C'est qui Avery ?

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Olivia
*
Je ne savais plus quoi faire. Ce matin, en me réveillant, Alaska n'était toujours pas revenu. Elle avait disparu depuis la veille. En plus, cette nuit-là, j'avais rêvé d'elle. Cette sorcière était également encore présente. Alaska n'arrêtait pas d'aboyer. Étrangement, j'arrivais à entendre ses paroles comme ça ne m'était jamais arrivé :
"Olivia ! Aide-moi ! Demande un pardon sincère à Avery, elle me rendra alors ma liberté !"

Cependant, je n'avais aucune idée de qui pouvait bien être Avery. Et comment pouvait-elle me parler dans mes rêves ? Tout cela était complètement absurde, les chiens ne savent pas parler aux humains. Comme quoi, des fois les rêves nous font imaginer des choses totalement folles !

Je me préparais très tôt le matin, et à 8 heures, je mis mes chaussures pour aller chercher Alaska dans la forêt. Je décidais que je n'allais pas me laisser abattre et que j'allais la retrouver. Même s'il me fallait plusieurs heures pour accomplir la mission que je m'étais lancée. J'allais faire tout pour y arriver !

Quand j'arrivais aux abords de ce grand bois, je pris un grand souffle et je rentrais. Je me précipitai à l'endroit où se situer l'étrange cabane la veille. Elle n'avait pas réapparu... Il n'y avait pas de trace d'Alaska non plus. C'était encore plus sombre et terrifiant que la veille. Les arbres poussaient comme des grands cris. Dans le silence terrifiant, je pouvais entendre une chouette hululer d'un temps à autre. Tout avait été sérieusement rangé, comme si on ne voulait pas savoir qu'il y avait eu un passage. J'entendais encore cette voix, celle de mon rêve, qui voulait que je pardonne à Avery. Le gros problème, je n'en savais pas plus sur la personne nommée Avery. Sinon, bien sûr que j'aurais sauté sur l'occasion de récupérer mon Alaska en lui demandant pardon.

Je commençais à désespérer quand j'entendis un aboiement ! Je me mis à courir vers ce bruit qui m'était extrêmement familier. Ça ne pouvait être qu'Alaska. Elle seule a cette manie de faire. Il commence très grave, dure quelque longues secondes et fini en un son joliment aigu. Il y en eu plusieurs de ces jappements. Comme si elle s'avait que j'étais en train de la chercher et qu'elle voulait me faciliter la tâche. Je courus, courus, sans fin, le plus vite possible. Elle ressemblait bizarrement à un fantôme. Il m'était impossible de mettre la main sur elle, comme si elle ne faisait que s'éloigner. Et encore cette voix qui ne faisait que me déconcentrer. À un moment, je craquai. Je me mis à genoux et je demandai le pardon à Avery. Je me suis mise à pleurer, à crier le plus fort que je le pouvais. Je voulais récupérer, cet amour, cet être qui me rendait tellement heureuse.

J'ai attendu près d'une demi-heure. J'étais en position du fœtus par terre, dans les feuilles tombé de l'arbre. Pas très orange pour un mois automnal certes, mais tout de même très confortable. J'eus de la chance pour cette fois, car il n'avait pas plu récemment. C'était un court moment où je m'échappais de la réalité. Je repensais à tous mes merveilleux souvenirs en compagnie d'Alaska. Les balades en forêt à sauter dans les feuilles, à faire la course et à jouer à cache-cache. C'était pour moi une de mes meilleurs amis et je regrettais beaucoup de ne pas lui avoir donné assez d'attention la veille. J'aurais pu dans ce cas-là, éviter tout ce drame et tout serait resté normal.

Puis, j'entendis un bruit de pas. Des pas très lents mais sûrs d'eux. Ce ne pouvait pas être ceux d'Alaska. Je perdis définitivement espoir. Puis, je me relevais et je vis la femme de la veille. Elle était habillée de la même façon, mais son visage n'était plus pareil. Le nez crochu, les verrues, la crasse, tout avait disparu. Je trouvai même cette femme plutôt jolie. Des grains de beauté remplaçaient les verrues. Un petit nez rose et pointu prenait place. Je pensai qu'elle avait pris une douche aussi. Sa peau semblait lisse comme celle d'un bébé et ses cheveux étaient soyeux et brillants.

Tout cela, était-il réel ? N'était-ce pas qu'un simple rêve ?

C'est alors que je l'ai vue. Alaska venait d'apparaître sous mes yeux. Comme par magie. Je ne pouvais pas y croire. Avant d'éclater en sanglots, je pris ma main pour la caresser et être sûr que tout, cela était réel.

Et bien sûr, rien n'était faux. Je pris Alaska dans mes bras. Je lui fit le plus gros câlin en la serrant comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Elle semblait également très contente de me voir. Elle n'arrêterait pas de sauter et de japper autour de moi.

Je me retournai alors vers cette femme, étrange certes, mais je me demandai si tout cela n'avait pas eu lieu grâce à elle :
« - Comment est-ce possible ? Comment Alaska a-t-elle pu réapparaître de cette façon ?
- Jeune fille, tu vas apprendre que dans la vie qu'il ne faut jamais se fier aux apparences.
- Je ne comprends pas. Mais qui êtes-vous ?
- Je suis Avery. Une sorcière...
- Une sorcière... ?!?!
- Oh, mais qu'est ce que tu peux être têtue ! Oui, je suis une sorcière, mais pas celle que tu crois.
- Ah oui, mais comment puis-je en être sûr. J'ai vu votre cabane hier. Pleines de fioles et avec un grand chaudron.
- Alors assis toi et laisse moi te l'expliquer...

AlaskaWhere stories live. Discover now