A l'occasion de mon 100ème abonné, j'ai proposé à ce nouveau venu de me lancer un défi. Il n'en fallait pas plus pour ouvrir un nouveau chemin vers d'autres possibles...
Au rendez-vous : tout plein de textes brefs qui repoussent les limites de mon e...
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L'objectif de ce défi était de proposer une immersion en description subjective de sorte qu'on puisse identifier le personnage qui sert de point de vue sans le décrire.
Voici ma proposition :
"Putain, mais c'est qui, ce con qui déménage en plein milieu de la nuit ? Qu'est-ce qu'y fout, cet abruti ? Par la fenêtre, une fois que j'arrive à faire le point, je vois le dégénéré, trois étages plus bas, qui charge une remorque au milieu de la cour. Je jette un coup d'œil aux façades qui encerclent le puits de lumière — c'est débile d'appeler ça comme ça alors qu'il fait aussi noir que dans un cercueil ! Apparemment, je suis le seul que son bordel a réveillé. Pourtant, il y va pas avec le dos de la cuillère, ce con. Mais qu'est-ce qu'y charge, ce demeuré, à... Je tourne la tête vers mon réveil, dont les chiffres vert dégueulasse me confirment qu'il est exactement "pas d'heure". Alors, qu'est-ce qu'y branle, ce pignouf, à pas d'heure ? Une urgence à se barrer fissa avec sa batterie de casseroles ? Ou bien il a buté Robocop, et il balance les pièces détachées dans sa cariole façon lanceur de poids ? Un instant, je me dis que j'ai bien envie de jouer un peu, moi aussi, et de lui balancer des trucs sur la gueule. Ça peut être marrant... Surtout qu'il me reste plein de merdes de mon ex... Mais un truc me retient au dernier moment — l'instinct du civilisé ou la peur de la taule : appelez-ça comme vous voudrez. Du coup, j'essaie d'identifier l'enfoiré, histoire de lui garder un chien de ma chienne pour plus tard, mais rien à faire : trop gros, trop maigre, trop grand ou trop petit pour l'épingler à mon trombinoscope intérieur. Alors j'observe son manège, de plus en plus agacé par la fatigue et un sentiment étrange qu'un truc déconne. Pourtant, son petit fourgon blanc est des plus banals, comme on en voit partout, tout comme la remorque, même s'il fait trop sombre pour distinguer les modèles... Soudain, je pige : le connard déménage un appart au rez-de-chaussée lumières éteintes avec un copain qui lui passe les trucs par-dessus bord ! Des putains de cambrioleurs ! Ni une ni deux, jouisseur qui ne se le fait pas dire deux fois, je chope mon téléphone et les balance aux flics avant de revenir me poster à ma fenêtre. Et si je leur filais un coup de main ? Le vieux fauteuil pourri de mon ex que j'ai pas eu le courage de descendre aux encombrants, à vue de nez, il pèse combien après trois étages de chute libre ? M'est avis que ça ferait un joli trou dans leur capot... Ça leur ferait les pieds, à ces couillons. Fallait pas me réveiller. Je me lève toujours du pied gauche, de toute façon."
Alors, à votre avis, lequel des 8 personnages vous offre cette immersion dans sa charmante petite vie ? ;p
