falling for the enemy

07

Dès que les deux adultes arrivèrent au sol, la jeune femme s'empressa de s'écarter de lui, usant les dernières forces qu'il lui restait. Elle essuya ses larmes d'un geste de main rapide puis caressa son cou avec ses fins doigts, se remémorant l'horrible douleur qu'elle venait de subir. Le captain lui, pendant ce temps, se releva d'abord difficilement avant de regarder la jeune femme en face de lui essuyer ses larmes. Il ne l'avait jamais vue pleurer et il mentirait à lui même si il disait qu'il ne se sentait pas mal de la voir dans cet état. Les yeux de la femme rencontrèrent alors ceux de Steve, qui s'inquiétait pour elle mais n'osait pas s'interposer, lui laissant un peu de temps seule pour réfléchir et se faire à ce qu'il venait de lui arriver. Elle ne ressentait rien d'autre que de la colère, de la haine, plus envers elle qu'envers lui mais ça, elle n'osait pas l'avouer.

"Comment as-tu- ... Je t'ai fais confiance !" lui cria t'elle dessus. Sa voix était tremblante, sa confiance en elle, était anéantie. [ y/n ] s'emporta alors sur la seule personne qu'elle avait devant elle, la seule personne qu'elle pouvait utiliser pour communiquer sa colère. Steve baissa les yeux quelques secondes, la culpabilité ne cessait de le ronger depuis qu'il avait entendu les cris perçant de [ y/n ] sur ce toit, se souvenant de la révélation qu'elle lui avait faite il y avait une semaine. Il savait que c'était de sa faute même si ce n'était pas un acte voulu de sa part, et maintenant, il devait donc en payer les frais. "Je sais que tu m'en veux et c'est compréhensible, mais sache que ce n'est pas moi qui les ai informé de ta positon.." Il commença à s'excuser maladroitement, la voix un peu tremblante mais elle ne lui laissa pas le temps de finir. La jeune femme avança vers lui rapidement, prête à le frapper. Il pensa d'abord que c'était ce qu'elle allait faire, lui rejeter sa peine dessus en le faisant souffrir. Mais elle s'arrêta à quelques centimètres de lui, il remarqua que son geste n'était pas préparé, elle ne voulait pas s'arrêter mais elle se l'obligeait à elle même. Et c'était vrai, son cerveau n'arrivait pas à choisir entre le faire souffrir ou partir, après tout ce qu'il avait fait, il méritait de ressentir la tristesse qu'elle avait éprouvée mais ce n'était pas juste.

"Tu n'es rien, saches-le. Je suis peut être une meurtrière mais tu es un lâche qui se cache derrière des actes héroïques pour se prouver à soi-même qu'il est bon. Mais tu viens juste de confirmer mes pensées, je ne pourrais jamais faire confiance à quelqu'un de ton genre." expliqua t'elle, articulant chacun de ses mots pour qu'elle soit sûre qu'il ait bien comprit le message. Elle préféra utiliser une autre arme cette fois, les mots. Il pouvait lire dans son regard du mépris, de la haine mais également de la tristesse, ce qu'il n'avait jamais vu auparavant. Elle le regarda une dernière fois de haut en bas puis tourna le dos pour s'en aller. Chaque pas qu'elle faisait la faisait souffrir un peu plus, mais elle s'interdisait de tomber pour lui prouver qu'elle était bien plus forte que tout ça.

Point de vue de [ y/n ] :

Dès que j'entre dans mon appartement, tous les sentiments que j'avais réussi à refouler me parviennent de nouveau. Aucune larme ne coule de mes yeux, ma peine est intérieure à ce moment. Je n'arrête pas de penser à cette journée plus qu'horrible, digne d'un cauchemar. Je me dirige vers ma salle de bain puis me déshabille rapidement, voulant sortir de cette tenue de l'enfer, ce costume qui a maintenant toute une signification à mes yeux. L'eau chaude coule sur mon corps usé, fatigué, même si l'eau de la douche serait une bonne excuse pour pleurer, laissant mes larmes se fondre dans les gouttes brûlantes ruisselant sur mon corps, je ne me le permet tout de même pas. Un bon soldat ne pleure pas, même pour les causes qui lui tiennent à coeur.

Dès que je sors de la douche, j'enveloppe mon corps fébrile d'une serviette blanche. Mon regard croise alors mon reflet dans le miroir, une trace bleu, presque violette apparaît tout autour de mon cou. Mes doigts se baladent timidement dessus et la douleur me reprend alors, laissant également des flashbacks dans ma tête des événements précédents. J'arrive encore à voir le visage satisfait de Stark. Je me dirige vers la chambre et enfile le pull que j'avais volé à Steve, il est beaucoup trop grand pour moi alors je me permets de rester en sous-vêtements pour le bas. Je tombe dans mon lit, ressentant une vague de fatigue et d'épuisement dû à cette journée. J'espère que je m'endormirais vite fois, je n'ai aucunement envie de rester éveillée avec mes pensées et mes souvenirs pour une nuit entière. Mes yeux se ferment enfin lentement et avant que je ne le remarque ou même que j'y pense, je sombre dans un sommeil profond.

Quand j'ouvre mes yeux, je me sens tout à coup beaucoup plus reposée. Mon cou me fait toujours mal mais moins que hier. Mon visage caresse l'oreiller pour avoir du confort mais je me dis que je dois me lever. Maintenant que j'ai toutes ces informations, je dois les examiner au plus vite avant qu'une autre catastrophe comme celle de hier arrive. Je me relève sur mon lit, les yeux toujours fermés, essayant d'éviter les rayons du soleil qui me brûleraient instantanément. Je les ouvre seulement quand je suis dans une position complètement assise, mes yeux à présent à l'ombre en étirant mes articulations fatiguées.

"Difficile le réveil ?"

Mon sang se glace quand à la voix inconnue près de moi. Mes yeux traversent la pièce rapidement puis se posent sur une figure masculine, celle que je redoutais le plus affronter, James Barnes.
Malheureusement, je suis dans l'endroit de mon appartement où je suis la plus vulnérable. la seule arme qui se trouve dans ma chambre est sous mon lit, tandis que celle de Barnes est à côté de lui, à la portée de ses mains. Je calcule rapidement que je n'aurais jamais le temps de l'atteindre à temps. Dépourvue, je décide donc de l'observera alors qu'il se repose tranquillement sur un de mes murs, d'un air décontracté. "Je ne savais pas que tu étais le genre de psychopathe à regarder les filles dormir.." lui dis-je avec sarcasme, me rendant au fait que je ne pouvait que subir ce qu'il avait décidé de me faire. James sourit, il sait lui même que mes mots et mon sarcasme était ma seule arme disponible face à lui. "Je suis venu seulement pour parler.." m'avertit-il d'un ton calme. Mes sourcils se froncent, d'habitude Barnes n'est pas une personne qui parle beaucoup mais une personne qui agit. "Je t'ai reconnue et tu le sais. Je te connais. Je connais tout ton passé, à commencer par Yelena... " m'avoua t'il. Mon corps se crispa instantanément à la mention de son prénom, comment osait-il venir ici pour me parler d'elle ? C'était une ligne à ne pas franchir et il venait de le faire juste pour me tester. Heureusement pour lui, Yelena était mon seul sujet sensible.

"Ne te permets pas de prononcer son prénom, tu n'y connais rien." répondis-je alors calmement, fermant les yeux et respirant lentement pour ne pas m'emporter. "Un sujet sensible n'est ce pas ?" répondit Barnes directement après. Mon regard se durcit encore plus, je ne veux pas en parler, pas d'elle et encore moins devant lui. Il ne mérite même pas dire son prénom. Une vague de rage s'emparât de moi sans que je ne puisse la contrôler, comme si j'étais devenue une autre personne. Je me lève alors  et m'avance vers James.

"Comment oses-tu ? Tu n'as pas le droit de prononcer son prénom comme si c'était un simple prénom. Tu sais pourquoi, tu le sais ! Tu sais la douleur que j'ai ressentie quand je les ai vu la torturer à mort devant mes yeux. Tu sais combien de fois je leur ai supplié de me prendre à sa place. Tu sais comment mes cris étaient insupportables à entendre. Tu as vu mon regard quand j'ai enfin compris qu'elle venait de mourir devant mes yeux. TU L'AS VU ! Tu étais là et pourtant tu oses t'en servir contre moi maintenant. Tu savais que c'était ma petite sœur, que c'était la seule personne qui comptait pour moi. La personne pour laquelle je me serais sacrifiée à mort." Je lui cria dessus, les larmes emportant ma colère au fur et à mesure des paroles. Je me détourne de lui afin de poser ma main sur ma bouche pour cacher mes sanglots. Il resta silencieux derrière moi, comme si je l'avais laissé sans mots. Je détestais qu'on la mentionne, malgré tout ce que j'avais vécu, la mort de Yelena était incomparable à n'importe quelle torture physique. Elle était morte par ma faute et jamais je me le pardonnerais. Le chambre était à présent silencieuse si on ne prenait pas en compte mes sanglots étouffés.

"Tu n'as pas le droit de me faire ça après que je t'ai soutenu tout ce temps, tu n'as pas le droit !" je lui hurla dessus en le poussant à nouveau. Je n'arrivais pas me stopper de le frapper sur le torse même si je savais pertinemment que mes coups ne lui faisaient pas mal, mais ils me permettaient de se défouler sur quelqu'un. Je sentis alors un bras derrière se glisser derrière mes épaules et m'approcher de lui et étrangement, je me laissa faire. D'un geste brusque, il passa ses bras autour de mon dos et je ne fus même pas étonnée de ce geste de sa part vu l'état dans lequel j'étais. Je me laissa faire et pleura dans les bras de mon ancien ami qui était là pour me soutenir cette fois.

"Je suis désolé..." me chuchota t'il à l'oreille. Je sens alors une sensation désagréable dans mon corps puis plus rien. Le vide.

nda
oui c'est déjà fini désolé! j'espère que ce chapitre vous aura plus même si il est un peu différent. j'ai voulu plus montrer le passé de y/n et sa relation avec bucky (qui ont dcp un passé similaire)