Heu... Un Os?

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Comment te dire que je t'aime ?

Parce que c'est ça n'est-ce pas ? Ce sentiment étrange. 

Ce tiraillement dans mon ventre quand je te vois. Toi et tes yeux bleus et tes cheveux blonds.

J'ai l'air totalement con. Il est trois heures du matin et j'écris. Depuis quand j'écris moi ? Si t'apprenais qu'à cette heure-ci  je dors pas tu serais capable de m'assommer.

C'est terriblement niai et moi même ça me dégoute. Pourtant je le fais. Au point où j'en suis...

Je vis dans l'ombre depuis toujours, depuis ma naissance et c'est normal après tout. Tu vis dans la lumière, sous le soleil, ça aussi c'est normal.

Avant j'étais heureux, un petit garçon souriant qui aimait jouer. Il suffit d'une chose pour tout faire basculer. Je ne me sens pas bien. 

Je sais même pas pourquoi j'écris, j'ai commencé en disant que je t'aimais et maintenant je me lamente. Je devrais dormir je crois.

Mais ça c'est plus important.

Si t'étais avec moi tu m'encouragerais, t'es un médecin et tu m'aurais dit qu'écrire ne peut que m'aider. Mais écrire me permet aussi de faire remonter cette grosse boule de sentiments enfermés, ceux que n'ai jamais exprimés. Ca fait mal.

Je ne sais pas quoi dire. 

Je n'ai jamais exprimé tout haut ce que je pense tout bas. Si ça se trouve ce que je ressens n'est même pas réel. Après tout, comment je pourrais le savoir ?

Je t'aime.

Je te déteste.

Je t'aime de me détester.

Je te déteste de m'aimer.

Tes sourires sont trop beaux. Tes paroles sont trop gentilles. Tu es insupportable.

Je crois que je vais m'endormir. 

Cette lettre je ne vais pas la garder. Je vais la déchirer puis la bruler, de toute façon rien de ce que j'ai écrit ici n'est important. Ce que je ressens n'est pas important. 

Ce que j'écris n'a pas de sens.

Si tu lisais cette lettre tu te dirais que j'ai besoin d'aide, l'aide d'un médecin. Je crois pas avoir besoin de ça. Je ne sais pas de quoi j'ai besoin.

Je t'aime Will.

Voila, c'est dit. Enfin c'est écrit mais bon comme cette lettre ne va pas exister longtemps, ça ne sert à rien mais au moins ça m'a fatigué et je vais peut-être enfin m'endormir.

Will s'inquiétait. Nico n'était toujours pas levé alors que d'habitude c'était lui le premier réveillé.

Il se dirigea vers le bungalow treize avec l'intention de vérifier que tout allait bien.

Il ouvrit doucement la porte. Ce qu'il vit lui serra le cœur. Mais du bon sens. Le jeune homme s'était endormi sur son bureau, sa joue était collée à des papiers, ses bras pendaient et ses cheveux étaient éparpillés autour de lui. Will n'avait pas honte de le penser: Nico était mignon et super adorable.

En faisant tout doucement il arriva, sans le réveiller à le poser sur son lit. Il décida alors de ranger un peu le bureau du fils d'Hadès en attendant qu'il se réveille. 

En prenant un paquet il aperçut son nom sur l'une des feuilles. La curiosité étant trop forte il attrapa le papier.

Il lut en entier la lettre. A la fin et même tout du long des larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Il ne pensait pas que ses sentiments puissent un jour être réciproques et encore moins à ce point.

Cette lettre il la relut des dizaines de fois, presque jusqu'à la connaitre par coeur.

Nico ouvrit un œil, puis deux. 

Will était dans sa chambre, les yeux rouges, un bout de papier à la main. 

La panique lui serra la gorge.

Le fils d'Apollon leva les yeux vers lui.

- C'est vrai Nico ?

Aucune réponse.

- Je t'en supplie Nico, réponds! Will semblait complétement perdu et presque désespéré.

- Je... Will, tu n'avais pas le droit de toucher à mes affaires!

- Tu n'es qu'un crétin Nico DiAngelo. Tu crois vraiment que mes sentiments ne sont pas les mêmes que les tiens ?! On passe toutes nos journées ensemble depuis plus de trois mois! Tout le monde nous fait remarquer qu'on est heureux quand on est tous les deux. Mais tu n'écoutes jamais.

- Je...tu, bégaya Nico comme seule réponse.

Will leva les yeux au ciel et se rapprocha.

Sans même qu'il se soit aperçu de quoi que ce soit Nico se retrouva d'un coup très proche de Will.

Puis ce fut l'explosion, le fils d'apollon venait de poser ses lèvres sur les siennes. Nico crut se liquéfier. C'était si... intense. C'était doux, agréable. Il était bien. 

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723 mots.

02/08/2021

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