"Toujours"

172 10 2
                                    

Cela fait maintenant une heure que les gardes nous ont enfermé dans notre appartement. Je suppose que notre défilé n'a pas du faire l'unanimité. Lorsque nous avons enflammé les tribunes, des cris ont jaillit dans tout les sens. Je ne sais pas très bien si ce sont des cris d'émerveillement, de stupéfaction ou encore de peur, mais à vrai dire je m'en fiche complètement de ce qu'ils ont ressenti, au fond de moi je ne les considèrent même pas comme des humains. Peut être suis-je trop de dûre envers eux mais des hommes ne peuvent pas commettre de tels crimes. C'est si barbare, animal, et encore même des animaux n'aurait pas autant de sadisme en jouant avec sa nourriture comme le fait le Capitole actuellement. Je les hais, je les hais tous! Tout ceux qui ont eu la "chance" de ne pas connaître le manque de ressource, la faim. Tout ces gens qui vivent grâce à la sueurs de nos fronts mais qui malgré tout nous envoie dans cette maudite arène sans aucun scrupule, voir même en nous encourageant.Et nous nous soumettons à leur désirs, leur caprices. Même après leur jeux, après avoir assasiné des pauvres gens ou plutôt des pauvres enfants, ils nous volent notre intimité en nous faisant passer à la télé pour connaître notre vie après les jeux, pour montrer que le Capitole est bon. Il est vrai qu'après cela nous ne mourrons plus de faim, mais le mal qu'on a enduré dans les jeux physiquement, car même si le Capitole peut guerrir n'importe quoi nous gardons des séquelles sur le corps, et psychologiquement, car ça personne ne pourrait le guerrir même pas le temps. La culpabilité d'avoir « gagné » ou plutot « survécu » par rapport aux autres tribu est quelque chose destructeur pour un enfant et même pour un Homme. Autrefois, ils prétendaient que leurs vainqueurs étaient comme leurs amis, leur idoles, mais pourtant ils n'ont pas hésité à nous renvoyer dans l'arène pour un nouveau bain de sang.

« Katniss, ça va ? Me lance une voix grave qui me fit sortir de mes pensées.

Je remarque alors qu'Haymitch et Peeta me regardaient avec frayeur. J'étais entrain de jouer avec un couteau et me suis coupée sans même m'en rendre compte. Mon sang chaud coulait le long de mon bras, je pris peur en me rappelant que ce n'était que le début et que prochainement un couteau ou même une de mes flèches referrai couler le même liquide rouge chez un de mes adversaires ou de mes coéquipiés. Je commence à faire une crise de panique en me remémorant l'endroit où ils voulaient m'emmener.Haymitch me prend dans ses bras sur le moment, il a toujours été là pour moi, il est comme mon père à présent.Une des personnes que je dois protéger dans l'arène coût que coût! Même si ses bras et sa présence me calme, il ne remplacera jamais Peeta.
Peeta...je lève la tête et mon regard croisa le sien. Il me regardait tristement, avec compassion.Lorsqu'il vit mon regard,il détourna le sien. Autrefois,nous pouvions communiquer rien qu'avec nos regard. Quand le Capitole l'avait ravagé, comme je ne suis pas doué à faire de beau discours et que je m'énervais lorsqu'il me faisait des reproches, je le fixais avec une intensité monstrueuse et il me comprenait. Notre amour était...
Pourquoi est-ce que j'utilise du passé en parlant de notre amour que Peeta et moi jugions comme éternel? Est-il vraiment mort après notre guérison?
Je sortis alors de mes pensées,je pleurais de plus belle mais je remarque que son regard est de nouveau sur moi. J'arrive même à le déchiffrer comme s'il y avait une petite voix qui me chuchotait à l'oreille ses pensées:
"Ne t'en fais pas je serais toujours là pour veillé sur toi...on affrontera ensemble cette épreuve...toujours...je t'aime!"

Les 76ème Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant