Ꭲꮋꭼ ꮃꭱꮻɴꮐ ꮪꭼꮯꭱꭼꭲ ꮶꭼꭼꮲꭼꭱ [TERMINÉ]

~Bonus : 18 juin 1996

-"Bien joué James."

Sirius ne se rendit pas compte, à cet instant, de son erreur.

Harry le regarda le sourcil levé, et son parrain continua de le protéger en lançant des sorts sur Bellatrix et le reste des mangemorts.

-"Harry." Corrigea le garçon.

Sirius se tourna vers lui.

-"Je t'ai appelé comment ?"

Et ce fut à cet instant.

A cet instant qu'il comprit deux choses : son erreur, et le visage défait de son filleul.

Lorsque sa main ne put supporter plus longtemps le poids de sa baguette, il la laissa tomber et glisser sur la pierre froide.

Son corps ne tenait plus.

Il tombait en arrière, et ses sens se brouillaient.

Allait-il mourir ?

Mourait-il ?

Il ne voulait pas.

Il allait abandonner la seule famille qu'il lui restait, le seul qui était encore auprès de lui.

Il tendit son bras dans un élan désespéré de revenir.

Il regarda le visage de Remus qui ne bougeait pas, ses yeux dans les siens, vides.

Il allait l'abandonner.

Maraudeurs pour toujours et à jamais, avait promis Émilie des décennies auparavant.

Et qu'étaient ils devenus, ces adolescents de Gryffondor ?

Il ne voulait pas.

Il avait encore tellement de choses à faire ici ; aider Harry, le protéger. Rester avec Remus, l'aider.

-"Ça va aller."

Ce n'était pas la voix de Remus. Était-ce Dieu ?

Il sentit soudain deux mains chaudes sur ses joues tandis qu'il se sentait passer au travers du voile.

Et alors il la vit.

Sa chevelure, ses yeux, son nez, son grain de beauté.

Elle était la, juste au-dessus de lui.

Il la voyait.

Et sans même la connaître il savait qui c'était.

-"Ça va aller." Murmura-t-elle, et un halo se dessina autour de son visage.

Elle avait l'air d'un ange.

-"Ils n'ont plus besoin de toi." Elle approcha sa tête de son oreille. "Tu peux te reposer."

Ils n'avaient plus besoin de lui.

Sans en être déçu, ce sentiment allégea son coeur.

Alors il avait tenu sa promesse, après tout ? Il était revenu pour Harry. Il avait fait de sa vie une barrière entre le mal et ce petit être qu'il avait vu naître et qui avait grandi dans la souffrance et la perte, tout comme lui.

-"Papa."

Il se stoppa soudain.

De penser, de respirer, de tout.

Au-dessus de lui, elle eut un léger sourire et l'aida à s'asseoir.

Il ne savait pas où il était. Tout était si blanc, si immaculé.

Ses yeux se posèrent sur la seule chose vivante dans cet étrange endroit. Une jeune fille d'environ 15 ans, les yeux bleus pâles, la chevelure ébène, le sourire éclatant aux lèvres.