Chapitre 1

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Je n'en peux plus ! Il fait une chaleur de dingue dans notre colocation. J'ai chaud et, surtout, je suis chaud, extrêmement chaud. Je n'ai plus revu ma copine depuis mars dernier, quand le gouvernement a décidé de confiner et prendre des mesures strictes contre la Covid. Nous sommes à présent en juin et ma main est vraiment loin de me satisfaire comme je l'aimerais. Mais voilà, je suis fou amoureux de ma copine, c'est réciproque et nous sommes fidèles l'un à l'autre. Ce ne sont pas les occasions qui manquent sur le campus et, même en restant modeste, je n'ai pas trop de soucis à attirer le regard des jolies filles. L'autre soir, j'ai eu un contact qui a failli mal finir lors d'une soirée trop arrosée (ou bien finir si vous voyez ce que je veux dire). Mais je me suis fait violence et, alors que les lèvres d'une étudiante en philo se rapprochaient dangereusement des miennes, j'ai réussi à tourner la tête et à passer mon tour. Elle était un peu vexée, j'étais un peu gêné mais au final, et surtout le lendemain, après avoir dessaoulé, j'étais fier de moi. En me levant, j'avais directement téléphoné à ma copine pour lui expliquer ce qui s'était passé. On est comme ça, on se dit tout, les bonnes comme les moins bonnes choses. On avait tous les deux pleuré au téléphone. Je pense que cela a renforcé notre couple. Même si elle n'a pas raté l'occasion pour me faire la morale au sujet de ces soirées d'étudiants totalement illégales en cette période de pandémie.

Mais je manque à tous les devoirs, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Alex, j'ai 21 ans et j'étudie la médecine. Ca fait sérieux comme ça mais, même en 2020, il reste des étudiants qui suivent des études imposées par papa et maman. Mon père est chirurgien, ma maman est généraliste et l'argent n'est pas un problème. Moi, je fais ce qu'ils me demandent pour avoir la paix et, je l'avoue, leur pognon. Vous voyez, je ne suis pas sérieux à tous les niveaux. Côté physique, je mesure 1m80, je suis plutôt musclé mais sans exagération, ma peau est toujours un peu brunâtre tant je bronze facilement.

Ma copine s'appelle Samantha. Elle a honte de son prénom alors, tout le monde l'appelle Sam, moi inclus. Ce qui a d'ailleurs été la cause d'un quiproquo avec mon colocataire mais j'y reviendrai. Sam vit à Arceuil, près de Paris, avec ses parents et sa grand-mère. Alors, quand tout le chaos de la pandémie a commencé, elle a été très claire : impossible de se voir tant que cette histoire n'est pas réglée. On se contacte en visio pour ne prendre aucun risque pour ses parents et sa grand-mère surtout. C'est dur, elle le regrette mais on s'y tient. A-t-on tort ou raison ? C'est trop compliqué pour en être sûr mais on pense bien faire.

Comme vous l'aurez compris, tout se passe bien avec Sam et le sexe tient une part importante dans notre couple. C'est une chouette fille, équilibrée et très demandeuse de câlins. Ça tombe bien, j'adore ça aussi. Je suis un mec romantique et j'accorde beaucoup d'importance aux préliminaires, aux caresses et au plaisir de ma copine. Elle-aussi, elle accorde une importance capitale à ce que je sois comblé lors d'un rapport. Je n'exagère pas et je n'essaie pas de verser dans la mièvrerie mais on a trouvé une sorte de vitesse de croisière au lit. Elle sait tout de moi et de ce que j'aime, elle est toujours partante pour m'emmener là où je vais perdre pied et j'essaie de lui rendre la pareille. Vous imaginez donc bien à quel point cette période est compliquée pour nous. On se fait des sessions coquines en visio, elle se touche comme je lui demande de le faire, elle guide ma main par la voix et on se branle chacun de son côté. C'est chouette mais bon, ce n'est pas idéal et, quand on a un coloc, un minimum de discrétion s'impose.

Et à part les visios, je me donne du plaisir en solitaire, comme tout le monde. Mais c'est monotone à force.

Alors que j'en suis à mes rêveries érotiques, la porte de l'appart s'ouvre. C'est Kevin, mon colocataire. Il a 20 ans et il est gay. Moi ça ne me pose pas de souci, je m'en fiche de qui baise avec qui et comment. Chacun prend son pied comme il le veut et du moment que le respect et l'amour sont suffisamment au rendez-vous, je pense qu'on ne peut juger personne. Nous sommes sous le même toit par le hasard des contrats de location mais j'apprécie vraiment Kevin. Il est toujours positif, jovial et il sait être présent juste ce qu'il faut, ni trop, ni trop peu. Au fil de l'année académique, c'est devenu un ami. Même si tout avait commencé avec ce fameux quiproquo dont je vous ai parlé plus haut. Alors que je téléphonais à ma copine, j'avais terminé la communication par un « Je t'aime Sam » et Kevin en avait conclu que Sam était un garçon. On en a bien ri et cela avait détendu l'atmosphère.

Ma copine me manque mais je veux rester fidèleWhere stories live. Discover now