Chapitre 31

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26 Janvier 1766 :

Magnifique ! Voilà le mot exacte qui qualifiait Elisabeth. En haut des marches de l'escalier, son vêtement rouge faisait ressortir sa chevelure brune. Sa poitrine rehaussée par son corset mettant en avant sa silhouette féminine. A cet instant, je pouvais déjà savoir que j'allais devenir fou pendant la soirée.... N'importe quel homme doté de la vue serait subjugué par ma fiancée.... Vêtue ainsi, on pourrait croire qu'elle est la descendante directe de Venus, ayant été créée seulement pour être admirée !

Ses chaussures à talons claquaient le marbre des marches à mesure qu'elle me rejoignait.
Arrivée à ma hauteur, elle m'adressa un sourire.

-Alors ? Suis-je habillée convenablement pour ce soir ? Demanda-t-elle.

-Tu es magnifique Elisabeth ! Dis-je d'une voix qui se voulait assurée.

De petites rougeurs se mirent à colorés ses joues.

-Dans ce cas nous pouvons y aller ? Dit-elle avec un soupçon d'excitation.

-Viens donc mettre le manteau et la chapka que je t'avais prêté lors de ton dernier séjour.

-Suis-je obligé ?

-Évidemment ! Cela te tiendra chaud pendant la route !

Elle abdiqua et s'enveloppa dans les vêtements que je lui tendais.

-Adrien ne vient pas ?

-Si, il est déjà parti !

-Vraiment ? Pourquoi ne pas faire le voyage avec nous ?

-Il voulait arriver plus tôt et sans doute nous laisser seuls tout les deux. Déclarais-je avec un sourire en coin.

Elle leva les yeux au ciel.

-Quelle jeune fille mal élevée ! Dis-je en l'attirant contre moi.

-Je tâcherais de ne pas me comporter ainsi ce soir ! Répondit-elle en me gratifiant de son plus beau sourire.

-Allons-y !












Les grandes portes s'ouvrirent sur nous, une angoisse phénoménale s'empara de moi. Ici, j'étais méconnu de la cour royale, ici, je n'avais aucun droit à l'erreur plus que n'importe où.
La petite française que j'étais ferait sans aucun doute l'objet de ragots en tout genre ! Dans une langue que je ne comprends guère.

M'agrippant au bras de Vassili, nous nous rapprochions de l'impératrice pour la saluer, assise sur son trône, elle surplombait l'assemblée.
Tous les invités avaient les yeux rivés sur nous, être la cavalière du Duc Petrovitch n'était guère chose aisée.

-Votre excellence ! S'exclama l'homme à mes côtés tout en s'inclinant.

-Petrovitch ! Cela fait une éternité que je ne vous ai pas vu à ma cour !

La voix de l'impératrice était plus chaleureuse que ce que l'on peut s'imaginer, elle était à l'antipode de la froideur qui se dégageait de son regard, de sa posture.

Vassili revêtit son masque impénétrable et lui répondît.

-J'étais en déplacement ! Dit-il simplement.

L'impératrice haussa un sourcil.

-La jeune fille à votre droite serait-elle à l'origine de vos déplacements ? Demanda-t-elle en me gratifiant enfin un regard.

Elle attendait que je me présente, ce que je fis.

-Elisabeth Armitage votre majesté impériale ! M'exclamais-je en faisant une révérence.

Mon amour pour le Duc Petrovitch. Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum