Say yes 〈 DOKEYOM FF 〉

Chapitre 9

-On... On devrait arrêter.

-Quoi ?

-On devrait arrêter de se voir. Dit-il en tournant la tête.

C'était comme si on enfonçait un poignard dans mon cœur.

-Je... Pourquoi ?

Les larmes me montent aux yeux, je suis à deux doigts de craquer et le fait qu'il évite tout contact visuel avec moi me détruit encore plus.

-Je suis désolée, c'est mieux comme ça.

Il ne prend pas la peine de me regarder et s'en va. Je fonds de nouveau en larmes, mon coeur me fait tellement mal...

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2018.

Je dépose mon téléphone et essaye de contrôler mes émotions. Je réagis toujours au car de tour... Je me lève du canapé et prends un café. Peut-être que Rina est libre ? Je vais lui envoyer un message pour savoir si elle veut passer, ça m'évitera de penser à Seokmin. J'attends un peu mais pas de réponse, elle doit être occupée. J'entends Sunhi m'appeler et pars la chercher, elle me fait toujours de grand sourire. Je la change et joue avec elle. La nuit commence à tomber et alors que je donne à manger à Sunhi ma mère rentre.

-Ca s'est bien passé ta sortie ?

-Super, et toi ? Tu as pu te reposer ?

-Oui.

Elle s'approche de Sunhi et elle lui fait un bisous sur le crâne.

-Ca te dérange de garder Sunhi pendant une dizaine de minutes ? J'aimerais aller courir un peu.

-Courir ?

-Oui...

-Ça fait longtemps, mais je te comprends. Quand on a plein de choses en tête, le meilleur moyen d'y voir plus clair est de prendre une bonne dose d'air frais.

Je souris à ma mère et reste avec Sunhi jusqu'à ce que j'aille la coucher. Ma mère me fait signe que je peux partir tranquille alors que j'enfile mes baskets.

-A tout à l'heure.

Je sors de la maison et m'échauffe avant de commencer ma course. Mes pas sont légers et j'ai l'impression de revenir quelques années en arrière où j'allais faire le marathon avec mon grand-père. Le sourire au lèvre, je continue de courir. Je m'arrête finalement au bout d'approximativement 5 kilomètres. La rivière qui trône au centre de la ruelle m'appelle et je m'assois au pied de celle-ci. Peut-être qu'il a raison. Peut-être que nous devrions en parler. Je prends mon téléphone et pousse un grand soupir avant de répondre à son message. Je ne sais pas si c'est la bonne chose à faire, mais peut-être que si nous sommes honnête tous les deux, Sunhi pourra grandir encore plus heureuse.

J'attends une dizaine de minutes près de la rivière jusqu'à qu'il arrive, essoufflé et les cheveux un peu ébouriffés.

-Excuse moi, j'ai fait aussi vite que j'ai pu.

-Ne t'excuse pas, c'est moi qui t'ai demandé si tu étais libre à cette heure là.

Il s'assoit à côté de moi et regarde le ciel.

-Je ne sais pas trop par quoi commencer.

-La raison. Pourquoi tu as voulu rompre du jour au lendemain.

Il pousse un léger soupir et se masse le cou.

-Je suis désolé...

-Arrête de t'excuser...

-On a été pris en photo et soit je disais la vérité soit je m'éloignais de toi.

-Comment ça ?

-C'était une fan, enfin non. Une fan n'aurait pas fait ça. Mais, elle a voulu me faire du chantage. Je ne voulais pas que tu sois blessée à cause de moi alors... J'ai préféré t'éloigner...

Je ne dis rien, il observe ses mains et continue de parler.

-Au début, je me disais que ça irait, qu'on se verrait en cours. Mais quand je suis revenu de la tournée, j'ai appris que tu avais décidé d'arrêter. Que du jour au lendemain, plus personne n'avait eu de tes nouvelles. Je me suis senti tellement bête. Si je n'avais pas cédé au chantage et que j'étais resté près de toi... Si... Si je n'avais pas eu peur, nous n'en serions pas là aujourd'hui.

-Avec des si, on peut refaire le monde. Je comprends un peu mieux pourquoi tu as choisi de rompre.

-Je m'en veux tellement... J'ai essayé de t'appeler mais tu ne répondais pas et... Ton numéro a fini par ne plus être attribué. J'ai eu beau chercher partout, même tes amies ne savaient rien de toi. Je... Il lève la tête et ses yeux brillants se mettent à me fixer. Je m'en suis tellement voulu, j'ai eu peur que quelque chose de grave se soit passé... Je n'ai pas arrêté de te chercher.

-Je dois être honnête avec toi aussi.

Cette fois-ci, c'est moi qui baisse la tête.

-Pour tout t'avouer... Ce jour-là, j'avais aussi un truc à te dire...

Il ne dit rien et je sais qu'il me regarde. Les mots se bloquent dans ma gorge et je n'arrive pas à continuer de parler.

-Je...

Contre toute attente, ma vision se trouble. Les larmes me montent aux yeux et j'essaye de les chasser d'un revers de la main. Je prends le temps de contrôler ma respiration mais elle ne veut pas se calmer. Pourquoi faut-il que je pleure maintenant ? Ce n'est pourtant pas si dur à dire !

-Je...

Je pousse un soupir de désespoir, je vais vraiment rester bloquée comme ça et ne rien lui dire ? Alors que je me mets des claques mentalement pour me donner le courage, sa main enrobe la mienne me forçant à le regarder dans les yeux. Il me fait un doux sourire tout en caressant ma main.

-J'étais enceinte.