- Bah ouais bah saches que c'est pas un plaisir d'être ici.

- Et bien vas-y ! Pars ! Trouves un endroit où dormir ! Elle t'a toujours pas répondu ta maman ?

Guillaume cogna les poings sur la table et se leva brusquement. Il quitta la pièce pour aller se calmer à distance. Me voilà donc en tête à tête à table avec son père.
Je jure que je ne savais plus où me mettre et que je faisais tout pour me faire le plus petit possible. Chaque centimètre carré comptait.
Le père de Guillaume finit son assiette deux minutes plus tard, se leva de table, puis se rapprocha de l'entrée en enfilant sa veste.

- Merci Gabriel pour ce repas. Je sors, ne vous attendez pas à me revoir ce soir.

Je ne savais que répondre et n'avais pas envie de lancer un petit "De rien" trop académique. Le père de Guillaume s'apprêtait à fermer la porte derrière lui.

- Attendez !

Je me levai de ma chaise pour me rapprocher de lui.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Vous devriez être moins dur avec Guillaume, vous savez... Il traverse une mauvaise passe, en ce moment...

Il haussa les épaules en laissant échapper un soupir par manque de mots. Il ferma la porte après m'avoir fait un signe de la tête. Je ne m'attendais à rien, mais je suis quand-même déçu. Enfin, je veux dire, je sais bien que je pouvais pas arriver en claquant des doigts comme Mimie Mathy et résoudre des problèmes datant de plusieurs années...

Je n'avais pas fini mon assiette, je la pris avec moi et allai rejoindre Guillaume dans sa chambre. Je vis qu'il n'y était pas, mais j'entendis un bruit dans la salle de bain. Je frappe à la porte mais je n'obtins aucune réponse. Je me décidai quand-même à ouvrir doucement la porte et rentrer.
Guillaume était face au miroir, ses mains appuyées contre le meuble du lavabo.

- Ça va ? lui lançai-je.

Il tourna la tête et me regarda. Je pouvais décrire de la haine et de la détresse dans ses yeux.

- Ton père est parti...

- Tant mieux.

Je déposai mon assiette sur le meuble du lavabo avant de venir attraper Guillaume pour lui faire un câlin.

- Je le supporte plus, Gab' ! J'en ai marre, je dois rester combien de mois encore dans cette putain de maison ?

- Calme-toi Guillaume, ça va aller... C'est bientôt fini...

- C'est beaucoup trop long !

Guillaume se retourna afin d'appuyer ses fesses sur le meuble du lavabo. J'en profitai pour reprendre mon assiette.

- J'ai essayé de joindre ma mère sur les coordonnées qu'elle m'a laissé...

Je pris une bouchée de lasagnes.

- Ça fait 3 jours, et j'ai toujours pas de réponse... J'ai essayé le numéro de téléphone, et le mail qu'il y avait dans la lettre.

- Mais, relax! Elle est adulte maintenant, elle a très sûrement un travail et donc elle peut pas répondre de suite par téléphone, surtout à un numéro qu'elle ne connaît pas...

- Mais je lui ai envoyé un mail en lui expliquant qui je suis, et la situation !

- Et bah peut-être qu'elle ne consulte pas tout les jours ses mails !

- Hm...

Je piquai le dernier morceau de lasagnes de mon assiette avant de présenter la fourchette devant la bouche de Guillaume.

- Fais "AH" !

Il ouvrit la bouche pour le manger. Je posai à nouveau l'assiette sur le meuble du lavabo.

- Elles sont trop bonnes tes lasagnes, Gab'... me dit-il dès qu'il eut fini de mâcher.

- Merci Guillaume ! Je veux être le dessert.

- Hein ?

- Soulève-moi.

Je le fixai, si bien que j'aurais presque pu transpercer le marron intense de ses yeux. Guillaume pris ma tête de ses deux mains avant de m'embrasser. Je ne me débattais pas. Il ne se fit pas prier pour me porter comme une princesse et m'amener dans le lit, où se continuaient nos langoureux baisers.
Guillaume commença à retirer mon haut avant de le jeter à l'autre bout de la pièce et de m'embrasser dans le cou. Il se lança dans une longue série de petits bisous le long du torse.

Nos respirations se faisaient de plus en plus entendre tandis que je me retrouvai très rapidement nu sur la couette. Guillaume s'accroupit au pied du lit pour commencer à jouer avec mon intimité. Je vous épargnerai les détails.
Peu à peu, il se déshabillait avant de se lever pour aller chercher un préservatif dans la boîte rangée à l'intérieur de son chevet.

Nos ébats durèrent une quinzaine de minutes avant que Guillaume vienne, puis me fasse venir à l'aide d'une divine fellation.

21h12.

Alors que nous étions sur le lit en train de regarder la télé pour nous endormir, j'aperçus sur la table de nuit de Guillaume la photo d'une femme.

- C'est ta mère ? lui demandai-je en désignant la photo.

- Oui, quand elle avait 16 ans.

- Tu lui ressembles beaucoup. Vous avez les mêmes beaux yeux marrons foncés !

- Merci, oui j'ai vu, j'en suis fier !

Je reposai la photo sur la table de nuit de Guillaume avant de me recentrer sur la télévision. J'étais allongé sur lui et son bras était autour de mon épaule.

- Gabriel ?

- Oui ?

- Est-ce que... on va se remettre ensemble...?

La question de Guillaume était descendue jusqu'à mon estomac où une boule se formait.

- Je... sais pas Guillaume... Il me faut un peu plus de... temps.

- Je comprends...

Je ne savais pas quoi lui répondre. Je n'étais toujours pas convaincu de ce que mon cœur voulait. De ce que Marley m'avait conseiller.

Marley ? Ça faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vu et sa présence à mes côtés était à manquer...

À suivre...

Bon, bon, bon, on va dire que Gabriel est comblé '-'

Dis moi  "Je t'aime" en anglaisWhere stories live. Discover now