un dimanche lourd

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-Meryl : ah bruh, vraiment tu as zaillé(déraillé). Mais ca va s'arranger.

-moi: tu es malade toi ! c’est à cause de toi. Si tu m’avais pas dérangé pour tes bêtises avec Alexandre là, tu penses que j'allais laisser mon bébé seul là-bas. Fais je , les sourcils froncés.

-Meryl :…. Tu as raison bruh. Pardon

-moi : pff. Ce qui est fait est fait. Mais tu dis que Alexandre est libre ! tu n'as pas peur qu'il revienne s'en prendre à toi ?

-Meryl : djo, on est déjà née. Moi-même je savais qu'il allait pas durer au commissariat là-bas. Ses parents ont trop de tune pour que leur fils reste là-bas mais corruption oblige.

Je pouffai de rire.

-moi : les retombées. Prie en tout cas parce que moi je peux plus venir t'aider

-Meryl : mon cher, on est déjà née…

Un bref silence s'installa

-Meryl : djo, pardon einh ! mais je regarde la vidéo depuis sur mon ordinateur. Le petit est pur hein. Regarde les déhanchés mêmes. Imagine ça sur...

-moi: arrête putain. L'interompai je, virulemment. On cause plutard. Bye. Fais je avant de raccrocher rapidement.

Ses mots sonnaient comme des coups de massue à la nuque. J'étais fou de rage. Si fou que je marquai le mur de ma chambre d'un coup de poing bien ferme.
La douleur palpable sur ma main à cette instant n' était rien comparé aux folles émotions que je ressentais à l'intérieur.

j'étais jaloux de constater qu'il vivait un moment pareil avec un autre homme que moi. J'étais en colère de voir qu'il s'était laissé aller sans moi. Et je m'en voulais de l'avoir laissé tout seul à cette soirée.
Voici qu'aujourd’hui, mon Daniel est la star des réseaux en ce moment. Il fait le buzz. Pourtant ce n'est ni le premier gay, ni le dernier à faire ca...un lapdance...pff.
 
Surement qu'il yavait des blogueurs importants à cette soirée sinon cette vidéo n'allait pas circuler.

"Et merde" pensai je lorsque je me rappelai qu'il pourrait se faire reconnaitre. J'ai mis son intégrité en jeu putain! qu'avais je fais?

La culpabilité de l'avoir poussé à essayer quelque chose de nouveau me rongeait. Heureusement encore, que son visage était parfaitement couvert d'un masque.
Pourvu que personne ne le reconnaisse. Priai-je en tenant fermement mes deux mains devant ma bouche.

***
 
Daniel
 
《Daniel, il est 10h ! Réveille toi. Tu dois aller acheter le pain. Fais vite》 c’était ma mère, devant ma porte, qui criait si fort de bonne heure.

《Oui, jai compris maman》 fais je en couvrant ma tête de mon oreiller.
10h. J’avais donc tant dormi que ça! Pensai-je avant de récupérer mon smartphone posé sur ma commode à coté de mon lit.
Pas de nouveaux messages en vue, mais de nombreux messages non ouverts .
 
J’avais peur de les ouvrir. Peut être était ce encore des messages me révélant aux yeux de tous. D'ailleurs, cette page, le tribunal de la mode,
 Qu’Est ce que je les déteste désormais!
Une chose certaine avec les ivoiriens,  c'est qu'ils étaient maitre dans l'art du braisage. La bouche d'un ivoirien peut piquer même l’acier le plus dur monde.

Les commentaires sous ma photo étaient aussi méchants que..dégradant pour leur image.
《Hum on doit bruler ca…on fait sacrifice avec ca…les woubies ont envahi la place oh…ah tonton, tu as fais fort avec le style, c'est pas mieux tu vas te déshabiller en même temps. 》 Quelques commentaires-pour ne citer que ceux que j'avais lu brièvement hier nuit avant de m'endormir.

J'ai préféré ne plus rien lire pour ne plus me faire du mal. Aujourd’hui, dimanche, jour du Seigneur, j’aurais dû être à l’Eglise.
Pas étonnant que le bon Dieu me laisse subir de plein fouet mes frasques d'une nuit enjoué.
 
Je me faufilai lentement hors de mes draps, puis me rinçai le visage avant d'aller au salon saluer tout le monde.

"Bonjour maman" fais je à l'endroit de ma mère qui suivait la messe à la télé
 
« Bonjour Dany, tu as bien dormi ? » questionna t'elle le sourire aux lèvres.

Celle là même, elle est bipolaire ou quoi ! elle pense que moi j'ai oublié la bastonnade qu'elle M'avait infligé cette nuit! Devant quelques voisins affairés en plus. Tchip. Pensai je avant de lui offrir une réponse bien hypocrite.
 
« Oui, maman j'ai bien dormi… »

***

Sur le chemin vers la boulangerie, je regardais passablement les hommes du dimanche. De jeunes hommes et femmes, fièrement vêtus de leurs plus beaux morceaux de pagnes pour les femmes, et de leurs plus beaux tissus de chemises pour les hommes, défilèrent à la file presque.

Ils se dirigèrent sans doute vers la maison du Seigneur. La coquetterie du soleil me faisait perdre la vue. Je me voilai légèrement les yeux de ma main, qui me laissait voir peu de choses devant, lorsque tout à coup :

« Daniloushhhhhh. »

Cette voix stridente et mielleuse à la fois  ne pouvait être que la voix de :

-Roxanne : eeeeeh Abidjan est petit dh. On se croise par hasard comme ça. Dit elle avant de me sauter dans les bras pour me faire un câlin.

Sa douce poitrine retenti sur mon torse peu vaste. "Wow" m’exclamai je intérieurement face à cette sensation qui était bien différente de celle d'avec un homme aux pectoraux saillants. J'etais dix milles fois sur que j'étais gay
 
-Moi : oui. Abidjan n'est pas énorme que ca. Fais je en lui retournant son chaleureux sourire.

Un sourire qui s'évanouit maussadement lorsque mon regard intercepta un autre individu. Un spécimen que je ne voulais voir. Un chien ! Romeo.
 
Ce géant bien bâtit aux sourcils broussailleux, se tenait là, aux cotés de Roxanne sans même poser le regard sur moi. Je m'en fichais d'ailleurs.

-Moi : bonjour. Fais je sèchement à son endroit.

-romeo: Bonjour.  Repliqua t' il de sa voix trombe ,toujours avec le regard perché loin de moi.
 
Insolent que tu es ! pensai je avant de me faire saucer par Roxanne.

-Roxanne : Dani, tu rayonnes ce matin. Tu es tout beau comme ca.

-Moi : merci. Fais je, l'air intimidé. Toi aussi tu es belle aujourd’hui.

Elle éclata de rire.

-Roxanne :tu me dragues Oubien je rêve. Elle sourit de manière narquois. Meryl va pas aimer einh mais vas y. Drague moi, moi j’aime qu'on me drague Dh

Nos éclats de rire explosaient de plus bel en cette matinée.

-Moi :mais tu fais quoi ici ? je pensais que tu vivais à Marcory.

-Roxanne : si. Je vis là-bas. Je devais bosser avec Romeo. On bosse chaque dimanche à huit heure. Je l'aide avec certaines matières scientifiques.

Si elle savait que ce celui qu'elle aidait était un homme violent, de surcroit homophobe, elle s'en méfierait davantage.

***Vrm vrm. Portable qui vibre***.

Roxane retira son iPhone 12 pro max de sa poche.  Désormais plongé dans son écran , Roxanne ne parlait plus quand soudain, son regard devint plus insistant. elle dégagea les mèches débordantes de son visage puis épia de plus bel le message qu'elle avait reçu.

-Roxane : wou daniloush, viens voir aussi oh. Ya affairage.

Je me rapprochai d'elle, lui saisissant de moitié son appareil qu'on regardait désormais tous les deux.
 
"Boum". Mon cœur explosa de l'intérieur.  Ceci était de trop. Une vidéo de moi exécutant ce lap dance à monsieur inconnu masqué circulait sur la toile.
La curiosité semblait s'éprendre de Romeo. De deux pas rapides, je sentis une ombre de géant de par-dessus mon épaule. Il se tenait là, derrière Roxanne et moi qui étions juxtaposé , et observait également la vidéo qui jouait.

Tétanisé par la peur, je n'eu pas le temps d'être dérangé par sa présence. Il se rapprocha encore plus, me faisant sentir , son parfum!
un parfum que je reconnaissais. Je me retournai succinctement. Nez à nez face à lui, nos yeux se croisèrent sans que nos cils ne clignent quand soudain :

-Roxanne : daniloush, si je ne te connaissais pas ,j’aurais dis que c'est toi le gars là.
 
Mon cœur tomba une deuxième fois
 
Eh Dieu, je serais foutu si on me reconnaissait...
 
 

MCQ-Mais C'est Qui? [BxB]Where stories live. Discover now