Chapitre 7.

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« Elle avait le caractère des gens qui foncent,
et le coeur de ceux qui ne comptent pas. »




NINA.



Une fois mon rendez-vous terminé je décide de prendre un peu de temps pour moi. De prendre le temps qu'il faut pour oublier. Oublier comment cette affaire me rend folle. Oublier que je suis menacée de mort par je ne sais qui. C'est de la folie. Toute cette histoire va finir par me rendre folle. Je me suis lancée à la quête du diable. À corps perdu. Je fonce vers l'inconnu sans savoir si demain je serais encore là. Encore vivante. En faite, je fonce tête baissée vers l'enfer, le paradis est trop loin maintenant pour que je puisse l'atteindre.

Il est quatorze heure cinquante-cinq. Le soleil tape fort, ma veste de tailleur me tient énormément chaud. J'ai envie de l'enlever mais je n'est pas la force de le faire. Ça reviendrais à me mettre à nue devant des inconnus. Je sirote mon verre de tequila fraîchement servi et observe la mer. Les enfants courent sur le sable en essayant de ne pas tomber, ils finissent par tomber, mais qu'importe, ils se relèvent et se remettent à courir tandis les parents les regardent faire. Ils s'amusent. J'observe au loin une petite fille apprendre à faire du surf. Elle monte doucement sur la planche jaune et essaye de prendre la vague. Mais encore une fois, elle échoue et tombe à l'eau. Mais elle ne perd pas espoir, elle recommence jusqu'à ce qu'elle y arrive. Et après dix minutes elle y parvient enfin. Je souris et termine mon verre.

Lorsque je rentre enfin à l'hôtel, une boule se forme dans le bas de mon ventre. Qu'est-ce que je vais bien découvrir aujourd'hui. Car c'est sûr que quelqu'un aura glissé une autre petite carte accompagnée d'un bouquet de fleurs. J'ai le pressentiment d'avoir été suivi toute la journée. Mais je suis peut-être juste parano. Ou bien folle. Ou bien les deux. Ce qui est possible. Enfin, techniquement non. Je n'ose même pas imaginer une avocate qui s'avère être folle.
J'active la carte de l'hôtel dans la porte et cette dernière s'ouvre. J'allume la lumière et le temps que mes yeux s'habituent au changement il me faut bien une trentaine de secondes. Je vis d'abord mon armoire complément fouillée, mes affaires jonchant au sol et mon lit défait. Mon bureau est complément vide, mon ordinateur a disparu. Ma tablette a elle aussi disparu. La salle de bain n'a presque pas était touchée, en même temps qui fouille dans la salle de bain alors que le plus important est sous leurs yeux.

- Putain de merde.. je jure doucement

En approchant de mon bureau, juste une carte traine encore dessus. Une carte avec un mot. Lorsque je l'ouvre je reconnais la même écriture que le mot d'hier.

« Deuxième avertissement cariño, tic-tac tic-tac... ne t'approches pas trop du feu si tu ne veux pas te brûler les ailes »

Ils ont fouillé ma chambre sans réellement savoir ce qu'ils cherchaient. Ils ont pris ce qui leurs était sans doute le mieux. Mais c'était sans savoir que sur cet ordinateur et cette tablette il n'y a rien, enfin, il n'y a plus rien. Du moins, rien d'important. Rien qui ne mettrait mon affaire en danger. Je suis une avocate. Je connais les risques. Et je connais aussi les méthodes. De plus, c'était évident qu'ils reviendraient donc j'ai pris mes précautions. Et je n'est pas eu tord de le faire. Au contraire. J'ai bien fais.

Minuit-vingt. Mon téléphone sonne. Je sais déjà qui m'appelle mais je n'est pas envie de répondre et me chamailler avec lui. Pas maintenant. Pas aujourd'hui. J'ai passé ma soirée à ranger et nettoyer ma chambre d'hôtel. Alors non. Je le laisserais attendre. Mais c'est peine perdue. Il m'harcèle. Et je sais qu'il ne s'arrêtera pas avant que j'ai décroché. Je marche à quatre pattes vers mon sac ou le téléphone sonne. Une fois dans mes mains la sonnerie s'arrête. Mais l'instant d'après elle recommence. Alors je réponds.

NINAWo Geschichten leben. Entdecke jetzt