Minneapolis , Été 2018
Détruite par le décès de sa mère et délaissée par son père après qu'il a sombré dans l'alcool : c'est ce qu'est Alexis Hall, jeune fille de 17 ans à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
Son quotidien va être bousculé à l'instant...
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C'est donc comme ça que je me retrouve à faire les magasins avec les quatre mecs les plus baraqués que je connaisse. C'est loin de me déranger, au contraire, avec eux, j'ai toujours cette impression, ce sentiment d'être en sécurité dès qu'ils sont dans les parages. À première vue, ils peuvent paraître effrayants pour certaines personnes. Mais ça n'a jamais été mon cas, jamais je n'ai été effrayée par un d'eux, pas même Connor.
Cela doit bien faire deux bonnes heures qu'on arpente les allées du centre commercial. Mon bras droit encombré par mon sac contenant mes achats, je pénètre dans un troisième magasin, accompagnée des garçons. J'ai déjà acheté deux hauts et un pantalon large blanc, mais j'avoue avoir du mal avec le fait que ça soit eux qui payent, du coup je n'ose pas trop choisir des vêtements chers. Mais les garçons continuent de m'assurer que ça ne les dérange pas. Alors j'essaie de me laisser aller.
Je déborde d'énergie et de bonne humeur en commençant la recherche de nouveaux vêtements. Les garçons se moquent de moi en me voyant si joyeuse et enthousiaste par cette séance de shopping.
En passant dans un rayon, je repère une courte robe blanche. Elle a un dos nu et des manches longues. Le tissu est légèrement pailleté, apportant au vêtement un petit truc en plus qui me séduit. Louis qui est le seul à me suivre dans mes recherches — car les autres sont partis à la pêche aux numéros des vendeuses du magasin — scrute la robe lui aussi.
— Tu aimes bien ? je demande en plaquant le vêtement contre moi pour qu'il puisse visualiser un peu mieux.
Il la détaille attentivement en plissant les yeux, prenant son rôle très au sérieux.
— Elle t'irait super bien, m'assure-t-il.
Je souris de toutes mes dents, heureuse, et pars l'essayer sans plus tarder.
Une fois enfilée, je constate rapidement qu'elle est pile à ma taille et que le rendu est vraiment pas mal. Je l'adore. Je sors de la cabine et constate que les gars sont toujours en pleine discussion avec différentes vendeuses du magasin, même Louis a fini par les rejoindre. Je me retiens de lever les yeux au ciel mais un rictus amusé gagne tout de même mon visage. Ils ne sont pas croyables. Mais je suis surprise de découvrir que Connor est adossé au mur juste en face de ma cabine.
— Alors ? lui demandé-je, un peu gênée.
Il me regarde de haut en bas en prenant bien son temps, comme s'il voulait me faire perdre patience. Il finit par remonter son regard à la hauteur de mon visage. Sa langue humecte ses lèvres puis il dit :
— T'es belle comme ça.
Sa franchise me prend par surprise et je rougis instantanément. Par gêne, je détourne le regard, ce qui ne manque pas de faire rire le jeune homme face à moi.
Amusée, je lui donne une tape sur l'épaule et il feint d'avoir ressenti la douleur d'une balle dans l'épaule. Je finis par retourner dans la cabine d'essayage et me rhabille avec mes vêtements.
