Chapitre 8 - Changement de programme.

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Assez rapidement, Nina apparaît sous le portique de la piscine.

- Tu n'es pas encore partie, demande Alisha. Pourquoi es-tu si vite rentrée, ici à la villa ?

- Je n'ai pas eu le temps de parler à Hippolyte. J'étais justement à l'aéroport pour aller à sa rencontre. Et c'est là-bas sur place que j'ai aperçu une foule autour d'un groupe de VIP. C'était Franck, ton mari, il est de retour. Tout le monde ne parle que de son retour.

- Il vit ! Moi qui ai fait l'aveu d'aimer son fils. La honte. Ne me dis plus rien !

- Quoi ?

- Je te l'avais dit. J'avais des remords à écouter tes conseils. Il ne me reste plus qu'à me suicider.

- Tu veux mourir ?

- Qu'ai je fait comme horreur. Mon mari va rentrer avec son fils. Je serai humiliée à juste titre, à cause de mon aveu. Je ne crois pas qu'Hippolyte laisse son père dans le secret : il lui dira tout ce que je suis. Quelle honte pour mon propre fils, et pour ma propre mère. Il ne me reste vraiment plus qu'à crever, de ma faute, de ma honte. Comment Franck et Hippolyte pourront-ils désormais me regarder dans les yeux ? C'est purement impossible.

- C'est sûr, on peut les plaindre, tout comme toi. Mais pourquoi, Alisha, veux-tu te compliquer l'existence ? On peut arranger des explications à leur retour. Tu peux dire par exemple qu'Hippolyte a tenté de te violer. Tu retournes la situation à ton avantage. Je peux témoigner en ta faveur, si tu veux bien y consentir toi aussi. La honte sera sur lui, il ne pourra nier l'agression. Ne penses-tu pas que c'est un bon plan contre ce petit ingrat ? On le balancera sur MeToo.

- Tu as raison. Je le vois comme un monstre vicieux.

- Accuse-le. N'aie crainte. Tout est contre lui. Regarde, tu as même son revolver comme preuve de son crime. Son père comprendra pourquoi tu te montrais en haine contre Hippolyte, par le passé.

- J'accuse un innocent.

- T'inquiète, tu n'auras rien à dire. Je m'en charge Alisha. Garde tes remords. Je parlerai à ta place. Tu sais combien la parole d'une femme agressée, est toujours écoutée et crue. Avec MeToo, aujourd'hui, on nous croit toutes bafouées dans notre honneur. Tiens, voilà qu'ils arrivent.

- Fais ce que tu voudras, je suis foutu.

AlishaHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin