CHAPITRE 8

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Louane PDV

Le temps passait et je restais assise par terre en regrettant d'avoir mise cette affreuse robe. Je me sentais bête d'avoir cru pouvoir passer une bonne soirée pour une fois. Je n'aurais jamais imaginé que ça se terminerait en catastrophe pareille.

Après quelques longues minutes de vide, j'entendais Elisa crier mon prénom dans la maison.

- Oui ? Lui répondis-je.

- Ça va ma belle ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Je n'eu pas le courage de répondre, je fondais directement en larmes.

- Louane ?! Me cria Elisa.

- Je... c'est rien...

Je commençais à voir trouble. Tout s'obscurcissait autour de moi. La pièce se mettait à tourner, je n'entendais même plus la musique ni les rires incessants de Jimi. J'étais vide. Vidée par un garçon que je ne connaissais qu'à peine. Pourquoi les choses ne peuvent jamais êtres simples..?

J'entendais encore ma meilleure amie hurler mon prénom en sanglotant, pourquoi ? Pourquoi j'entendais de la tristesse dans le ton de sa voix ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je sentais maintenant des bras forts me tirer vers le haut, certainement pas les bras d'Elisa.

- Louane ! Me hurla une autre voix. Relève toi !

J'étais allongée au sol ? Je sentais une pression sur ma poitrine. J'avais l'impression qu'on voulait me briser les cotes.

Les mouvements s'accéléraient. Quelqu'un appuyait de plus en plus fort.

- Louane... Louane ! Continuait d'hurler la voix.

Soudain je sentis des lèvres s'écraser sur les miennes, pas violemment, j'étais juste surprise. Je ne pouvais pas réagir, ni bouger. J'étais comme prisonnière de mon corps. À qui étaient ces lèvres ? Je ne pouvais même pas ouvrir les yeux pour répondre à ma question.

Je sentis de l'air se projeter dans mes poumons. Puis une autre pression sur ma poitrine. Encore de l'air, suivit par une énième pression. Ce petit jeu continua pendant de longues minutes, jusqu'à ce que plusieurs personnes me soulèvent pour me déposer sur une sorte de lit.

Je me laissais faire, de toute façon je ne peux rien faire d'autre. J'avais envie de remuer, de leur hurler que j'allais bien, mais tout ce que j'entendais étaient des pleurs, des rires, de la peur, des cris.

Puis soudain, le néant. Tout était devenu noir.

***

"- Eggsy... qu'est-ce que tu fais là..? Où suis-je..?

- Louane... reviens moi... je t'en supplie...

- Eggsy, je ne comprend pas... pourquoi je ne peux rien faire..?

Pourquoi je l'entend pleurer ? Il semble si près alors qu'il est bien trop loin pour que je l'atteigne...

- Je vais bien... Eggsy..."

***

Où suis-je ? Qui m'a emmenée ici ? Qu'est-ce qu'il s'est passé, et pourquoi personne n'est là pour répondre à mes questions ?

J'ai continué de me plaindre face à moi-même pendant des heures, de longues heures. Jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais reprit le contrôle de mes mouvements.

Je commençais par doucement ouvrir les yeux. Au début, je ne voyais que du blanc, de partout. La pièce où j'étais enfermée était entièrement blanche. Je n'arrivais pas encore exactement à définir les formes autour de moi, mais en tournant la tête j'ai été capable de me rendre compte que deux personnes étaient à côté de moi.

Mystérieux espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant