amazonia ; ʰʸᵘⁿⁱⁿ

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La nuit tombait vite, et je ne voulais pas attendre jusqu'à 20 heures dans la nuit pour avoir un bus, alors Hyunjin me raccompagna à l'arrêt, me remerciant pour cette journée en m'embrassant sur la joue, baiser que je lui rendit en l'enlaçant aussi longtemps que je pouvais, mais le transport en commun arriva.

-Aller, file. À lundi nini.

-À lundi.

-Ah et- hum... Envoie moi un message quand tu es rentré s'il te plait.

Ses joues étaient rougies, mais je me fis à l'idée que c'était car il commençait à faire frais dehors. Il se frottait la nuque en me regardant monter les quelques marches.

Arrivé à mon siège, je soufflai sur le carreau pour créer de la buée et écrivis « Ok » à l'envers, de sorte à ce qu'il puisse lire.

Je le vis sourire et le saluer alors que le véhicule reprenait son chemin.

Les deux semaines restantes avant le voyage passèrent vite. J'étais fatigué à l'extrême, mais Hyunjin me faisait tenir le coup.
Demain, c'est le grand départ. Ma mère a proposé d'aller chercher mon ami pour l'emmener à l'aéroport avec nous et, bien sûr, il n'a pas refusé l'offre. Je me couchais dans mon lit, c'est ma dernière nuit dans des draps si doux et confortable. Je me demande comment les chambres sont dans le camp, je me doutais bien que ça n'allait pas être d'un grand luxe. J'appréhendais un peu de devoir vivre un mois dans un endroit piteux, mais chassais l'idée de mon esprit en m'enfonçant dans mon matelas.

Moi
Demain à 7 heures devant chez toi, soit pas en retard ;)

Hyuni💓
Moi, en retard ? C'est l'hôpital qui se fou de la charité. À demain, dors bien

Moi
Nianiania... Dors bien aussi

Mes valises entassées à côté de mon bureau, mes affaires prêtes pour demain, mon réveil enclenché pour 5 heures et demies, j'éteignais l'écran de mon cellulaire en le posant auprès de moi avant d'essayer de m'endormir. Mais si j'aurais sût ce qui allait ce passer ensuite, je n'aurais probablement pas fermé les yeux.

Seungmin hanta mes rêves, les transformant en cauchemars atroce. En y réfléchissant, c'était plus comme une piqure de rappel qu'un cauchemar, faisant allusion au fait que je retombais dans le piège nommé « amour » .

Tous les événements me revinrent en tête en pleine nuit, me faisant passer une nuit horrible. La relation que lui et moi, ou plutôt seulement moi, avions entretenue avait durée un peu plus d'un an, mais je ne me rendu compte que des mois après notre rupture qu'elle était toxique, et d'un regard extérieur, on remarquait bien qu'il n'en avait rien à fiche de moi, il voulait juste faire son affaire et partir. Sauf je que je lui ai jamais, au grand jamais, dit oui.

Quand je lui refusais ses avances, il s'énervait contre moi d'un seul coup, m'insultant en me déchirant le coeur encore un peu plus que la fois précédente. Puis il quittait ma maison à la vitesse de la lumière, prétextant à mes parents qu'il avait été appelé par ses parents pour garder sa petite cousine, Hannah, et bien sûr ils le croyaient. Je restai assis en boule contre mon lit, pleurant à chaudes larmes, n'osant même pas lever la tête de peur de voir mon reflet hideux dans le miroir accroché en face de moi, à ma porte. Mais il revenait, quelques jours après, en s'excusant pleinement, me promettant de ne plus recommencer et me jurant qu'il m'aimait. Pourquoi l'ai-je cru ?

Mais la chose qui m'a tué le plus, à l'époque,
était le fait que le son de sa voix
pouvait le faire pardonner,
encore et encore.

Et un jour, une grosse dispute éclata, ses insultes devenaient de plus en plus blessantes, et mon coeur fini par lâcher, déchiré en deux.

« Tu es inutile Jeongin, regardes-toi ! Tu es si moche quand tu n'es pas maquillé, personne ne voudra de toi et estime toi heureux que moi, je sois la ! Alors fait moi ce plaisir si tu ne veux pas que je parte bordel ! » m'avait-il sorti alors que je refusai pour la énième fois sa demande.