. Tout avait commencé d'une simple phrase, quelques mots, je ne t'aime plus, pour au final finir par des cris, des pleurs et de la rage, beaucoup de rage. Renjun ne l'avait pas vu venir. Après tout, il était amoureux. Il aurait été prêt à tout donner pour que sa relation dure encore un peu, rien que quelques jours lui auraient suffit. Il n'aurait eu besoin que de chercher une solution pour tout réparer, que rien ne se brise. Ça ne devait pas être compliqué, non ?

Durant toutes ses années, l'ébène avait appris à être une meilleure personne, à aimer, à chérir, à exprimer ce qu'il ressentait. Ça lui avait demandé tant de travail. Tant d'efforts. Tant de larmes. Et maintenant qu'il y était arrivé, il devait abandonner pour tout recommencer, encore. Un jour, on lui avait dit qu'il ne fallait pas laisser s'échapper ce qui nous rendait heureux. À ce moment-là, il n'avait pas réellement compris ce que cela voulait dire, il faut dire qu'à l'époque il avait tout pour être heureux. Mais maintenant que Jaemin lui filait entre les doigts, il comprenait ces quelques mots plus qu'il ne l'aurait imaginé. Il lui fallait se battre.

C'est pourquoi il cherchait désespérément après le châtain. Le plus âgé voulait le retrouver, lui faire retrouver la raison, lui dire qu'il le pardonnait quoi qu'il se soit passé, qu'il était prêt à passer au-dessus tant qu'il ne l'abandonnait pas. C'était tout ce qu'il demandait, qu'il ne le laisse pas seul. Le froid lui mordant les joues, il ratissa une ruelle et puis encore une autre jusqu'à enfin arriver là où le plus jeune s'était réfugié. Heureusement, il n'était pas rentré chez lui. Comment l'aurait-il pu alors que la seule chose qui l'animait était l'idée d'aller rejoindre celui avec qui il s'était permis de piétiner le cœur de Renjun. Là, à seulement quelques mètres d'eux, l'aîné les observait, la bouche grande ouverte. Ils s'embrassaient, là, contre le mur, devant lui, comme si leurs vies en dépendaient, comme si rien ne pouvait les arrêter.