Lorna Potter

L'amour à ses raisons que la raison ignore

Ça faisait plusieurs semaines que George était secret : il recevait des messages en me les cachant, il s'en allait très tôt le matin ou très tard le soir. Je trouvais ça très suspect mais, ça a commencé à m'inquiéter quand il annulait nos rendez-vous de plus en plus fréquemment. Alors, un soir, je l'ai suivi en douce jusqu'à un endroit de Poudlard que je ne connaissais pas mais avec la Carte du Marauder, lui connaissait pleins d'endroits secrets. On a marcher 10 minutes jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une fille de Poufsouffle. 

- Salut George chéri, dit la fille en approchant sa main de son visage.

- Ne m'appelle pas comme ça, dit George en repoussant sa main. 

Elle souffla lourdement avant de faire un pas vers lui et en levant la tête.

- Tu sais, on a marché tout les deux et, il faut que tu y mettes du tien si tu veux que ça marche.

Il la fusilla du regard avec une colère que je ne lui connaissait pas.

- Ce marché, c'est toi qui me l'a imposé et non, je ne veux pas que ça marche.

 Il lui cracha ses derniers mots au visage avec beaucoup de haine.

- Tu m'as promis de faire un effort et tu sais, cette fille, Lorna Potter, elle ne s'intéresse pas à toi, elle te fais marcher. Tu crois sincèrement qu'une Potter s'intéresserait à un Weasley. Tu es vraiment naïf mon pauvre.

Il baissa les yeux de manière triste.

- Harry est bien ami avec Ron et avec nous tous.

La fille rigola méchamment avant de le regarder dans les yeux.

- Ils sont amis, justement, et ça ne seras jamais plus. Tu sais, je ne voudrais vraiment pas lui dire ce qui se passe entre nous alors, ne m'y oblige pas.

- Il ne se passe rien entre nous deux, c'est clair.

Elle commença à hausser un peu le ton.

- Au contraire, il se passe bien quelque chose entre nous et, je crois que c'est toi qui n'a pas compris : si tu refuses, je lui dis tout ce qu'on a fais tout les deux et elle perdra toute confiance en toi. Cette nuit ensemble a été torride, pas vrai. 

- J'été ivre et tu m'as forcé.

- Peut-être mais, tu n'as pas refusé de poser tes mains sur ma peau et mon corps tout entier.

A ce moment-là, une larme coula sur ma joue et je sentis ma gorge se serrer très fort. Je n'arrivais plus à réfléchir, ni à bouger. Mais, j'ai rassemblé toutes mes forces et j'ai reculé et je me suis cognée à une statue. Je me suis figée et j'ai couru vers mon dortoir. Quand j'y suis entrée une nouvelle fois, mon visage était inondé de larmes. Comment avait-il pu me faire ça ? J'vais confiance en lui et il m'a trahit. Même bourrée, je n'aurais jamais embrassé un autre garçon parce que, je l'aime. Je me l'étais enfin avoué, je l'aimais. Mais à ce moment, ça n'avais plus aucune importance.

Je n'avais pas dormi de la nuit et quand il fut assez tôt, je me suis habillée en silence et je suis sortie dehors en me dirigeant vers le lac noir. Tout était si paisible ici que je croyais que ça m'apaiserais mais, pas du tout.J'étais en colère mais surtout triste. Je voyais quelqu'un de bien en lui mais, ce n'est qu'un menteur. Je suis restée toute la journée ici jusqu'à ce que je n'ai plus la force de pleurer encore. Mes yeux me piquaient, ma gorge était très sèche et mon corps était faible. Je n'avais pas mangé de la journée, j'étais restée seule ici en pleurant et en regardant le lac. La nuit tombait mais je m'en fichais, tout ce que je voulais c'était être seule. 

Je revoyais notre première rencontre et nos yeux qui se sont croisés, notre premier baiser, son souffle chaud dans mon cou, ses mains sur mes joues et son odeur de menthe. Mon pouvoir me torturait avec ça. J'étais emmitouflée dans mon gros manteau mes gants et mon écharpe et je fixais l'eau comme si, tout d'un coup, j'allais recevoir une réponse aux multiples questions que je me posais. Je me sentais tellement seule et malheureuse.

Je sanglotais sur mon cahier et mes mains tremblaient. Tout d'un coup, j'entend une branche craquer et je sors ma baguette. C'était peut-être Sirius Black. J'utilise ma télépathie pour savoir qui c'est mais ce n'était que papa.

- Tu peux baisser ça.

- Comment tu m'as retrouvée ? Mon ton était plus agressif que je le voulais et ma voix était cassée.

- Ta baguette, me dit-il en baissant la tête.

- Evidemment, je me rassis par terre en regardant devant moi.

Il s'assit à côté de moi et regarda mon cahier. Il releva la tête vers moi d'un air désolé. Je referma instantanément le cahier et le remis dans ma poche. Je jouais avec ma baguette dans les mains en la faisant tourner, geste nerveux que j'avais l'habitude de faire.

- Je sais ce qui se passe, me dit-il d'une petite voix mais décidée. Je le va la tête en fronçant les sourcils et il mis une main sur la mienne en un geste réconfortant.

- Ce matin, j'ai entendue Hermione parler du fait qu'elle s'inquiétait de ne pas t'avoir vue dans ton lit ni au petit-déjeuner. Et, plus tard dans la journée à mon cours en sortant, elle parlait du fait que George Weasley, après avoir entendue que tu avais disparue et toutes les plaintes de tes amis, avait avoué avoir passé une nuit avec une fille de Poufsouffle parce qu'il était ivre. A ce moment, tous tes amis se sont révoltés en l'accusant et en l'insultant, même son jumeau Fred.

Une larme s'échappa de mon œil mais, quand papa m'a caressé la main, j'ai fondue en larmes sur lui en posant ma tête sur son épaule. Il a aussi posé sa tête sur la mienne et a mis un bras autour de moi.

- Oh ma chérie, je suis tellement désolé.

Je n'arrivais plus à m'arrêter de pleurer, je tremblais et mon écharpe était toute mouillée de mes larmes. D'un coup, un grand sentiment de colère m'envahit. Je me détestais de pleurer comme une personne faible mais, je voulais le détester lui pour ce sentiment. Toutes ces émotions bouillonnaient dans mon esprit à toute vitesse, je ne contrôlais plus rien.

- Euh, ma chérie, il faut que tu te calmes. 

Il semblait  paniqué dans sa voix. J'ouvris les yeux et vis ce qu'il voulait dire. L'eau du lac était en gravité au-dessus et commençait à s'agiter en tournant à toute vitesse.

- Lorna, il faut que tu gardes ton calme.

- Mais, je... je n'arrives pas.

L'eau était de plus en plus violente et était haute dans le ciel.

- Concentre-toi, il faut que tu arrête ça par toi-même.

Je ferma les yeux en inspirant et en expirant mais, je sentais que ça ne changeait pas grand chose. Je relâcha mes mains et me détendis un peu en pensant à une odeur de menthe. Quelques secondes plus tard, je rouvris les yeux et je vis que l'eau s'était arrêter de tourner et qu'elle redescendait doucement dans le lac jusqu'à redevenir à la normale. Je souffla de fatigue avant de regarder mon père.

- Tu penses que c'est pour ça ? C'est pour ça que George a couché avec cette pétasse, parce que je suis trop bizarre et dangereuse ?

- Non, tu n'es pas bizarre et tu contrôle de plus en plus tes pouvoirs, tout ne peut pas se faire tout de suite. Et... tu ne sais pas si il a vraiment " couché" comme tu dis avec cette fille.

- Tu crois vraiment qu'ils se sont arrêtés aux caresses. Rien que de voir ses mains sur elle, ça me donne envie de vomir, quel con.

- Ecoute, je crois qu'il a fait une erreur sans doute, parce qu'une partie de lui ne te comprenait pas entièrement et qu'il s'en ai inquiéter. Malgrès ça, il a fait une grosse erreur et je pense que tu devrais penser à tout ça avant d'avoir une discussion avec lui.

- Je n'ai pas envie de lui parler.

- Je sais. Pour l'instant, tu vas manger et boire quelque chose avant d'aller prendre une bonne douche et de te coucher. Il faut vraiment que tu dormes.

Il me tendit la main, je la pris et on marcha ensemble jusqu'au château, une dernière larme s'étendant sur ma joue.