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tu l'attendais. t'attendais cette femme comme si t'attendais un souffle d'vie, elle, dont les prunelles claires s'illuminent dans des éclairs, te donnant cette impression agréable d'être moins imparfait, d'être autre chose qu'un bout d'chair q...
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⸻│premier amour, de ce genre de beauté si naturelle derrière un maquillage de timidité.
magnificence angélique entouré de sa crinière de plumes. auréole de lumière à travers ses prunelles. les yeux qui montrent, les yeux qui parlent. ce sourire espiègle qui rougi ses lèvres. un visage qui discute, des traits qui percutent.
propre à toi de te missionner de la reproduire une fois un papier sous ta plume. absent sans l'être, ton esprit détaché de ta conscience. ridicule bossu face à son esmeralda. ô, elle qui était si belle.
les rails tout saufs droits, mais en courbes ils font chavirer vos myocardes presque réunis par des intants prestes et véloces qui viennent contredire toutes les désillusions que tu t'es construits.
elle est aux antipodes de tes résolutions, diamétralement opposées. elle est tout ton contraire. là où tu vois l'éclipse, elle est sûrement la lune qui habille le soleil.
sa main serre la tienne. décharge élécrique, toucher inconnu. sensation qui te prend soudainemant aux tripes car jamais ressentie.
le frôlement sur ta joue n'est rien par rapport au contact et à la tièdeur d'une paume contre une autre. tes doigts s'entremêlent aux siens. l'étreinte de vos mains est étroite, maladroite. pas tellement habitué à les tenir, ces douces mains de filles. si délicate à côté de la tienne.
oui, tu apprécies la beauté de l'anatomie. mais il y a bien peu de chose qui ne t'émerveillent pas. elle retourne ta main, l'examine et tu oublies un peu le présent pour voir à travers son regard. ce à quoi elle pense.
tu l'étudies aussi. de sa veine céphalique à ses os carpiens. si belles sans la courbure de l'usure. si belles, parce qu'elles racontent sans le vouloir, une partie de son histoire. et la lèvre plissée, tes prunelles osbcures et limpides s'évaporent sur ces flammes qui goulument avalent les arabesques que tracent les lignes de ses doigts, de son visage.
concentrée, elle est. dévorée, tu le sais, enfermée dans cette boîte dont le contenu reste encore pour toi secret.
tu savais qu'elle te jugeait, qu'elle t'inspectait; et qu'elle s'appliquait.│ ⸻
