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tu l'attendais. t'attendais cette femme comme si t'attendais un souffle d'vie, elle, dont les prunelles claires s'illuminent dans des éclairs, te donnant cette impression agréable d'être moins imparfait, d'être autre chose qu'un bout d'chair q...
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⸻│les cernes violacés pour pénétrer sous le derme.
la mine effacée.fatigue dictée par les heures passées à veiller. nuits blanches pourtant teintées du souvenir. nuits blanches pourtant recouvertes des méandres d'un rêve ancré, animé du vice.
d'un temps qui s'endort dans un froid d'hiver faisant dresser l'épiderme, le ciel se colore de plus en plus de bleu foncé - allant jusqu'au noir. signe d'un chaos et d'un néant qui pourtant ne menace personne.
ici restent encore quelques âmes. des êtes abandonnées, qui se concentrent sur le chemin dessiné et s'avancent sans même regarder où ils vont. tes yeux s'abreuvent de ce monde un peu mystique. que tu ne comprends pas toujours, que tu sublimes par des mots magiques.
tu observes. les mots qui se meurent dans le fracas de ta caboche contre une table. les chopines qui se déversent et les plaintes qui s'éparpillent. mâchoire craquelée sous la fureur qui se déchaîne, qui se dégueule sans un son.
bestial, l'animal agrippe le scalp du colporteur à nouveau, les entrailles s'embrasant du nouvel esprit habité. énième bourrade qui laisse défigurée la trogne du manant. la tablée reluit d'ivresse et de carmin désormais.
les cordes vocales pour grogner, l'animal en transe est fébrile de rage ; de celle qu'il lui ferait donner son âme en pâture pour annihiler toute lumière en ténèbres. la quiétude évanescente de l'endroit s'atrophie sous la violence soudaine. les corps se solidifient à la faveur d'un avenir incertain.
tu te laisses posséder tout entier, tant que l'on te bercerait volontiers de la mélodie macabre qui se singe en ton esprit fracassé. téléphone dans la paluche égratignée sous l'assaut, tu files à pas lourds. cadence morbide qui fait gronder l'orage.
les regards fuient au passage avant que les causeries reprennent contenance. l'absence délit les langues et les soifs tandis que le manant éborgné se fait escorter à une autre sortie. couperet du divin pour dernière condamnation.
il est là ton cauchemar. un peu modifié chaque nuit, mais toujours semblable.
sauvage au fond. propriété affublée de ton apostrophe en épitre de sang.
ton épitaphe gravé sur ta carcasse. ce canidé aux longues dents qui te prend pour sien.
que les oeillades en ta faveur se font d'abord à la sienne, que les babines alléchées se gardent closes à ton passage.
car la divine est précieuse, magnifique butin que ton âme aime exhiber pour tes propres mirettes.