Perfect Maid

Chapitre 8

Point de vue: Omniscient

Aux alentours d'onze heure, il faisait enfin nuit, ce moment tant attendu par Sakuya afin d'éclaircir certains des sujets encore beaucoup trop flous sur cette guerre. De plus, c'était vendredi, Reimu allait attirer l'attention des médias et laisser quartier libre aux autres qui voulaient agir, dont le quatuor.

Patchouli: Si j'ai bien compris, tu as besoin de nous trois, sur les lieux.

Sakuya: C'est ça. Désolée de vous imposer quelque chose sachant que c'est moi la servante.

Remilia: Cesse donc de t'inquiéter pour ça.

Flandre: Ouais, puis c'est bien d'être toutes les quatre !

Sakuya sourit doucement face à l'innocence de la petite.

Patchouli: Je prendrais mon traitement au cas où avec moi, mais j'espère ne pas en avoir besoin.

Sur ces mots, la bibliothécaire fouilla dans un tiroir et sortit des médicaments avec une Ventoline. Elle les rangea dans un petit sac, suffisamment grand pour contenir quelques choses, mais pas assez pour gêner les mouvements. Elle saisit également son grimoire qui lui servait de catalyseur.

Patchouli: On peut y aller.

Flandre: Non, attendez !

La petite semblait légèrement affolée alors qu'elle quitta la pièce précipitamment, son absence dura quelques minutes avant qu'elle ne revienne avec un ours en peluche dans ses bras.

Flandre: Chuis prête !

Les trois filles se retournèrent vers la femme aux cheveux argentés.

Remilia: On te suit.

Optant pour un simple hochement de tête, Sakuya se mit en route avec ses compagnons. Elles sortirent du manoir en toute discrétion, la servante en chef ayant retenu les horaires et les déplacements des rondes du personnel, et prirent le chemin du point de rendez-vous de la veille.

Sur le trajet, elles remarquèrent une trainée rouge filant à travers le ciel, à découvert.

Patchouli: Nous devrions faire attention, les chasseurs de yokais ont tendance à sortir plus le vendredi puisque la Miko s'occupe des gêneurs.

Remilia: On compte sur toi pour remarquer les auras suspectes Patchi.

Patchouli: Hm.

Alors qu'elle continuèrent leur route, elle finirent par s'enfoncer dans la fameuse ruelle à l'écart des regards et des curieux.

Sakuya retrouva de nouveau cette lumière qu'elle avait vu la veille, inchangée et toujours aussi brillante.

Sakuya: C'est là.

Flandre: Là ?

Remilia: Dans ce mur ?

Sans un mot de plus, Sakuya s'approcha de la porte, en saisit la poignée puis tira l'obstacle qui bloquait le passage, révélant ainsi ce qu'il se trouvait de l'autre côté.

Patchouli: Oh...

De l'extérieur, elles ne pouvaient totalement voir ce qu'l se présentait à elles. Seulement que cela ne semblait en rien à quelque chose de normal. Flandre se tendit, et serra sa peluche contre elle dans le but de se réconforter.

Remilia: Qu'est ce que c'est que ça...

Patchouli: Une distorsion spatiale.

Flandre: Hein ?

Sakuya: Tu sais ce que c'est ?

Patchouli: Seulement théoriquement. Mais tous les critères correspondent. Je veux dire, les règles fondamentales tel que la gravité ou la conservation de la masse ont l'air de ne pas régir ce lieu. Il semble n'y avoir aucun sol, mur ou plafond...