La guerre des capitaines

Chapitre 13

Consciente que Tobio ne m'appelait absolument pas, je me dirigeais vers les toilettes dans l'espoir d'être un peu seule.

Je sais très bien que je dois faire un choix, mais c'est si difficile ... Plus les choses avancent et plus je me rapproche de chacun d'eux tout comme je me rapproche inexorablement du point de rupture.

Je ne veux pas provoquer de tensions qui viendraient perturber les autres, et je sais que selon le choix que je fais je vais devoir me détacher de l'un d'eux au moins pendant une période. Le problème c'est que je ne sais pas qui ...

Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis amoureuse. L'amour est un sentiment tellement fort et puissant, ce serait bête de ma part de penser que j'en suis à ce stade. Après tout je n'ai jamais été amoureuse ... Je ressens quand même une attirance pour Oikawa et Kuroo que je n'avais jamais ressentie, et ça me perturbe.

Avec Kuroo, on s'est rapprochés très vite, ça a bien cliqué entre nous. Son humour, sa confidence et le côté fleur bleue qu'il m'a laissé voir à la balançoire ne me laissent pas indifférente.

D'un autre côté, la personnalité d'Oikawa me plaît tout autant. En plus je le connais depuis longtemps, et même si je n'ai jamais été très proche de lui je crois savoir ce qui l'a fait tomber amoureux de moi.

Au collège, quand mon frère a intégré le club de volleyball il a rapidement démontré son talent de passeur. Les autres joueurs étaient très impressionnés, et on charriait souvent Oikawa à ce sujet. Un jour, je suis rentrée dans le gymnase après avoir oublié mon sac. Il était seul sur le terrain à s'entraîner et je l'ai entendu marmonner des propos comme quoi il devait être plus précis, meilleur, pas aussi lamentable.

Lui qui semble pourtant avoir un égo surdimensionné, je ne m'attendais pas à ça ! Je me suis approché de lui doucement, parce que j'étais assez timide au collège. Je lui ai tapoté l'épaule et il a sursauté, puis enlevé son écouteur. Je crois que notre discussion devait à peu près ressembler à ça ...

'Hina-chan ? Qu'est-ce que tu fais là ?'

'J'ai oublié mon sac. Tu ne devrais pas être chez toi ? L'entraînement est fini depuis deux heures'

'Je dois m'entraîner plus dur, je ne suis pas assez bon. Je peux faire mieux ...' M'avait-t-il dit en baissant la tête.

'Je trouve que tu joues très bien moi ! Tes passes sont excellentes.'

'Elles ne doivent pas être excellentes, elles doivent être parfaite !' Il avait haussé le ton, regardant toujours par terre 'Si elles ne sont pas parfaites je ... ton frère ... il va me remplacer. Et je ne serais plus bon à rien. La seule chose dans laquelle je pensais me valoir ne me serait même plus accessible. Je dois être parfait ... Je dois ...' Avait-il débité, sa voix tremblant de plus en plus.

'Oikawa-senpai ...'

Et là, il s'est écroulé par terre en pleurant. Il avait l'air complètement abattu, et ça m'a surpris sans vraiment me surprendre parce que pendant les entraînements il avait toujours l'air heureux, mais je sais que les personnes qui ont l'air d'être les plus joyeuses sont parfois les plus tristes ...

Je me suis agenouillée à côté de lui, je l'ai pris dans mes bras et lui chuchoté que tout irait bien. Au début je ne savais pas vraiment quoi dire d'autre.
Il s'est accroché à moi comme si sa vie en dépendait, et il a caché sa tête dans mon cou.
Je pense .... Je pense qu'il ne voulait pas que je le vois pleurer.

Ça m'a fait bizarre parce que jusque là nous ne nous parlions qu'occasionnellement et voilà qu'il était dans mes bras !

'Promets-moi que mes efforts vont payer ... Dis-moi que je vais y arriver ...' M'avait-il sangloté à l'oreille.

'Je ne peux pas te promettre une telle chose parce que je ne vois pas le futur ... Et tu sais personne ne peut atteindre la perfection. Mais ce que je peux t'assurer avec certitude, c'est que tu es un des meilleurs passeurs que j'ai jamais vu à cet âge ! Tu fais des services dignes de lycéens, tes passes sont déjà très précises et tu es déjà proche de la perfection. Quant à mon frère, il ne te remplacera pas ! Les autres t'embêtent parce qu'il a dû talent, je ne peux pas dire le contraire, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne t'estiment plus au contraire !Toi, tu as quelque chose que mon frère n'a pas : la confiance établie par une relation de longue date. C'est quelque chose de très important.
Alors ne te fatigue pas trop en te surentraînant ou tu risques de te faire mal, et ni toi ni moi ne voulons que tu te blesses. Aie confiance en toi et ne prend pas compte de l'opinion des autres, puisque tu es très bon tel que tu l'es déjà, et pas seulement dans le volley ball ! Tu es une personne très amicale et drôle et je suis sûre que tu sais faire bien d'autres choses que cette activité.'

Il est resté silencieux quelques secondes, avant de relever la tête vers moi avec un sourire et une larme qui coulait le long de sa joue. Je voyais dans ses yeux que j'avais choisi les bons mots.

'Merci.'

Après ce simple mot, je me suis levée, lui aie sourit après avoir pris mon sac et je suis sortie du gymnase. Les jours qui suivirent, Oikawa semblait plus énergique que jamais. Ses mains ne tremblaient pas pendant qu'il faisait des passes comme avant, elles étaient sûres d'elles.

C'est après cet événement qu'il a tenté de me draguer et de se rapprocher de moi, et Tobio ne savait pas ce qu'il s'était passé alors il a toujours pensé que c'était superficiel. Moi, j'ai toujours refusé parce que je ne me sentais pas prête à être dans une relation amoureuse, et je me suis toujours dit que ça passerait ...

Mais il semble que non, et je pense vraiment que ses sentiments envers moi sont sincères.
Moi, je ne sais plus où j'en suis aujourd'hui, entre lui et Kuroo. La ligne entre amitié et amour est fine, et je dois faire attention à ne pas me tromper dans mon choix et regretter par la suite.

Et pour cela, il faut que je continue à passer du temps avec eux pour enfin mettre fin à ce dilemme.

***

Bon 😭 J'ai clairement rien à dire pour ma défense pour le fait de ne poster que maintenant. Je me sentais coincée et comme je l'ai dit dans le chapitre précédent j'avais peur de mal faire. Heureusement il semblerait qu'en relisant mon histoire pour me remettre dedans, longtemps après, le syndrome de la page blanche a disparu !

Vous connaissez la raison des sentiments d'Oikawa à présent. Qu'en pensez-vous ? Je veux connaître vos avis :))

Je ne sais pas si beaucoup des lecteurs qui suivaient la fanfic depuis son début continuent à la lire, mais je décide de recommencer à poster pour ne pas rester sur une histoire sans fin. Tous vos messages m'ont fait chaud au cœur, et en plus de ça on est quasiment à 10k de vues ! Je vous remercie pour tout <3

A bientôt pour le prochain chapitre !