Des garçon perdus. Mais perdus!

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Je n'ai pas détesté Lost Boys. Toutefois, le passage avec les vampires dormant la tête en bas me fit douter que c'était bien le film qu'il me fallait.

— Tu arrives à voler comme ça? me demanda Hans à un moment donné.

Je n'ai pas répondu, mais j'aurais bien aimé. Voler, pas répondre. Avoir été aussi cool que ces types dans le film, je ne sais pas si j'aurais cherché si fort à redevenir normal. Heureusement, il apportait la réponse à ma question.

— Simple, résuma Hans. Il faut trouver celui qui t'as mordu et le détruire.

Simple, simple... Encore fallait-il le retrouver. Je n'avais aucun souvenir de ce qui s'était produit. Le seul témoin qui s'était manifesté était ce pauvre Reihnard. Selon lui, j'avais eu une rechute. Pourquoi? Pourquoi me serais-je remis à boire après être resté sobre trois ans? Ça ne me rentrait pas dans la caboche. Heureusement, il n'y avait pas des masses de bars dans le coin. Avec un peu de chance, j'arriverais à mener ma petite enquête.

— Admettons que je parvienne à le retrouver. Comment allons-nous le détruire?

— Je n'aime pas ta manière de dire « nous », Maximilien. Je n'ai pas ta force. Je n'ai aucune chance de vaincre un vampire.

Il commençait à me taper sérieusement sur le système.

— Mon petit Hans, c'est parce que tu n'as aucune chance de vaincre un vampire que tu vas être obligé de m'aider.

Il me jeta un regard outragé.

— Des menaces? dit-il en se levant.

— Qu'est-ce que je t'ai demandé de si difficile? Jusqu'à maintenant, tu n'as fait que regarder la télé.

— Regarder la télé? J'ai caché un meurtre pour toi!

— Merci de me rappeler que j'ai un autre levier sur toi.

Avalant son impuissance de mauvaise grâce, il se rassit.

— Bon, alors comment allons-nous le détruire? Un pieu dans le cœur?

— Tu rigoles? Si on le déniche dans son caveau, je veux bien, mais comment veux-tu enfoncer un pieu dans le cœur d'un type qui bouge?

— Je crois que mon grand-père a un fusil. Peut-être que ça marche encore...

— J'oublierais ça à ta place. J'ai esquivé une balle pas plus tard que cet après-midi.

Je le laissai à son air ébahi pour me plonger dans une intense méditation.

— Je crois que nous n'avons pas le choix.

Le jour, où plutôt la nuit, où je suis devenu un vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant