Le bureau des héros - 11

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Être à la hauteur

Adrien se réveilla tôt, le lendemain matin. Il était à peine sept heures. Il se leva doucement pour ne pas réveiller sa compagne. Elle manquait encore d'endurance. La veille, elle avait eu du mal à rentrer chez eux. À mi-chemin, il l'avait prise dans ses bras pour la ramener à bon port. Elle s'était écroulée sur le lit et il avait dû l'aider à se mettre en pyjama.

Il prit son téléphone et, après réflexion, se saisit aussi de celui de Marinette avant de se rendre au salon, en fermant bien les portes derrière lui. Il ne voulait pas qu'elle soit réveillée. Elle avait besoin de dormir tout son saoul. Il réveilla Plagg, lui donna un morceau de camembert et lui demanda de le transformer. Il prit alors son bâton et appela Rena.

— Bonjour, Chat Noir, répondit-elle. Je suis sur place comme prévu depuis une demi-heure.

— Où en est-on ?

— Pour le moment, rien ne bouge. Tous les volets sont fermés et personne n'est venu.

— Il est encore tôt. Tu veux que je vienne te relever ?

— Ce n'est pas le plan prévu par Milady. Elle est avec toi ?

— Elle dort encore.

— Je vois. Je te remercie, Chat, mais je peux rester à mon poste. Je te tiens au courant dès que je vois quelque chose d'intéressant. Tu veux qu'on bascule sur le téléphone pour que tu puisses te détransformer ?

— Oui, je pense que Plagg appréciera. Je te rappelle.

— Entendu.

Ils firent comme ils l'avaient dit. Ses écouteurs dans les oreilles, Adrien fit sa toilette puis se prépara un petit déjeuner. Une bonne demi-heure s'écoula avant que Rena ne signale :

— Nathalie vient d'arriver à pied.

— Elle ne loge pas loin, la renseigna-t-il.

— Elle est entrée.

— En théorie, elle doit faire un tour d'inspection et rendre compte à mon père qui va bientôt commencer à travailler. Les volets de son bureau sont toujours fermés ?

— Oui, assura Rena. Ah non, attends, ils sont en train d'être relevés.

— Il est temps que le maire arrive. Je lui donne encore un quart d'heure et je l'appelle, décida Adrien.

Cinq minutes plus tard, Rena annonça d'un ton triomphant :

— Une voiture noire s'est arrêtée devant le portail. Le maire est en train d'en sortir.

— Bien reçu.

— Il parlemente à l'interphone... ça dure. Tu crois qu'il peut se casser le nez ?

— Je ne sais pas. Si c'est le cas, j'espère qu'il trouvera un moyen de forcer le passage.

— Non, c'est bon, il n'en aura pas besoin, les grilles sont en train de s'ouvrir, fit Rena avec soulagement. Nathalie est sur le perron.

— Bien.

— Ça y est, il est dans la place, rapporta Rena.

— Je te rejoins, annonça Adrien.

— Chat, ce n'est pas le plan de Milady.

— Je vais lui laisser un mot. Elle comprendra.

oOo

Quand Marinette se réveilla, il faisait un noir total dans la chambre. Elle se souvint que les volets d'Adrien étaient totalement occultants. Elle n'avait cependant pas besoin de lumière pour sentir qu'elle était seule dans le lit. Elle tâtonna pour trouver son téléphone sur la table de nuit, sans le trouver. Mais que se passait-il ?

En galante compagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant