2- Le Bronx.

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Le silence était inquiétant. Elle continuait d'avancer. Suzanne avait peur de quelque chose d'invisible... Elle monta l'escalier de la cave qui menait à un couloir. Elle ouvrit la fenêtre sans grande difficulté.
Les murs étaient recouverts d'un papier peint moisi par des dégâts des eaux sans doute répétés.
Le salon n'avait pas bougé, comme si les anciens propriétaires avaient choisi de partir en laissant tout derrière eux... Cette maison était bien étrange à son goût. Un bruit assourdissant fit sursauter la jeune femme qui n'osa plus bouger d'un pouce. Pourtant, tapi dans l'ombre d'une porte, une créature fixait Suzanne avec envie...

Quelques heures avant

Tony sortit de l'immeuble et s'embarqua dans sa Mustang Mach 1. La musique à fond, il eut un sentiment de plénitude qui lui réchauffa instantanément le corps tout entier. Il s'imaginait déjà, dégoulinant de sueur, buvant et fumant sans s'arrêter après avoir dancer. Cette ambiance de fête, c'était ça qu'il aimait le plus. Tous les jours, il apprenait sur son temps libre, de nouveaux pas de dance pour enflammer le dancefloor et attirer le plus de jeunes femmes...
Il brûlait de retrouver ses amis. Le son d'une chanson du groupe Fleetwood Mac lui donna la chair de poule.
La discothèque se situait dans le quartier du Bronx. Le jeune homme trouvait que dans ces boîtes de nuit, régnait une ambiance toute autre que celles des quartiers "blancs"...

La fumée du métro donnait une allure lugubre et attirant. Les néons colorés grésillaient, les gens faisaient la queue pour entrer dans ce "paradis". Tony trouva une place et entama une marche-arrière. Soudain une femme sortit de la nuit et faillit se faire renverser

"Putain, tu peux pas regarder derrière toi connard ?

- Et toi, tu voyais bien que je faisais une marche-arrière, triple emmerdeuse, s'enflamma l'italien."

Prit de cour, Tony sortit de son véhicule et partit en claquant la portière. Il se dirigea vers l'entrée gardée par une armoire à glace. L'homme contrôla en un coup d'œil son identité sur le pass que Tony lui tendait. Charli fit un signe de tête et le laissa entrer à l'intérieur. Grâce à cette carte, il avait pu passer devant une file de plus d'une centaine de mètres... C'est ainsi qu'il se sentit enfin dans son élément.

( affaire à suivre )

Night Fever (La Fièvre)Where stories live. Discover now