"C'est une sang mêlée."

twenty-six

Non, pas drôle du tout. On a faillit s'embrasser. J'ai bien vu le regard noir qu'a lancé Betty après ça. Mais ça n'était pas fait exprès, il a tout simplement glissé sur moi.

Pas ma faute si elle est jalouse.

Voilà maintenant trois jours que je suis à l'infirmerie. En tombant sur moi, Malfoy m'a malencontreusement fracturé les deux bras.

Super, j'en suis ravie.

J'adore les imbéciles qui ont mis du Glisse-Tout sur le sol de la grande salle, très bonne idée de leur part, intelligents.

Sûrement un coup de Fred et Georges.

Bref, je suis seule à l'infirmerie mais Lana me rend visite tous les jours. J'ai eu le droit à des fleurs de la part de je ne sais qui, peut-être un admirateur ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est qu'il était brun aux yeux verts, plutôt beau gosse. J'ai aussi eu le droit à de délicieux chocolats, à croire que je vais bientôt mourir. Mais je ne vais en aucun cas me plaindre, je me suis régalé en les mangeant.

Malheureusement, les fleurs qui sont posés sur la chaises situées à côté de moi sont maintenant fanées. Contrairement à la boite de chocolats qui elle, est bien vide.

Ouverte, mais vide.

Lana arrive toujours aux alentours de quinze heures, après son cours de Défenses Contre les Forces du Mal.

Une chose pour laquelle je suis contente ? Je ne vois plus Ombrage.

Croyez-moi, ce que je vis là sont de belles vacances.

Mais elles ne vont malheureusement plus durer très longtemps m'a dit l'infirmière, Mme Pomfresh. Dans deux-trois jours, je devrais être complètement rétablie.

"Ivy !"

Je tourna la tête vers mon interlocutrice. Je reconnu dès lors sa voix, qui fut celle de Lana.

"Comment tu vas ? Mieux ?" me demanda t-elle.

"Bien mieux !"

Son sourire s'agrandit.

"Ombrage m'a demandé de t'apporter ça, elle veut que tu travailles." m'informa t'elle en me tendant une pile de livre. "Elles veux que tu lises ces deux livres pour la semaine prochaine."

Je roula des yeux.

C'est une blague ? Ce ne sont alors que de demis-vacances que j'ai la ? Déçu. Grandement déçu.

Vraiment déçu.

"Betty t'en veux."

"M'en veux pour ?"

"Pour avoir faillit embrasser Malfoy."

Je roula des yeux en pouffant.

"Tu rigoles là ?"

Elle secoua sa tête négativement.

"Elle a même dit qu'elle t'avais à l'œil."

Cette fille est ridicule. Comme toutes les filles qui sont sur Malfoy au final. Toutes plus folles les unes que les autres.

"Elle a même dit qu'elle allait te surveiller."

Me surveiller ? Personne me surveille moi.

"Me surveiller ? Ma parole elle est folle."

"Elle a même dit que tu aimais Malfoy."

Je recracha tout le contenu du verre d'eau que je venais de boire.

Pardon ? Moi ? Aimer Malfoy ? Jamais.

J'explose de rire.

"Tu te fous de moi là ? Dis moi que c'est une blague ? Rassure moi, dis moi qu'il n'existe pas des êtres aussi parano sur terre ?"

"J'ai bien peur que si. Elle l'a même dis dans la salle commune, à haute voix, devant tout le monde, Malfoy inclut."

Dites-vous, cette fille m'exaspère déjà. Qu'est-ce que j'en ai à faire de Draco Malfoy ? Nos familles se haïssent au plus haut point. Nous sommes juste amis, rien de plus. Et même ça, si nos parents venaient à le découvrir , on peut se condamner comme étant cuits.

Nous finirons en poulet rôti, posé au milieu d'une longue table, degusté lors d'un grand repas, le seul que nos deux familles partagerons ensemble, nous en serons le festin.

Alors avoir des sentiments envers Malfoy ? Au grand jamais, c'est du suicide, autant me jeter de la tour d'astronomie, ce sera bien plus rapide.

"Sinon tu t'ennuies pas trop ?"

"Si je ne m'ennuie pas trop ? Je m'ennuie à en mourir, je ne fais rien de la journée à part dormir et entendre les gens se tordre de douleur quand ils entrent dans l'infirmerie." dis-je en levant les yeux aux ciels. "J'en viens même à discuter avec eux."

Elle roula des yeux en rigolant.

"C'est drôle ?" demandai-je en ronchonnant.

"Ça va, arrêtes de faire la victime un peu deux secondes."

"Ehhhhhh."

"Je pense que mademoiselle à besoin de repos."

"J'ai surtout besoin de sortir oui."

"Bientôt."

Elle m'embrassa le front et retourna sur ses pas, c'est-à-dire là où elle était entrée.

Logique ?