Chapitre 14

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21 Novembre 1765 :

Les rayons de soleil s'infiltraient dans ma chambre, caressant mon visage, me poussant à ouvrir les yeux. Emmitouflée dans mes couvertures, je me redressais, défis ma natte et contempla la pièce rayonnante.....
Je devais me lever.... il le fallait.... a ce moment là, ma femme de chambre russe fit son entrée, prête à me parer.

Je sortis de mon lit et fus prise d'un frisson au contact du parquet glacé.
Ma femme de chambre s'affairait autour de moi, me coiffant les cheveux puis, ensuite, elle m'aida à m'habiller.....

Le moment redouté arriva.... j'ouvris la porte de ma chambre et me dirigeais vers la salle principale, à mon arrivée, ils étaient déjà tous à table, dégustant leurs tartines de confiture....
Quand je m'assis, Vassili eut un regard pour moi que j'ignorais, il le fallait, dorénavant je devais me comporter comme une futur belle-sœur et non comme une femme amoureuse cherchant à tout prix du contact avec lui....

-Père ? J'ai à vous parler.... en privé ! Cela pourrait se faire après le petit déjeuner ? Lui dis-je gagnant l'attention du Duc.

-Assurément, je te serais tout disposé ! Me dit mon père.

-Seulement Constance assistera à notre conversation ! N'est-ce pas ?

Elle me lança un regard interrogateur.

-Bien évidemment ! Dit-elle avec un sourire crispé.

Une fois sorti de table, je rejoignis mon père dans la bibliothèque de Vassili.

-Te voilà enfin Élisabeth ! De quoi voulais-tu donc me parler ?

-Je me dois d'écourter mon séjour, je rentre chez nous.... en France. Affirmais-je.

-Mais enfin pourquoi donc ?

-Je ne peux pas rester un jour de plus ici père.....

-Donne-moi une bonne raison de faire voyager seule ma fille tout juste âgée de seize ans ! Dit-il.

Les larmes montèrent toutes seules....

-Je suis la pire sœur qui puisse exister ! Je ne peux rester ici, en compagnie de Rosaline.... ça m'est impossible !

-Expliquez-moi mon enfant....

-Comment pourrais-je vous expliquer que je suis tomber en amour pour le fiancé de ma sœur aînée ! Déclarais-je en tournant en rond dans la pièce....

Un soupir traversa ses lèvres. Il se laissa tomber lourdement sur l'un des fauteuils présents dans la pièce, une main sur le visage.

-Tu l'aimes ?

-Oui.... oui père, je l'aime.... murmurais-je.

-Est-il au courant ?

-Oui....dis-je tout bas. Je lui ai fait part de mes sentiments.... je sais que je n'aurais pas dû, je fais la pire future belle-sœur du monde ! Dis-je. Mère et Rosaline ne doivent surtout pas être au courant ! Je vous en pris père, dites moi que vous ne direz rien ?!

-Allons.... tu as ma parole, je ne dirais rien à la comtesse et à ta sœur !

-Merci infiniment père.... dis-je tout bas.

Au même moment Constance entra dans la bibliothèque.

-Est ce que je peux savoir ce qu'il se passe ? Pourquoi devrais-je faire partie de votre petite entrevue chère sœur ?

Mon père prit la parole.

-Vous rentrerez au pays demain à l'aube ! Vous vous occuperez de l'arrivée de votre cousin et ce n'est pas négociable Constance !

Mon amour pour le Duc Petrovitch. Where stories live. Discover now