- Non, souffle l'homme entre ses pleurs, les larmes dévalant ses joues.

- J'aimerais te tuer d'une simple balle dans la tête, rapide, simple et peu fatiguant mais, elle souffle, le seul ordre que j'ai reçu c'est de te faire souffrir. Je suis sûre que tu comprends, je ne peux désobéir.

- Je t'en supplie !

Elle termine son verre avant de le laisser tomber au sol, le brisant en mille morceaux contre le tapis. L'homme comprenant que son heure est venue, se lève brusquement et se met à courir vers la porte d'entrée pour fuir, se moquant bien de l'image qu'il pouvait renvoyer. La femme, sans se lever de son siège, lui tira nonchalamment dans les genoux, le faisant chuter juste devant la porte d'entrée, ouverte, comme pour se moquer de lui.

Elle en avait marre de cette mission qui ressemble plus à une caméra caché qu'autre chose. Elle savait que ses débuts dans la meute aller être très lourds, mais se retrouver devant cet homme incapable de se défendre, ayant une fausse confiance en lui et la grosse tête dès qu'il a un peu de pognon était digne d'une punition.

Elle aurait tellement aimé le tuer, là tout de suite pour classer cette histoire le plus vite possible et passer à autre chose, malheureusement les hauts placés ne veulent pas la laisser en paix et en finir si facilement. Il doit rester en vie pour rembourser ce qu'il a piquer. Cet homme, aussi pathétique qu'il soit, a osé et réussi à voler le gang. Ce même gang qui est sensé inculquer la frayeur à ceux qui s'en prenne sans mégarde.

Deux hommes, habillés tout de noir, entrent soudainement dans la maison en fermant derrière eux la porte. Le plus grand récupère Raymond, le tirant violemment par les bras vers le centre du salon, le faisant encore plus souffrir. Le second, tire une chaise de la grande table, et une fois que son coéquipier lâche le quarantenaire, il l'installe sur le siège.

Le plus grand se tourne vers la table pour y poser son sac avant d'en sortir des cordes. Les lianes dans les mains, il rejoint son coéquipier qui bloque le traitre contre la chaise, puis, accroche Raymond au siège en bois. Chevilles, poignets, dos, il ne pouvait plus bouger. Le travail ainsi fait, ils s'écartent pour laisser place à Ash qui s'était levé entre temps et était adossée à un mur.

Elle s'avance lentement vers sa victime, l'arme dans sa main gantée. Elle relève les yeux vers les deux habillés en noir qui hochent la tête et quittent la maison, la laissant ainsi seule avec l'autre. Le quadragénaire, baisse les yeux vers la main de la femme avant de la regarder dans les yeux.

- Toi... Je crois savoir qui tu es, dit-il faiblement, voulant du plus profond de son cœur se tromper.

- Vraiment, demande-t-elle sans grand intérêt. Qui suis-je d'après toi ?

- Mon ancien patron te voulait. Tu avais quelque chose qui l'envoutait.

L'observant sans rien dire, elle lui tire une balle dans l'épaule qui était encore intacte, le faisant gémir de douleur. Le sang découlant de sa plaie, l'homme tente de se détacher en se débattant comme il peut. En vain.

- Ne me fais pas perdre mon temps. Si tu as un truc à dire dis le moi maintenant. De qui tu me parles ?

- Celui qui a tué ta famille...

- Paul, dit-elle entre ses dents, serrant plus fort le manche de l'arme à feu. Tu sais donc réellement qui je suis, reprend-t-elle en le regardant de haut.

- Tu es Mila Co...

Ne lui laissant pas le temps de finir, elle enfonce le bout du flingue dans sa plaie à l'épaule. Elle le fait tourner. L'homme cri. Elle se penche vers lui. S'approche de son oreille.

The Bad 2Where stories live. Discover now